Adriel HartleyAdministrateur
∞ messages : 2473 ∞ arrivé(e) le : 29/11/2013 ∞ Grain de sable : 100
| ✽ Ven 25 Avr - 17:15 | | La journée s'éternisait sous des airs d'une vieillesse aigrie, le teint blafard et une continuité décevante. L'esprit rêveur d'une colline ensoleillée emplit de gazelles le torturait dans sa prison matérielle qu'était l'hôpital de Sydney. Encore des travaux pratiques auprès de personnes infernales qui ne cessaient d'extérioriser leur souffrance qui en réalité, n'était qu'un mauvais tour prononcé par leur esprit machiavélique. Depuis l'aube monsieur n'avait cessé de réaliser une montée intensive des escaliers entre l'hôte des brancardiers et l'accueil du troisième étage, alliant ses études à un régime sportif très stricte. Jamais l'épuisement ne s'était autant démontré persuasif face à sa jeunesse perpétuelle. Il était fatigué et son visage ne se gênait pas pour le montrer malgré son éternel sourire qui demeurait. Il avait l'impression d'avoir passé la journée dans une machine à laver aux allures d'essoreuse et une seule envie demeurait éternelle à ses yeux : celle de s'assoupir dans son lit, pour rejoindre le pays des rêves. Bien triste retour à la réalité, il ne pourrait pas encore s'écrouler dans son lit, à moins de se camoufler dans un placard de l'hôpital, mais pour le moment, la survie faisait appel à lui. Et dire que bientôt il serait noté en pratique, pouah, la poisse. On venait tout juste de lui annoncer qu'une jeune femme arrivait dans l'aile est du secteur, évanouie et que par conséquent, il devrait la surveiller ainsi que lui administrer les traitements nécessaires à ses troubles. Quels troubles? Il n'en savait rien, et c'était d'ailleurs pour ça que les rapports existaient. Pénétrant dans la chambre, ses yeux se déposaient sur le corps inerte de la jeune femme en question encore assoupie et inconsciente. Bon. Refermant la porte, il saisissait le dossier de celle-ci, lisant rapidement les notes que ces collègues avaient laissé. On lui avait précisé deux trois détails clefs telle les migraines persistantes et répétitives. Posant le dossier sur la commode, il priait intérieurement pour que cette blonde ne soit pas de celle qui s'égosille chaque minutes, sinon, son esprit imploserait sans le moindre doute. « Quelle heure est-il ? » Elle était enfin réveillée mais semblait perdurer dans un épais brouillard. Son rôle débutait maintenant, et pour une fois, ce n'était pas lui qui avait été en charge de l'accueil des patients. Non, cette fois, il était chargé de l'après accueil en quelque sorte. « Il est minuit et demi. J'espère d'ailleurs que vous n'avez pas perdu votre pantoufle de verre comme cendrillon. » Détendre l'atmosphère, c'était ce qu'il savait faire de mieux. S'approchant de son chariot, il déballait quelques uns de ces outils, s'apprêtant à débuter la consultation. |
|