Bien sûr... Aélia n'avait même pas fini sa phrase que j'avais compris. J'avais l'habitude de ne tresser les cheveux que de ma petite cousine mais depuis qu'elle est arrivée, la petite Maëlys n'était plus la seule. C'est pourquoi je n'éprouvais pas énormément de difficulté à le faire même si au début, l'intimidation se faisait sentir. Le moindre contact avec Aélia me perturbait et me lançait des frissons sur tout mon corps, mais je savais plus au moins le dissimuler, du moins pour l'instant. J'essayais de me persuader qu'il n'y avait rien de plus que de l'amitié entre nous, de me dire que je me fait des allusions mais c'était plus fort que ça, j'en étais parfaitement conscient au fond de moi : je ne voulais juste pas me l'avouer. Je suivais ma partenaire silencieusement et entendit une voix qui ne m'était pas inconnue. Je m'éloignais à quelques mètres pour qu'elles puissent discuter tranquille et entre filles. J'entendais le nom d'Atlas ressortir plusieurs fois, ce qui me crispa quelque peu mon visage. Je ne le connais pas personnellement mais je sais qu'il est le frère de Nevada, mais aussi l'ex d'Aélia. Je décide tout de même de me reprendre et de retourner à ma vaisselle. Il restait encore quelques verres à laver et je ne pouvais pas me permettre de laisser comme ça, maniaque que je suis. Et puis, étant donné que Jay était absent, c'était moi qui gérait. Je me devais de rester exemplaire. La tâche finie, je ne pouvais m'empêcher de surveiller Aélia. M'assurer qu'elle allait bien. Et ça n'avait pas l'air d'être le cas c'est pour ça qu’instinctivement, je m'étais rapprocher d'elle et posait ma main sur son bras. Je sais que son histoire avec Atlas ne s'était pas bien terminé et rien que le voir ou d'entendre son prénom la rendait mal mais elle sait que moi, je suis là constamment à la protéger de tout ce qui pourrait la nuire. Y compris Atlas. Je me contenais de ne pas m'énerver, de rester calme moi aussi, mais je trouvais que le comportement du garçon était assez minable... On pouvait tout de même remarquer que je n'avais pas le sourire jusqu'aux oreilles comme habituellement et j'avais l'air pas très bien. Ça parle plus que ça s'entraîne par ici. plaisantait-je mais aussi pour changer un peu le sujet. Estimez vous heureuse que je sois un co-gérant plutôt gentil et compréhensif. finit-je par dire, sourire aux lèvres. La main d'Aélia et la mienne étaient toujours l'une sur l'autre mais je n'avais même pas envie de la retirer. J'avais l'impression que j'avais le don d'apaiser la brune en rien de temps et en un petit geste.

Aiden je... J'attendais qu'elle finisse sa phrase mais elle s'est arrêtée net, comme si elle avait changer d'avis ou qu'elle s'était soudainement rappeler de la présence de Nevada et que ça la gênait, j'en sais rien. J'étais tout de même bien curieux de ce qu'elle s'apprêtait à me dire et je la regardais en fronçant les sourcils, légèrement inquiet. Je m'inquiète vraiment 24h/24 pour elle, ça en devient grave mais je suis comme ça. Oui, dis-moi... Sauf qu'elle a pas voulu me répondre et a détourner le sujet sur Nevada en lui posant une question. Une question assez floue, sortie de nulle part, mais je pense savoir de quoi Aélia voulait parler. Je connais Jay mieux que personne et j'avais pris une poignée de seconde pour remarquer qu'il agissait bizarrement ces derniers jours. Il était encore plus souriant qu'il ne l'est d'habitude, il fait beaucoup plus attention à sa ligne... ces choses-là ne trompe pas. Jay Everdeen, le grand patron était bel et bien amoureux. De plus, je sais que Nevada est totalement son genre de fille et leurs regards échangés ne sont pas passer inaperçus. Pas à mes yeux, en tout cas. S'ils comptaient me duper, c'était raté. Rien ne nous échappe à Aélia et moi. dit-je, amusé. Je voulais qu'elle nous en dise plus, qu'elle nous crache le morceau. Ce que je suis une fouine, n'empêche. Tes joues virent au rose Nevada... Je la taquinais, elle était grillée, ils l'étaient et elle était mal à l'aise. Pourtant, je trouvais qu'ils étaient très bien ensemble. J'en voulais juste un peu à Jay car j'aurais voulu l'entendre de sa bouche, mais bon, je m'occuperais de lui plus tard. Pour l'instant, je me tournais vers Aélia et lui souriait, fier de notre coup.

J’acquiesçais de la tête les dires d'Aélia. Mes pensées étaient similaires aux siennes et ça avait été bien résumer puisqu'elle parlait pour nous deux. Elle et moi on est tellement sur la même longueur d'onde, on attend la même chose de l'avenir que ça en devenait presque effrayant. On se ressemble et se complète à la fois, c'est assez étrange et difficile à décrire. Une alchimie forte et particulière nous unissait. En rien ça nous dérange, n'importe quoi toi ! T'es sûre de nous connaître dis-moi ? Parce que c'est inquiétant que t'es pu penser ça même une seconde ! dit-je en souriant pour détendre l'atmosphère, ou plutôt Nevada qui était assez nerveuse de notre avis à Aélia et moi. Pourtant, elle devait vraiment pas. Si t'as des sentiments, t'en as hein... ça se contrôle pas l'amour. Et maintenant je devenais psychologue en amour. Moi, sûrement le plus handicapé des sentiments de la Terre. Mais je voulais la rassurer sur le fait qu'elle n'avait pas à s'en faire, qu'on lui tournerait pas le dos, encore moins pour ça. Tu diras à padre, fin ton copain, qu'il aura affaire à moi, le petit cachottier qu'il est ! Je lui en voulais pas au fond de moi. Peut être qu'ils préféraient que ça reste secret jusqu'à présent et je ne le respectais. Sauf que je ne manque aucune occasion de taquiner El Padre Jay ! En pleine conversation avec les filles, je sentais que le dos d'Aélia se calait un peu plus contre moi. Autre chose ne se contrôlait pas et j'étais un peu mal à l'aise là. Je baissais légèrement la tête et me retenait de rire. Un rire nerveux, à vrai dire. Aélia devait sûrement comprendre, au contraire de Nevada qui me regardait comme si j'étais un extraterrestre ou je ne sais quoi. En même temps rigoler d'un coup sans raison (ou presque) c'était bizarre. Je sentais le rouge me monter le visage. J'étais mal à l'aise. Très mal à l'aise en réalité. Euh... je... je suis content pour tout les deux, en tout cas. Il était temps que ça se fasse, depuis le temps que vous tourner autour du pot ! J'ai bien cru que jamais l'un fera le pas vers l'autre, bon sang ! C'est un peu ce qui se passe entre Aélia et moi, sauf que je n'allais pas le dire quand même. On parlait de Jay et Nevada, alors on allait rester sur eux, hein, c'était mieux comme ça. Aélia, on est d'accord que fin tu vois... dit-je en éclatant de rire à nouveau. J'espérais que ça me poursuivrait pas toute ma vie mais je n'avais vraiment qu'une envie, c'était de courir loin.