• Après tout, je n’étais qu’un enculé parmi tant d’autre, un enfoiré de connard errant dans le monde comme un millier d’autre, j’étais un pion déposé pas je ne sais qui sur cette terre pour avancer pendant quelques années, puis redevenir poussière. Je ne sais pas si mon existence sur terre avait quelques choses de bénéfique ou non, j’veux dire, j’peux être quelqu’un de gentil, j’sais faire des blagues, j’sais faire plaisir aux gens, j’sais faire le bien autour de moi, mais j’ai un don pour faire tout le contraire pour ne pas vous mentir. Je démarre au quart de tour, j’suis plus impulsif qu’un impulsif, une vrai boule de nerf, un provocateur, je parle avec les poings et je me défends à coup de barre de fer, rien de bien flatteur. Mais j’m’en fou, je suis bien comme ça, j’aime cette vie que je mène, j’aime me réveiller le matin et sauter de la fenêtre de ma chambre pour sauter dans la piscine de ma villa, j’aime me dire que déjà à mon jeune âge, j’suis une personne influençable, j’aime me dire que mon compte en banque est encore plus rempli que les bourses du pape. J’aime cette vie de fils de pute que je menais, et je ne comptais pas m’arrêter maintenant, après tout, j’suis un Poutine merde. Alors, aujourd’hui j’avais décidé de sortir, de marcher un peu, prendre l’air, et, c’est ma clope au bec que je m’arrêtai un instant. A travers la vitre de ce petit bar, elle est là, assise à une table sans personne face à elle, alors je jette ma clope, je rentre à l’intérieur et je m’avance pour combler ce vide sur cette chaise devant elle. Lâchant un grand soupir, mon corps s’étend de tout son long sur cette chaise. « Fallait me le dire que tu m’attendais, j’serais arrivé plus tôt ! » Non, elle ne m’attendait pas, mais j’avais décidé qu’aujourd’hui, ça serait sa fête… • .
Elle est assise là depuis au moins une heure. Elle avait commandé un latté chaud qu’elle a à peine touché. Maintenant c’est plutôt un café glacé ^^. Pas vraiment coiffée. Leggings noir et tee-shirt large. Une jambe pliée, le menton posé sur le genou, les yeux fixés sur son ordinateur. L’image même de la concentration. Même pas besoin d’un signe NE PAS DERANGER pour que personne ne lui adresse la parole… Enfin personne… Jusqu’ici hein.
« Fallait me le dire que tu m’attendais, j’serais arrivé plus tôt ! »
Grace mets au moins 5 secondes à enregistrer que quelqu’un est vraiment en train de lui parler. Elle cligne des yeux plusieurs fois et s’arrache à son ordinateur. Déjà qu’elle était agacée d’être perturbée dans sa sélection de photos pour le cours de demain. Bah quand elle voit la personne qui a osé l’interrompre ça ne va pas en s’arrangeant. La jeune fille plisse les yeux et penchent la tête sur le coté. Mais qu’est ce qu’il veut bien lui vouloir ? Au fond d’elle même, elle se doute qu’il veut juste la faire enrager. Les gosses de riches sont tous pareils : tellement sur que le monde leur appartient. Elle le sait, elle a été l’un d’entre eux après tout.
La jeune fille envisage un instant de juste ne pas répondre et continuer à travailler. Avec un peu de chance si elle l’ignore il va juste disparaître ? Mais elle est loin d’être stupide et surtout, elle est lucide. Aucune chance. Ca serait bien trop facile.
Alors elle soupire bruyamment, ferme son ordinateur portable d’un cou sec, et se recule sur son siège. Pendant tout ce temps, ses yeux n’ont pas quitté le jeune homme assis en face d’elle. Tellement nonchalant et sur de lui : agaçant comme pas possible. Elle lui adresse un demi sourire sarcastique.
« Si je t’avais donné une heure, ça supposait que je pense que tu peux actuellement LIRE l’heure … Et on sait tous les deux que ce n’est pas le cas non ? »
Elle se penche légèrement en avant et ramène sa jambe repliée au sol, appuyant maintenant son menton sur ces main jointe, elle attaque.
« Qu’est ce tu veux le Hussard ? »
made by pandora.
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✽ Lun 23 Déc - 23:47
It's the best i can do
Grace & Yuri
• J’enchaine pas les cartouches de cigarettes pour déstresser, mon truc à moi c’est cogner, j’tape sur le premier gars qui me regarde mal et je redeviens normal, content de vivre, comme si j’étais libéré d’un poids. Cette fois ci, je n’avais pas pu, car de un, j’avais pas envie de la taper, même si elle m’avait humilié, et de deux, elle avait une paire de boobs merde, j’peux pas taper une fille, y’a que les grosses merde qui font ça sérieusement ! Pendant que tous les traders se prennent la tête à faire des calculs pour savoir à combien la bourse sera côté, moi je me branle les couilles, assis dans mon canapé dans ma grande villa, j’ai pas besoin de tout ça, j’ai pas besoin d’autant de connerie pour être moi, le seul truc dont j’ai besoin, c’est de me sentir fort, c’est peut-être con, mais je n’aime pas être inférieur, je déteste qu’on me rabaisse, j’suis pas un sims, on ne peut pas me contrôler à distance avec une télécommande, je suis libre de mes faits et gestes, de mes paroles, et, par moment, disons que ces dernières sont assez dure à entendre pour certaines personnes, c’était même surement ce qui me causait du tort, mais honnêtement, j’en ai rien à foutre, réellement, je ne me base pas sur la vie des autres et sur leurs avis pour avancer, je fais confiance à mon instinct animal, et le premier qui se met face à moi se prend un coup de barre de fer en pleine gueule et me laisse passer. « Si je t’avais donné une heure, ça supposait que je pense que tu peux actuellement LIRE l’heure … Et on sait tous les deux que ce n’est pas le cas non ? » J’m’en branle, honnêtement, j’en ai rien à foutre qu’elle ne m’ai pas donné rendez-vous, regardez, c’est tout comme, on est assis autour d’une table et on discute, alors, ça reviens au même, qu’elle le veuille ou non. Alors je ne réponds pas à sa première provocation, qui ne sera surement pas la dernière. « Qu’est ce tu veux le Hussard ? » Moi ? Un Hussard ? C’est qu’elle peut être drôle ! Deuxième provocation en quelques secondes, comme quoi, elle a l’air d’attaque aujourd’hui ! « J’pensais pas qu’une blonde puisse savoir ce qu’est un Hussard, c’est bien, tu remontes dans mon estime ! Mais… Fait gaffe, t’as claqué ton ordi un peu trop fort, et ça serait dommage qu’il soit cassé, tu pourrais pas me montrer ce que t’étais en train de faire ! » Moi ? Le gros lourd ? Non, jamais voyons ! • .
Il est là, tranquillement assis à SA table. Le squatte total. Le sans gêne de base. Et elle a juste envie de se lever, de lui coller un coup de genoux dans les couilles, et partir sans un mot. Le problème, c’est que justement ça ne résoudrait PAS le problème. Elle était là avant bordel. Si quelqu’un bouge ses fesses, pour sûr : ça ne sera pas elle la première. Elle s’impose de rester calme, détachée. C’est pas parce qu’elle bout à l’intérieur que ça se voit à l’extérieur. Elle a passée 18 années de sa vie à afficher un masque à la face du monde, sa couverture est juste parfaite.
« J’pensais pas qu’une blonde puisse savoir ce qu’est un Hussard, c’est bien, tu remontes dans mon estime ! Mais… Fait gaffe, t’as claqué ton ordi un peu trop fort, et ça serait dommage qu’il soit cassé, tu pourrais pas me montrer ce que t’étais en train de faire ! »
Tranquillement Grace attrape son café froid et le porte à ses lèvres. Elle ne veut pas répondre trop vite. Elle ne veut pas faire d’erreurs. Parce que même si il lui répugne de l’admettre, Yuri est peut être un connard mais un connard intelligent. Les mots sont des armes quand on sait s’en servir. Ce qu’elle était en train de faire : sélection de photo pour un exposé au première année sur le choix d’un objectif à focale fixe VS mobile. Comme si elle allait lui déballé tout ça comme si il était juste un copain qui demandait ce qu’elle faisait de manière tout à fait sympa. HAHAHA.
« Je regardais Dora l’Exploratrice … Désolée mais j’peux pas te montrer, c’est un peu trop high level pour toi… »
Toujours aussi sereinement, elle boit une autre gorgée de café froid. De toute manière vu le temps que ce crétin va lui faire perdre, elle est loin d’être couchée ce soir alors il va lui falloir de la caféine par intraveineuse. Peut être que les gosses de riches peuvent se permettre d’emmerder les autres, mais elle elle a encore deux cours de fitness à donner, un photoshoot à faire, et un exposé à terminer. Déjà qu’elle était pas en avance. Grace résiste à l’envie de regarder sa montre : tout sauf lui montrer qu’elle est pressée. Il serait capable de la coincé ici pendant toute la soirée.
La jeune fille lui adresse un regard tout ce qu’il y a de plus innocent.
« Sans déconner, qu’est ce que je peux faire pour toi ? Quelqu’un t’a piqué ton goûter et tu veux que j’aille lui botter les fesses ? T’as perdu ta bande de copains merdeux et tu veux que j’t’aide à les retrouver ? Ou tu peux juste pas résister à mon charme dévastateur… Non parce que dans ce cas j’suis désolé de te décevoir mais… La non réciprocité c’est moche quoi … »
Grace lui adresse un petit sourire un peu moqueur et ramène une mèche de cheveux derrière son oreille.
« S’tu veux j’te paye un café comme lot de consolation ? »
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