• L’instinct animal reprenait souvent le dessus sur moi sans que je m’en rende réellement compte. J’étais ce genre de gars qui se moquait bien des répercutions de ces actes et qui n’avait jamais pris le temps de réfléchir avant de faire quelque chose. C’est mauvais pour moi à certain moment, mais j’suis malheureusement comme ça, et pour le moment, on peut rien y faire, je laisse sortir la bête qui est en moi et je vis avec, je vis grâce à elle. J’frape, j’insulte, je fonce dans le tat, je provoque, je fais chier, j’emmerde, je dérange, mais je n’ai aucune envie de changer, mon passé à fait ce que je suis devenue, mon futur fera de moi ce que mon passé a voulu. Je vis avec un œil posé sur le passé, et un autre sur le futur. Par moment j’me laisse aller, je ne pense à rien et j’attends, je laisse le temps défiler sous mes yeux sans chercher à l’arrêter, à lui dire « stop, laisse-moi reprendre le contrôle », et j’me réveille un ou deux jours plus tard. Le réveil c’est maintenant, à ce moment où je me fais sortir de mes rêves par la sonnette de mon appartement. « Putain allez-vous faire foutre je dors ! » Avais-je gueulé, il est quatorze heure, qui c’est qui peut bien venir me péter les couilles à cette heure-là ? Ca insiste, le doigt appuyé sur la sonnette, j’ai l’impression qu’on a décidé de me casser les couilles aujourd’hui. « Fait chier… C’est ouvert vas’y entrez, mais y’a intérêt que j’ai envie de te voir, où je t’explose la gueule… » Avais-je gueulé, me levant doucement de mon lit pour enfiler un jean et un t shirt… •
Le soleil sur ma peau, l'air glacé du vent contre mes jambes. Même si on était en Australie, l'air froid de l'hivers était le même partout. Puissant, conquérant, si bien que chaque pas était un combat contre le vent implacable. Pour autant, c'est vêtu d'un petit short en jean et d'une tunique bleu pâle, qui couvrait plus d'espace que mon bas, que je me dirigeais vers mon cher et tendre ami russe. Franchement, pire que nous dans les conneries du soir et les expériences très particulières, il n'y avait pas. Drogues, alcool, fêtes endiablées et nuit très courtes faisait partie de notre quotidien. Même après une vie remplie comme la mienne, j'arrivais à toujours renouvelé, à toujours faire plus encore et encore. Je ne m'arrêtais pas, je faisais ce que je voulais faire, tous les jours. J'étais à mon compte après que mon idiote de mère m'ait déshérité. Elle même m'avait eu très tôt et pourtant, le fait que je sois tombé enceinte à vingt-trois ans l'avait poussé à me renier. Moi, sa propre fille. Quelle horreur ! Mais bon, c'est une idiote et je suis moi, en clair, un rêve ambulant. Me dirigeant vers chez Yuri, je repensa au début de journée que je venais d'avoir. Après une nuit plutôt chaude à la boite, j'avais comaté toute la mâtiné dans mon lit avant d'avoir une subite envie de faire la fête. Yuri avait été mon réflexe premier. Avant, j'aurais appelé Ethan ou Adriel, mais tout à changé à présent. Ethan ne comprenait pas pourquoi j'étais partie, et Adriel et moi, ça avait toujours été spécial, le genre de lien qu'il faut vivre pour comprendre. Mais à présent, il y avait Yuri. Frappant à la porte, j'entendis sa voix tout à fait réveillé crier contre le monde. Putain allez-vous faire foutre je dors ! Quel bel acceuil ! Première chose avec le russe, ne jamais le réveiller. Enfin, à part si vous étiez moi. Qui peut résister à ma gueule d'ange et mes yeux de biche. Ouvre cette putain de porte Yuri ! Langage fleuri et alors. Je suis une belle femme, pas une sous merde qui se vend sur le trottoir. J'ai le droit de dire et agir comme bon me semble. Fait chier… C’est ouvert vas’y entrez, mais y’a intérêt que j’ai envie de te voir, où je t’explose la gueule… Je pousse la porte en grand et entre dans l'appartement du jeune homme. Bien situé, près de la plage, franchement, il y en a qui ont du fric à claqué ! J'étais comme ça avant, j'ai changé sur ce point. Alors, on ne reconnait pas sa cliente préféré ?! Tu me déçois mon cher. Je sauta sur le lit de mon ami, le faisant rebondir. Bien entendu, Yuri n'était pas content. Le sang chaud du russe devait être ce qui lui tenait chaud dans le froid polaire de Russie. M'allongeant à ses côtés, je lui ébouriffa les cheveux en signe de paix. Bon, il avait vraiment l'air en rogne, je devrais m'éloigner.
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✽ Lun 23 Déc - 23:32
L'instinct animal
Arielle & Yuri
• A vrai dire je me moque bien du mal que je peux faire au gens, ce ne sont que des personnes de passages dans ma vie, qui ne resteront pas pendant plusieurs années à mes côtés, à me supporter, à me faire rire et à me faire découvrir une belle amitié, ou bien l’amour. Alors j’suis méchant, provocateur, enfoiré, enculé, connard, toutes les insultes au monde que vous voulez, mais je sais qui je suis. Je n’ai pas besoin de me cacher derrière un déguisement pour devenir quelqu’un, pour plaire au gens, car j’en ai totalement rien à foutre, je suis déjà quelqu’un. J’sais que parfois j’abuse, qu’à certain moment je devrais peut-être me calmer et laisser les gens tranquilles, mais non, j’insiste, j’enfonce le couteau dans la plaie comme un juge qui ne veux qu’une chose, vous mettre en prison pour le restant de votre vie. Pourquoi je changerais ? Pourquoi je deviendrais le clone d’un clone d’un autre putain de clone, hein ? J’ai ma propre personnalité, ma propre façon d’être, ça plaît à peu de monde, mais je m’en branle. J’ai pas envie de me prendre la tête en me demandant ce que les gens pensent de moi, est-ce que c’est ça qui changera ma vie ? Ma façon de voir le monde et d’évoluer ? Non, loin de là même, au contraire, ça me retardera plus qu’autres choses. J’laisse rentrer la personne qui vient de me réveiller à une heure si matinale, et si sa gueule ne me revient pas, je lui encastrerais dans une porte ou un truc du genre pour le balancer dans les escaliers. « Alors, on ne reconnait pas sa cliente préféré ?! Tu me déçois mon cher. » Elle venait de limite défoncé ma porte et de sauter sur mon lit pour m’ébouriffer les cheveux, et tout ça, le pire, avec un large sourire sur les lèvres. « Putain, t’es matinale toi… » Avais-je lâché avant de lui monter dessus, j’ui bloque les bras avec mes mains et c’est à mon tour de jouer, de prendre ma revanche. « T’as de la chance d’avoir une gueule d’ange tu sais, mais profites en pas trop ! » Va-t-elle arriver à se défaire de mon emprise ? Car après tout, si elle est ici, c’est qu’elle veut quelque chose, non ? •
Yuri est un connard. Il ne faut pas se leurrer. C'est le genre de mec qui prend et jette sans même regarder le visage de la personne en face de lui. Il ne faut pas avoir trop d'espoir avec lui, ne pas faire de plans sur la comète et penser qu'on pourrait vivre longtemps avec ce russe à fleur de peau pourri gâté jusqu'à la moelle. Je connaissais ce genre de personne, j'ai failli en devenir une avant de tomber enceinte. Ce genre de personnes qui se croient tout permis et ne fait rien pour. Ce genre de personnes qui prennent tout et ne laisse rien. Ce genre de personnes qui sont toujours entouré d'une bande interminable d'amis alors qu'ils n'en ont rien à faire de leur gueule. Yuri avait vite compris que je n'étais pas dans les moutons habituels qu'il avait l'habitude de côtoyer. Plus chieuse que moi, difficile à trouver. Et pourtant, je suis toujours là, donc son appartement magnifique et sombre malgré qu'il soit placé en face de l'océan. Je ne regrette pas ma vie d'avant, celle où je prenais la carte bleue de ma mère et allégeait son compte en banque de plusieurs milliers de dollars. J'étais toujours bien habillée, toujours au top du top sans pour autant me ruiner. J'avais appris à vivre avec ce que je gagnais de mon travail au bar et je ne me plaignais pas. L'indépendance, enfin je l'avais. J'étais toujours à découvert mais bon, on est comme on est et les folies, ça me connaissait. De bons matins pour Yuri, en plein milieu de l'après-midi pour moi, je me retrouvais dans son magnifique appartement en train de le réveiller de manière peu agréable. Que c'est drôle d'être chiante ! Putain, t’es matinale toi… Je partis dans un éclat de rire et me moquais ouvertement de lui et il ne sembla pas bien le prendre le cher dealeur.Il me monta dessus et me bloqua les bras au dessus de ma tête. J'étais dans une mauvaise posture mais rien ne m'arrêtais. On veut jouer les dominants aujourd'hui monsieur Ivanovna ! J'allais réussir à me défaire de son emprise. Depuis que je suis toute petite, je traînais avec des garçons en tout genre. Mon cousin Ethan, Adriel, Eliott, mon père, j'avais toujours été entouré d'une foule de garçons qui m'ont appris à me défendre en cas de besoin. T’as de la chance d’avoir une gueule d’ange tu sais, mais profites en pas trop !D'un geste simple du bassin, je retourna la situation à mon avantage et me retrouva sur Yuri. Intéressante comme position. Tu disais Yuri ! J'aimais dominer. J'aimais contrôler, ou faire croire que je la contrôlais. Telle une enfant à qui on cédait à tout ses caprices, j'aimais savoir que tout le monde était à mes pieds. Quand je vous dis que je suis une gamine dans ma manière de penser. Tu dois te demander pourquoi je suis là ? Hein, mon cher ami ! Franchement, je ne savais même pas pourquoi moi j'étais là. J'avais envie de jouer, de m'amuser. Sans aucuns doute de m'envoyer en l'air. Je comptais les jours que j'avais passer sans être dans un lit autre que le mien. J'avais besoin de m'amuser. Mes cheveux faisaient une barrière entre le monde extérieur et nous deux. Abaissant ma tête, j'effleura les lèvres du russes. Que le jeu commence !
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✽ Ven 27 Déc - 22:38
L'instinct animal
Arielle & Yuri
• Petit à petit, j’me taille une réputation, non pas à coup de meurtre ou je sais qu’elle connerie mais plutôt à coup de pioche dans la gueule. J’suis le genre de gars qui ne déconne pas, qui n’est pas là pour rigoler et se fendre la gueule comme une cloche devant un vieux Disney. J’aime pas grand-chose non plus, je ne m’extasie pas devant un carnaval, j’en ai rien foutre de tous ces films sur les superhéros comme Superman ou Batman, j’ai d’autres choses à faire, beaucoup trop de chose en tête qui passent bien avant tout ça. Comme si ce n’était pas assez, j’ai la constante impression d’avoir un scalpel qui s’amuse à me taillader de haut en bas, pour ne pas me faire oublier le passé, ne pas me faire oublier que de toute façon, je devrais retourner en Russie pour reprendre le rôle de mon père. J’suis un connard, un putain d’enculé mais je l’assume, je ne me cache pas derrière une carapace, non, je suis réellement comme ça, j’suis un vrai connard, je n’essaye pas de me donner un style pour me démarquer des autres, c’est ma façon d’être, ma façon d’agir, de penser. « On veut jouer les dominants aujourd'hui monsieur Ivanovna ! » Un sourire sur mes lèvres, j’hausse doucement les épaules. J’suis pas d’humeur dominant, je suis dominant, la différence est là. J’aime avoir le contrôle sur tout ce qui m’entoure, j’aime pouvoir décider de ce qui va se passer, de quelle tournure les choses vont prendre. Sauf que là, elle s’amuse, et elle me retourne, je ne sais trop de quelle façon. Coup de chance surement, elle m’a pris par surprise, c’est tout, c’est rien de plus, juste un coup par surprise, elle a été plus rapide, c’est tout. « Tu disais Yuri ! » Et en plus, elle en est fier, elle est contente d’elle, elle a le dessus, et ça lui fais plaisir. « C’est juste un coup de chance hein, crois pas autre chose… » Moi, mauvais perdant ? Pff, jamais… Mon cul ouais, j’suis un putain de mauvais joueurs, mais ça, c’est pas nouveau non plus. « Tu dois te demander pourquoi je suis là ? Hein, mon cher ami ! » Elle est là pour s’amuser, je le vois, autrement, pourquoi aurait-elle effleurer mes lèvres ? Elle veut jouer ? Et bien ça tombe bien, j’en ai subitement envie aussi, alors autant jouer… Je laisse mes mains passer dans son dos, elle a commencé à jouer, alors je vais continuer… « Exactement… Mais, tu vas me le dire non ? » Avais-je lâché avant de laisser mes mains descendre le long de ces cuisses que j’agrippais. Me redressant doucement, je lui mordit doucement les lèvres… Qui sera me plus joueur ? •
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