Zachary DavenportAdministrateur
∞ messages : 656 ∞ arrivé(e) le : 18/03/2014 ∞ Grain de sable : 43
| ✽ Lun 2 Juin - 16:54 | | « Je suis désolé mais vous n’êtes pas autorisé à entrer… » Elle me prend pour qui cette conne ? Une groupie ? Je suis à deux doigts de lui écraser mon poing dans la figure. Faut dire que les pilules, l’herbe, l’alcool et la poudre que j’ai consommés tout au long de cette semaine ne m’aident pas vraiment à garder mon calme. « Vous êtes sérieuse là ? Puisque je vous dis que je suis de la famille… bloody hell ! » Mes nerfs sont à deux doigts de lâcher et je crains le pire. « Puisque je vous dis que… » Ok. Là, elle commence sérieusement à me gonfler. « J’en ai rien à foutre de ce que vous me dites ! Faites-moi entrer ! » Cette conne va finir par me faire chialer. Non pas que je sois triste ou quoi que ce soit… c’est juste que j’ai peur. Peur pour Austin, peur d’avoir tout gâché. Cela fait une semaine que je broie du noir, une semaine que je l’évite. Je m’en veux, je m’en veux tellement pour ce que j’ai fait… pour ce que j’ai dit. « Calmez-vous monsieur, vous n’avez pas bes-… » « Fermez-la ! Vous commencez sérieusement à me saouler ! » Je sais pas pourquoi, mais je suis presque sûr que je suis sur le point de rencontrer la sécurité de l’hôpital. Ils ont beau être habitués aux proches paniqués je dois bien avouer que mon look fait peur. Habillé d’un simple débardeur blanc, d’un bas de pyjama et d’une paire de basket enfilées à la va vite, j’ai l’air d’un junkie. Sans oublier le fait que je renifle plus que de raison. « Monsieur, avez-vous consommez de l’alcool ? » Non mais on est où là ? Aux alcooliques anonymes ? Sur le coup, j’ai limite envie de lui balancer tout ce que j’ai ingurgité la nuit dernière mais je m’abstiens. Énoncer l’herbe, l’alcool et la cocaïne que j’ai consommés ne ferait que me porter préjudice. « Non mais vous vous foutez de ma gueule là ? Mon meilleur ami est entrain dans un lit d’hôpital et vous me demandez à moi si j’ai avalé un truc ? C’est du foutage de gueule ? » Derrière moi, tout le monde me regarde mais franchement, j’en ai rien à faire. Défoncé et en panique comme je suis, je serais prêt à tout pour me retrouver face à Austin. Je veux m’excuser. Lui dire que je suis le plus con des cons. « Monsieur, je vais vous le demandez une dernière fois, avez-vous, oui ou non, consom- » « Davenport ! » L’infirmière, coupée dans son élan, regarde derrière moi. Je ne réalise pas tout de suite que c’est à moi qu’on s’adresse. D’abord parce que je ne suis pas en état d’être intelligent et ensuite parce que je suis tellement concentré à trouver une excuse pour mon haleine et mon teint livide que j’en ai oublié d’ouvrir mes écoutilles.
Je me retourne finalement pour apercevoir la grande, la parfaite Jules-je-suis-une-grosse-pute-anderson. Miss imperfection en personne. Dieu que j’aimerai la cogner… « Il va bien. Enfin, il va mieux. Il a fait un infarctus mais ça va mieux » Un infarctus, à son âge ? Est-ce que c’est ma faute ? La faute des pilules ? Il ne faut pas être aveugle pour voir qu’Austin a été du genre « gourmand » ces temps-ci. Donc non, ce n’est pas ma faute. Mais c’est bel et bien sa faute à elle, cette greluche de première. « C'est bon je l'ai pas tué non plus ! Qu'est-ce que t'as idiot ? » J’ai le droit de la cogner ? Là, tout de suite, maintenant ? Parce que sérieusement, ce n’est pas l’envie qui me manque. « Ah oui ? Tu veux qu’on en parle ? Tu veux qu’on parle de ta petite virée avec l’autre pédé ? De ton retour miraculeux parmi nous ? Tu oses dire que tu n’y es pour rien ? C’est la faute à qui si ce n’est pas la tienne ? La mienne ? C’est moi qui suis parti me farcir une tarlouze ? C’est moi qui l’ai abandonné ? Moi qui suis revenu enceinte ? Sérieusement Jules, faudrait que t’apprennes à serrer les cuisses ! » Je sais qu’Austin ne va pas apprécier. Elle a beau servir à rien, il tient à elle. Et puis elle non plus ne va pas apprécier. On n’est pas seul et je ne suis pas du genre discret. D’ailleurs ma gorge commence sérieusement à en pâtir. Deux heures que je hurle. Et c’est sans compter la cocaïne. Et puis cette affreuse sensation… j’ai limite l’impression de ne plus sentir mon nez. Limite si je n’ai pas l’impression qu’il coule constamment. J’ai beau renifler, me toucher le nez, rien n’y fait.
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