« Ok merci Maman, essaie de m’envoyer ça rapidement... Bisous.. et puis bonne nuit du coup ! » dis-je avant de raccrocher.
Ayant totalement oublié le décalage horaire entre la France et l’Australie, j’avais téléphoné aux alentours de dix-huit heures, heure locale, en oubliant totalement qu’il devait être deux heures du matin environ à Angers. J’avais donc eu ma mère, totalement déphasée, au téléphone pour lui demander de m’envoyer un peu d’argent en liquide le temps que je trouve du travail et histoire que je me nourrisse un peu, accessoirement. Je calai mon portable dans ma poche et attrapai une veste pour sortir et me rendre à mon rendez-vous au Starbucks avec une certaine Ambre qui cherchait un colocataire, sans trop savoir à quoi m’attendre mais j’étais bêtement content de la sonorité Française du prénom de mon éventuelle future coloc’ ! J’avais entendu parler de cette recherche par un gars de l’hôtel où je vivais toujours pour le moment et j’avais appelé à tout hasard, de toute façon il était urgent que je trouve un domicile parce que l’hôtel était un peu trop cher pour moi et je n’avais plus d’argent de côté – d’où l’appel à ma gentille Maman, of course. Le Starbucks en question n’était qu’à quelques minutes à pieds et j’y arrivai avec un petit peu d’avance, en attendant la demoiselle, je me commandai une boisson que je commençai à siroter. Jusqu’à ce qu’une jolie fille m’approche, l’air interrogateur, pas sûre.. ce devait être elle. Tant mieux, elle était plutôt jolie, c’était pas négligeable...
« Ambre ? »
Elle acquiesça et je souri en me présentant, bien qu’elle connaisse déjà mon prénom vu qu’on s’était eu au téléphone pour définir le point de rendez-vous. Alors qu’elle s’installait, je lui proposai quelque chose à boire, spontanément, avant de me souvenir que ce n’était pas un rencard mais bel et bien un genre « d’entretien » pour trouver un logement. Cela dit ça ne me dispensait pas de politesse ! Et puis si je paraissais sympa et qu’on avait un bon feeling, ça aiderait probablement à faire passer la pilule du « j’ai pas de boulot et pas d’argent », parce que parti comme j’étais, si elle m’acceptait comme colocataire, il faudrait peut-être bien qu’elle me fasse grâce du premier loyer... Mais on allait peut-être commencer par discuter un peu avant d’évoquer ce point un peu moins agréable. Je ne savais pas trop quoi dire pour débuter la conversation donc je laissai cet honneur à Mlle Ambre, attendant de voir si elle souhaitait seulement discuter, qu’on apprenne à se connaître un peu et voir si le feeling passait ou si elle avait des conditions bien précises pour choisir son futur colocataire et préparé un véritable entretien d’embauche. Si c’était le cas il fallait espérer que ces revendications n’étaient pas trop sévères, sinon je n’allais clairement pas faire l’affaire !