Une de mes mains glissait sur sa hanche en remontant doucement mais surement sa robe, tandis que l'autre m'apportait mon whisky à la bouche. La sensation de ne plus être totalement au contrôle de mon corps arrivait doucement du aux nombreux verres ingurgités. Mais j'avais dis non à la petit pullule qu'on m'avait discrètement proposé, autrement dit je m'accordais une médaille pour cette sortie. J'avais entrainement demain matin mais surtout match dans trois jours, autrement dit un possible test anti-dopage à la clé. J'étais stupide mais pas complètement inconscient au point de risquer ma carrière. Les gens avaient beau le voir comme un cliché, je ne me lasserais jamais de l'Ivy, de sa piscine en plein air et surtout de sa clientèle. Je tournais la tête pour déposer mon verre vide sur une table et remarquais Violett qui m'observait intensément. Je crois. A moins que ça ne soit ce que j'espèrais - qui ne voudrais pas de ce regard sur soit? Enfin, je lui accordais un maigre sourire et détournais la tête indifférent, je n'étais pas venu en boite pour renoué avec le passé qui s'était fait la malle il y a un moment maintenant. Mes mains se baladaient sans grande retenue, l’intéressée ne cherchant pas le moins du monde à me freiner. J'avais soudainement une deuxième motivation - en plus de celle de la ramener -, voulant indirectement montrer à Violett ce qu'elle avait perdu. Quoi qu'elle devait s'en moquer éperdument vu sa disparition soudaine... Et moi, je commençais de toute façon à me lasser et n'avait donc même pas chercher à l'appeler une seule fois.

L'appel de l'alcool étant plus fort que celui de son corps que j'obtiendrais de toute façon au retour, je finissais par me détacher de la petite française et me dirigeais vers le bar. La commande passée, j'attendais patiemment et me tournais enfin vers Violett que j'avais prétendu ne pas voir jusqu'ici alors qu'elle se trouvait juste à côté de moi. « Celui là est pour moi. » Je posais un verre de vodka cranberry sous ses yeux et lui adressais un clin d'oeil. Vu le nombre de verre que je me faisais offrir, je pouvais bien ne pas me la jouer gros radin. Je ne manquais pas de l'observer de haut en bas, moulée à la perfection dans sa petite robe mais qui ne cachait rien que je n'ai déjà vu. « Sur ce... on m'attend. Bonne soirée. » Je précisais, pas qu'elle croit que je la fuyais, attrapant les quatre autres verres dans mes mains pour rejoindre les trois personnes avec qui je me trouvais jusqu'ici. Leur conversations n'étaient pas grandioses et leurs accents étaient merdiques - non je ne faisais pas partie des personnes qui trouvaient que les français avait un accent on ne peut plus charmant, les gars c'est pas si compliqué de faire un effort. Mais Constance avait un putin de corps et était fière d'avoir attiré mon attention, alors... C'était l'avantage et parfois le désavantage à être connu, ça éliminait une bonne partie de la drague. Naïves qu'elles étaient.

En entrant dans ce bar et ce malgré le monde j’avais de suite remarqué Austin, bien entouré, comme toujours. Je n’avais pas fait cas de lui jusqu’à ce que mon regard ait fait un tour de la salle. Personne ne m’intéressait. En plus de cela, il me cherchait du regard, nos regards se croisant plusieurs fois comme s’il me narguait, me faisait comprendre que j’avais perdu quelque chose de réellement regrettable. Après plusieurs sourires et haussements d’épaule à son égard pour lui montrer clairement que je m’en foutais, celui qui avait été mon amant régulier pendant près de deux mois à la fin de l’année dernière se retrouvait à côté de moi. En moins de temps qu’il ne faut pour dire ouf, il m’avait offert un verre et était déjà reparti, plusieurs autres verres à la main. D’un coup sec, tout l’alcool qui se trouvait dans le verre qu’il m’avait offert descendit jusque dans mon estomac comme pour me motiver. Lorsque j’avais effectué un stage dans ce club de foot de Sydney celui où il jouait, tout avait été très rapide entre nous. Attirance, massage, rapprochement… Tout s’était enchainé à une vitesse folle et je n’avais pas tardé à me retrouver dans le lit d’un des joueurs de foot ayant le plus la cote auprès des minettes actuellement. Une fois, puis deux, puis trois, puis j’avais arrêté de les compter. Je n’étais pas de celle qui aimait remettre le couvert d’habitude, me lassant trop vite, mais avec lui j’avais voulu profiter un peu d’avoir un type connu, même si au final, il ne m’avait rien apporté de plus que les autres… Sauf qu’aujourd’hui, il m’apportait un truc en plus : un défi. Clairement il me défiait, me narguait, voulait me faire comprendre ce que j’avais perdu en ne donnant plus de nouvelles à la fin de mon stage. En somme, je n’avais rien perdu, nos parties de jambe en l’air n’auraient mené à rien et même si elles étaient plus biens elles n’étaient pas irremplaçables. Je commandai un nouveau verre d’alcool qui prit le même chemin que le premier aussi vite que le premier tout en admirant le petit jeu du jeune homme au loin. Sérieusement, il était ridicule. Je pris enfin pitié de lui et m’avançai vers lui avec deux verres à la main, un pour lui, un pour moi. Une fois arrivée à sa hauteur, je ne pris aucune pincette et c’est sans délicatesse que je m’installais à côté de lui sans faire attention aux autres personnes avec qui il était. En lui tendant le verre d’alcool que je lui devais je lui lançai : « Tiens je pense que tu auras au moins besoin de tout ce qu’il y a dans ce verre pour ôter tous les microbes que cette trainée t’a mis dans la bouche ! » La fille n’apprécia pas du tout et fila trouver un nouveau jules en un rien de temps, au moins pour un petit moment. « Alors Austin… Ce grand footballeur est il réellement tombé si bas pour se taper tout ce qui bouge ou c’était juste un plan pour m’attirer à nouveau dans tes filer pour te… sauver ? » Mon ton était tout ce qu’il y a de plus ironique et je ne pus m’empêcher de rien en prononçant le dernier mot.

J'avais juste voulu faire preuve de politesse en lui offrant ce verre, pas qu'elle me colle au basque pour le restant de la soirée en s’immisçant dans le petit groupe que nous formions. Elle avait encore de la chance qu'ils étaient de parfaits inconnus et non un groupe d'amis proches mais je n'appréciais pas sa façon de parler. « Tiens je pense que tu auras au moins besoin de tout ce qu’il y a dans ce verre pour ôter tous les microbes que cette trainée t’a mis dans la bouche ! » Et bingo, ils partaient. Constance s'éloignait sans la gifler ce que j'admirais car à sa place, elle se serait au minimum manger le verre en pleine face. Quoi que, ça coute cher l'alcool ici. eut-être n'avait-elle tout simplement pas tout compris vu son niveau d'anglais. « C'est exactement ce que je pensais chaque fois tu quittais ma chambre. » Je lui adressais un bref sourire pour souligné ce ton moqueur, loin d'apprécier sa petite scène sortie de nulle part. Elle aurait pu se faire tripoter par la moitié de l'Ivy que je ne serais pas intervenu : on avait rien. Il n'y avait pas de nous, de quoi elle se mêlait? « Alors Austin… Ce grand footballeur est il réellement tombé si bas pour se taper tout ce qui bouge ou c’était juste un plan pour m’attirer à nouveau dans tes filer pour te… sauver ? » Sinon son égo s'en tirait à bon compte ou ne passait plus les portes? Pourtant le mien était déjà quelque peu élevé d'après certaines réflexions, il ne faut pas demandé à quel niveau était le sien pour que je m'en rende compte. Je buvais d'une traite le verre qu'elle venait de m'offrir et attrapait celui qu'elle tenait à la main pour en faire de même. Violett venait de me tuer une partie de jambe en l'air, ça valait bien deux vodka. Dix en fait. « La seule chose que tu viens de sauver, c'est ta pauvre soirée en solitaire, je m'en sortais très bien de mon côté. » Je ne l'avais pas vue pendue au bras d'un quelconque inconnu, si elle ne trouvait pas chaussure à son pied, ce n'était pas vraiment mon problème. J'avais trouvé comment occuper ma soirée, elle croyait sincèrement que mes plans allaient changer pour un regard de sa part? C'était le cas lors des 2-3 mois ou nous nous étions vu mais plus maintenant. Elle m'exaspérait. « Tu es prise d'une soudaine crise de jalousie ou tu as juste forcé sur la vodka? » Je lui demandais, large sourire aux lèvres bien que toujours agacé. J'avais pourtant été clair sur le fait que nous n'étions rien l'un pour l'autre et j'imagine qu'elle l'avait compris puisqu'on avait tout arrêté sans se donner de nouvelles. Ce que je faisais avec tout le monde, si ce n'était qu'on avait coucher ensembles plus d'une fois. Mais ça ne changeait rien au fait qu'elle n'avait pas son mot à dire sur mes nouvelles rencontres, ni même la priorité sur ces dernières. Ses caprices, très peu pour moi, j'avais bien l'intention d'aller retrouver ma petite blonde qui céderait après un "désolé" dés qu'elle se serait expliquée.