« Vous rigolez ? Vous voulez réellement me tester en me collant trois séances de cardio ? Mes résultats des quatre années précédentes ne vous suffisent pas ? » En venant ici à Sydney, en laissant ma vie passée derrière moi il y avait tout de même certaines choses que je n’avais pas abandonnées. Tout d’abord je n’avais pas changé d’étude, non. Le droit c’est toute ma vie et nouvelle vie ou non il reste dans ma vie. Le sport c’est la même. Je n’avais pu me résoudre à faire du patinage artistique ou de la danse en tutu, non ce n’était pas pour moi. Je voulais un truc physique, un truc qui me permette de me défouler, un truc qui m’épuise. L’athlétisme était parfait pour cela et je devais avouer que j’étais plutôt forte dans cette matière ayant déjà fait gagné à mon université de Yale plusieurs médailles au cours de mes quatre années de pratique là bas. Mais non, cela ne suffisait pas à l’entraineur de cette université. Pour rentrer dans l’équipe je devais passer, comme tout le monde avait il dit, par les séances de cardio imposées pour voir si j’étais capable. Bien sur que je l’étais mais il ne voulait rien entendre. Je n’avais donc pas le choix, étant bien décidée à entrer dans l’équipe faire de la natation uniquement ne me venant même pas à l’esprit. J’avais donc repris mes affaires, bien consciente que je ne m’entrainerais pas avant ces fameuses séances et j’avais attendu de ses nouvelles pour l’heure et la date des séances.

J’avais eu cours toute la journée, des cours longs et pénibles et pourtant je ne pouvais pas rentrer chez moi. Pourquoi ? Tout simplement car j’avais un des fameuses séances de sport programmées pour voir si j’étais capable. Je n’avais aucune envie de perdre mon temps à y aller mais, encore une fois, je n’avais pas le choix. Je pris donc la direction de la salle mais fus prise au passage par la bonne odeur du chocolat qui sortait d’un petit marchand ambulant installé là occasionnellement. Je ne me fis pas prier pour faire un détour et repris la direction de la salle en sirotant tranquillement mon café, sans me presser, malgré les cinq minutes que j’avais déjà de retard. Cela n’allait pas plaire à mon professeur mais je m’en fichais complètement. J’arrivais devant la salle mon café vide dans une main, mon sac dans l’autre. Je jetais le gobelet avant d’entrer et de trouver là une blondinette. Ne la voyant pas bouger et ne la pensant pas être mon professeur je me raclai la gorge pour signaler ma présence et qu’elle m’informe si elle allait aussi faire le cours mais que le professeur était en retard ou ce genre de chose.