Où et quand je suis née n’est pas le plus important de mon point de vue. Mon histoire c’est la leur, celle des aborigènes. Vous croyez que les « Australiens » ont toujours vécu ici ? FAUX. Enfin, il fut un temps où je le croyais moi aussi. L’enfance, le temps de l’insouciance où tout est tout beau, tout rose. Que des conneries. Mais je n’ai pas de quoi me plaindre de mon enfance, disons qu’elle était … banale. Ouais, banale, c’est le mot. Le portrait parfait de la petite tête blonde qui fait ses premiers pas face à deux parents aimants qui choyaient autant qu’il leur était possible leur petite princesse. Ne croyez pas que je suis née avec une petite cuillère en or dans la bouche, ça serait trop beau, trop facile. Nous, les Blackstock nous n’avons jamais roulé sur l’or. Nous avons toujours fait avec ce que l’on avait et même si parfois il fallait –et qu’il faut encore- se serrer la ceinture … ce n’était pas grave parce qu’honnêtement il y aura toujours plus démuni et plus à plaindre que nous dans le monde. Nous avions un toit, un frigo et des placards pleins … Nous avions de la chance et je n’ai réalisé ça que sur le tard mais mieux vaut tard que jamais comme on dit, n’est-ce pas ?

    J’avais quatorze ans, je m’en souviens encore comme si c’était hier. Je rentrais du collège en ayant fait un petit détour par l’école primaire de notre quartier d’Albany pour y récupérer ma petite sœur, Mandie, de cinq ans ma cadette. Notre mère nous attendait sur le perron le regard vide et bordé de larmes, notre « nana » était partie. Nana. C’est comme ça que j’appelais ma grand-mère maternelle, elle aussi était née et avait grandi à Albany. Elle était surement l’une des personnes que j’aimais le plus au monde. J’aimais écouter ses histoires avec attention, tout ce qu’elle me racontait me semblait tellement différent d’aujourd’hui … J’étais sans doute encore trop jeune pour comprendre.

Mes parents n’avaient pas de quoi racheter la maison de Nana, même s’ils s’endettaient jusqu’au cou pendant une bonne dizaine d’année. On m’avait donc expliqué que parfois il fallait laisser des petits bouts de nous s’en aller, que ce n’était qu’une vieille bicoque, que ce n’était que matériel, et que même si nous nous n’y rendrions plus … Nana serait toujours avec nous. Ils n’avaient pas tort. Nos parents nous avaient réquisitionné Mandie et moi tout un week-end pour faire le vide dans la fameuse maison, que nous aurions le droit de prendre tout ce qu’on souhaitait en souvenir… Ce week-end là j’ai eu beaucoup plus qu’un simple souvenir, j’en eus des milliers. J’avais toujours aimé lire, je voulais donc garder les livres préférés de Nana ou ceux que nous avions lus ensemble. Sa bibliothèque personnelle était immense, je savais d’où je tenais ce goût de la lecture, certains choix furent évidents, d’autres moins … Mais ce fut surtout une sorte d’épais cahier qui attira mon attention ce jour-là. Tracé délicatement à la plume, le prénom « Maggie » ornait la couverture. Maggie était mon arrière-grand-mère, je le savais –bien que je ne l’avais pas connu- car c’était le deuxième prénom de Mandie. Et finalement, au lieu de continuer de faire mon choix parmi les nombreuses références des étagères, je finis assise en tailleur sur le sol à lire les mésaventures de la fameuse Maggie.

   
Le journal de Maggie m’a conduit où je suis aujourd’hui. Ce sont ces quelques pages manuscrites qui ont forgé mon caractère, mes opinons, mes actes, le sens de ma vie. Ce n’était pas qu’un vulgaire journal intime, c’était bien plus que ça. C’était des pages remplies d’histoire, cette histoire que l’on ne vous apprend pas à l’école en Australie bien qu’elle touche directement votre pays d’adoption. Oui, mon pays d’adoption. Parce qu’en réalité j’ai découvert que je n’étais pas totalement Australienne … J’étais aussi Britannique –et de loin- comme cela se disait encore dans le temps. J’ai appris que Maggie était arrivée en Australie alors qu’elle était haute comme trois pommes, que son père et sa mère avaient quitté l’Angleterre pour ce nouveau monde si lointain plein de promesses. Ils sont arrivés ici, à Albany, où la famille a continué de perdurer, mais Albany ne leur jamais appartenu, pas plus que la ville nous appartient aujourd’hui … L’affreuse vérité c’est que ces terres étaient autrefois celles des Aborigènes, que les Britanniques ne se sont pas gênés pour les leur prendre sous leur nez avec l’usage de la force parce que les Aborigènes n’étaient considérés que comme des sauvages et des êtres qui nous étaient inférieurs. Leur traditions et histoire avaient été pris en otage par les blancs qui cherchaient à les civiliser sans même se rendre compte que les peaux rouges étaient une civilisation à part entière. Maggie avait décrit tout cela. Elle avait écrit à propos de la réserve qui se trouvait non loin de leur petite maison, des générations volées ces enfants Aborigènes qu’on avait ôté à leur famille pour les faire grandir chez les blancs, les avertissements que lui donnaient ses parents vis-à-vis de leurs voisins « peu recommandables », l’interdiction qu’elle avait de les côtoyer alors que leurs chants et leurs danses sacrés la faisait rêvé. C’était comme si Maggie m’avait livré la vérité crue sur mes origines, sur celle de mon soi-disant pays, sur celle de la nature humaine. J’en étais malade.

  C’est ainsi que ma vision du monde changea. Ce qui était fait était fait. On ne change pas le passé … mais nous pouvons changer et améliorer le futur, en ça je crois. Et je crois que les Aborigènes ont de droit de récupérer ce qui leur appartenait, leurs terres, la reconnaissance des blancs, des compensations pour ce qui a été fait –bien que cela ne répare pas le préjudice moral- … Et c’est pour tout cela que je me bats aujourd’hui. C’est pour cela que j’ai étudié l’histoire et maintenant l’anthropologie en me spécialisant justement dans la culture Aborigène et que j’ai donc emménagé à Sydney pour ce faire. J’ai compris que le passé n’était pas simplement le passé et qu’il avait une incidence directe sur notre présent. Je suis peut-être blanche mais je ne cautionne pas ce que mes prédécesseurs ont pu faire au nom de je ne sais quoi, je crois en la justice et qu’elle sera faite un jour. Et en attendant ce jour … je serai la première à faire entendre ma voix.

Tu viens d'obtenir ton passeport pour pénétrer dans le merveilleux pays des petits animaux à poche, tu vas donc pouvoir te fondre dans la masse avec ce magnifique costume de kangaroo. Nous te conseillons fortement de passer en premier lieu par la case du bottin, afin que personne ne copie ton visage en guise de masque (hé oui la contrefaçon est partout!) ainsi que de créer un sujet à ton effigie pour te trouver des liens, la population australienne est chaleureuse comme le soleil flamboyant, alors ne fais pas ton timide ! Il sera également nécessaire de te rendre au bureau du recensement pour indiquer ton métier ou les études que tu suis, ainsi que ton logement et ton statut privé (on ne sait jamais quelque fois qu'un rival kangaroo voudrait te piquer ta girlfriend) ! Tu peux également faire preuve de curiosité en toute discrétion par le biais des ask, mais tu peux aussi partager des discussions plus personnelles avec le téléphone (non ce n'est pas le téléphone rose mais bien le téléphone pur et simple) ! Si tu manques d'amour, les scénarios sont là pour compenser ce manque d'affection, et si tu te sens un peu perdu au milieu de cette vague de fou à lier, des kangaroos à peu près normaux seront ravis de t'aider via le parrainage. Pour finir et parce que nous aimons plus que tout nous amuser, tu pourras devenir le roi de ce que tu souhaites dans la partie jeux, et pour plus de péripéties dans la petite vie de ton bébé, n'hésites pas à l'impliquer dans des situations périlleuses en l'inscrivant au loto du rp (et bien sûr nous dénigrons toute responsabilités pour les conséquences graves possibles ) Have fun kangaroo ! Et saches que nous t'aimons déjà. Gros comme une meute de kangaroos