Depuis que j'étais rentrée de l'hôpital, je n'avais pas quitté mon appartement. Je n'avais pas vu grand monde depuis mon retour. Je préférais rester enfermer et pleurer sur mon sort qu'autre chose. Je n'ai aucune envie de devoir discuter avec ces foutus rapaces que sont les paparazzis et encore moins voir mes amis pour qu'ils me plaignent. J'avais besoin d'être vu comme une femme, une vraie, bien que mon corps était couvert de bleu et que j'avais quelques cicatrices dans le visage. Je ne m'embetais même plus à les cacher. Ceux à qui cela ne plaisait pas n'avaient qu'à tourner le regard. Alors que j'attendais qu'Aiden vienne passer du temps avec moi, j'écoutais un énième message de mon agent. Il voulait que je vienne le voir et vite. Tous mes contrats avaient été annulés en un claquement de doigt. Dès que la nouvelle de ma grossesse et de l'accident avait été relayé dans tous les médias, le peu de personnes intéressés par moi pour leurs pubs avaient annulé leurs offres. Je ne pouvais pas leur en vouloir, absolument pas. Je n'étais plus le cheval sur lequel parier à l'heure actuelle. J'entendis la clé tourner dans la serrure et je savais qu'il s'agissait d'Aiden car c'était le seul qui avait la clé de la maison. « Juleeeeeeeees ! » Je me leva de mon lit et me dirigea vers la porte que j'ouvris rapidement pour y passer ma tête. J'ouvre la porte et le laisse rapidement passer. Je le laisse me prendre dans les bras sans rien dire. Bien entendu, mon visage se déforme sous la douleur mais ce n'est pas grave, je peux bien supporter ça. Le contact chaud de sa peau m'aurait presque manqué. « Prête à me supporter le temps d'une journée ? » Je lui souris et me pose sur mon lit, poussant mon ordinateur portable un peu plus loin. « Bien entendu que je suis prête. Tu m'as manqué aussi Aid' » lui dis-je, laissant se dessine un léger sourire sur mon visage. Le voir me rappelait New York et ma famille, notre famille, en quelque sorte. « Ca va toi ? » Simple question mais tout de même... Je voulais savoir si celui que je considérais comme mon frère allait bien. Aux dernières nouvelles, il s'était plutôt bien éclaté avec Aélia et j'étais persuadée qu'il avait été là pour elle pendant que j'étais coincée à l'hôpital...

Aiden aurait pu être l'homme parfait. L'homme pour qui on abandonne tout et à qui on dit oui pour tout et n'importe quoi. Seulement, notre relation était tellement forte que nous savions pertinemment qu'aucun de nous deux n'allait faire d'erreur. Quand j'entends Aélia me dire qu'elle rêvait de lui, je la comprenais totalement ! Après tout, il avait tout pour lui. Mais lui et moi, c'était plus fort. Nous étions comme frère et sœur. Nous avions presque le même âge et nous nous étions retrouvés à New York pour les mêmes raisons. Cela nous avait lié. « Oui mais c'est toi qui importe là, pas moi » Je souris légèrement. Je n'étais pas sûre d'importer plus que lui mais soit ; il était là pour moi et c'était agréable. Le jeune Whitehill était toujours là pour moi et je ne pouvais que le remercier. Alors qu'il s'excusait de ne pas être venu à l'hôpital et de ne pas être passé plus tôt, j'haussais les épaules. Tout le monde avait une vie après tout et je ne doutais pas qu'il avait pensé à moi tout ce temps. « Ne t'inquiète pas... Je n'avais pas vraiment le droit aux visites de toute façon.. » Quoi que lui, il aurait très bien pu dire qu'il était mon frère et tout le monde l'aurait cru. Au lieu de ça, Austin avait pensé intelligent de se faire passer pour le père du bébé et donc passer du temps avec moi, temps que nous avions gâché à nous disputer, une fois de plus. Austin et Aiden étaient définitivement les deux hommes qui comptaient le plus pour moi mais ma relation avec les deux hommes étaient des plus différentes. Je me disputais sans cesse avec le jeune Hemsworth alors que nous étions très câlins et proches avec le jeune Whitehill. « Tu sais ce qui me ferait plaisir ? Dormir ! » Je tente de rire mais je sais que ça en marchera pas avec Aiden. « J'ai pas vraiment envie de sortir pour tout te dire... On peut toujours aller au salon regarder un film et se goinfrer de sucreries ! Maintenant que je suis définitivement au chômage, je peux prendre le poids que je veux et manger toutes les cochonneries que je souhaite, cette classe ! » J'en riais mais je préférais me priver et avoir un emploi que mon cas actuel. « Après si tu veux sortir, aller te balader à la plage ou autre pourquoi pas. Mais tu vas devoir supporter les vautours qui me suivent partout où je vais depuis peu... » Les paparazzis, quelle plaie !.