• J’ai jamais été le genre de gars à arriver d’une façon chevaleresque sur mon fidèle destrier prénommé Lucky ou je ne sais quel prénom digne d’une bonne marque de papier cul, dans une bonne tenue de pingouin qui donne juste envie d’aller se faire foutre, j’aimerais mieux mourir de mon vivant que de devenir ce genre de romantique à l’eau de rose, ce gars fleur bleu qui voue une passion pour les bougies et les diner romantiques. Personnellement j’suis plutôt le gars qui dégueule sur les lois, qui va te chier un cake quand il n’aura pas ce qu’il veut, et refoulant beaucoup choses. J’avais fait mon choix, j’avais choisi d’être ce gros enculé pas du tout romantique, ce petit connard qui s’amuse à te pourrir la vie, à te couler comme le Titanic, à faire des gens qui m’entourent de vrai pions, de vrai sims, prêt à assouvir mes désirs, à obéir à mes ordres. J’ai jamais reçu de trophès pour tous mes actes, et je ne pense pas que j’en recevrais, après tout, j’ai surement déjà une place de réserver en enfer, une place bien au chaud qui est occupé pour le moment par des cons à tête de de cul ou autre fils de putes dans le genre, j’me fais pas de soucis pour ça. Je crée des big-bang partout où je passe, laissant derrière moi une petite trace pour qu’on se souvienne de moi, que plus tard, on ne m’oublie pas. J’aurais surement pas une statue à mon effigie, j’le sais bien, mais au fond, à quoi elle m’aurait servi ? Je marque les mémoires à ma façon, je laisse une trace de mon passage sur cette terre, et qu’elle soit bonne ou mauvaise, je continue d’être comme je suis. « T’as pas un truc plus fort là ? Parce que le verre que tu m’as servis c’est de l’alcool pour Baltringue ! » Ce barman me regarde bizarrement, mais je l’emmerde, je le paye pour qu’il me serve à boire, alors qu’il continue, et qu’il fasse bien son métier… Il me ramène un verre à ma table, et j’attends, je regarde les gens autour de moi qui faisaient la fête, qui dansait, qui buvais, qui riais à s’en perforer les poumons, ils étaient heureux tous ces cons… •
" Un pêcheur ne dors jamais " Travailler au casino, ça pouvait rapidement monter à la tête. Voir tous ses gens dépenser tant d’argent alors que tant d’autres en avaient durement besoin. Voir autant de personnes s’amuser et profiter de la vie alors que des choses beaucoup plus sérieuses pouvaient avoir lieu aux mêmes moments. L’ivresse, l’avarice, l’envie…Ca pouvait vite laisser réfléchir. Encore un instant, un moment d’évasion, je pouvais le comprendre. J’aimais aussi m’amuser, faire la fête, parce qu’après tout on a tous une seule jeunesse autant en profiter correctement. Mais une semaine, un mois, des années…je trouvais ça pathétique. Et parce que les non-sens dans ma vie, les contradictions sont souvent présentes dans mon quotidien, je n’avais qu’une hâte c’était d’être à ce soir, pour retrouver mes amies et m’amuser. Rester sérieuse toute une journée, face aux clients, c’était difficile même pour une charmante jeune fille comme moi, toujours souriante et à l’affût du moindre amusement. J’en avais tellement bavé dans la vie que j’avais décrété que je pouvais m’amuser – à condition d’avoir des certaines limites.
Le bar était bondé, mais ça ne m’étonnait pas. Sydney était comme New York, une ville qui ne dormait jamais…bien qu’en vrai je n’ai connue que cette ville des Kangourous. J’espérais passer une soirée entre filles, pour pouvoir m’évader un peu, et ne pas être déranger par des hommes. Mais…hélas, j’en doutais. Parce qu’un groupe de 3 filles assez canon dans un bar, ça se remarque à tous les coups. Nous installant à une table, un barman vint rapidement nous demander ce qu’on commandait. « Des shots de vodka » lui répondis-je du tac au tac. Il prit note et s’en alla, mais sans compter mes amies pour me faire une remarque : « Alors, Roxy veut se bourrer la gueule ce soir ! » Pas nécessairement. J’aimais juste la vodka pure, celle qui vous brule les entrailles du corps, la sentant descendre avant de finir par vous laisser un coup fort dans la bouche. J’haussais cependant les épaules, sans prendre la peine d’y répondre.
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✽ Dim 29 Déc - 22:48
Un pêcheur ne dors jamais
Roxane & Yuri
• Dans le monde des rêves, tout est possible, que ça soit de voler, de mourir, de vivre, de passer d’un pays à l’autre, tout, tout est totalement faisable, et, c’est ce que j’aimais là-dedans. Me sentir invincible, qu’aucun problème ne pourrait m’arriver, j’aimais ça, j’aimais cette sensation que ça me procurait. Je n’avais pas à me demander comment je ferais pour remettre sur pieds l’empire de mon père, ce putain de président qui ne m’avait pas réellement laissé le choix à vrai dire. J’avais la belle vie, de l’argent, j’étais pas trop moche, et assez doué à l’université, alors, je me demerdais plutôt bien. Dans ce monde des rêves, je n’avais pas de problème, en ce moment précis, j’étais en train de faire un rêve qui me plongeait dans un monde que je ne connaissais pas, un monde rempli de belle chose, contrairement au notre. Je ne cherchais pas à me réveiller, je n’en avais aucune envie car ma journée d’aujourd’hui allait être des plus banales, c’est-à-dire, ne rien faire, errer dans cette villa qui était désormais mienne. Je ne connaissais pas la moitié des pièces, à vrai dire, j’y organisais quelques soirées de temps en temps, mais rien de plus, en même temps, que voulez-vous faire d’une villa lorsque vous êtes seul, totalement seul dedans ? Rien, alors, il faut bien l’occuper de temps en temps, la faire vivre pour qu’elle aussi ne tombe pas à son tour en miette comme je l’étais tombé de nombreuses fois. J’étais sûr de moi, tout le temps, je ne me posais plus de questions, car ça m’a souvent joué des tours, j’avançais la tête haute et je me moquais de ce que les autres pouvaient penser, le premier qui se mettait sur mon chemin, c’est simple, je l’enculais, juste histoire qu’il comprenne qu’on ne rigole pas avec moi. J’suis impulsif, tête de con, chiant, nerveux, froid, bagarreur, énervant, putain, j’ai plein de qualités à ce que je vois ! Bref, j’avais quand même décidé de quitter ce putain de monde pour me réveiller et passer ma journée à… Rien faire, ouais, c’est exactement ça, j’ai rien branlé de ma journée, j’ai juste… Glander. C’est pour ça que ce soir, j’avais décidé de sortir dans un bar histoire de voir ce qui pouvait s’y passer, et surtout, de ne pas me faire chier. « Alors, Roxy veut se bourrer la gueule ce soir ! » Ma tête se relève, comme si j’étais à la recherche d’une proie. Je repère se groupe de fille au loin, et surtout cette fameuse « Roxy » qui a décidé de se bourrer la gueule à ce que j’entends. J’prends mon verre et je me lève, j’vais m’asseoir à leur table, et j’pose mon attention sur cette fameuse jeune femme… « Bonsoir… Alors comme ça tu veux te bourrer la gueule Roxy ? Ça tombe bien, moi aussi… » Quel enculé, le gars normal il s’incruste à une table. J’vais surement me faire envoyer chier, mais c’est pas grave… •