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 jaustin ❝ here we go again ❞

Austin Hemsworth
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✽ Mar 18 Mar - 18:38

J'avais eut entrainement de la matinée, un entrainement qui s'était avéré bien compliqué avec la gueule de bois mais je commençais sincèrement à m'y habituer. Je décidais de repasser par Hyde Park pour profiter un peu du bon temps, car si je rentais, j'allais m'écrouler dans mon lit et agoniser pour le reste de la journée. J'avais un grand besoin de m'aérer, aucune envie d'aller m'enfermer à l'appartement ou je n'aurais aucune tranquillité et la plage me semblait être à des milliers de kilomètres. Quarante cinq minutes de bus pour arriver à Bondi pour être exact, c'était beaucoup trop. J'avais juste besoin d'un petit footing - bien que l'entrainement m'aie déjà épuisé - et puis ce serait bon. J’espérais être retapé après m'être tué, il fallait combattre le mal parle mal. J'étais vite fait passé à l'appartement me changer, en évitant soigneusement de faire la conversation à qui que ce soit, et me retrouvais dix minutes plus tard dans cet immense parc parmi les autres joggeurs. Certains réellement motivés, d'autres prétendant faire du sport. Après plus d'une heure, je m'arrêtais, à bout de souffle et à moitié mort de chaud. Les 35° et le soleil tapant n'encourageaient pas vraiment à courir, je sentais chaque battement de mon cœur dans mes tempes et ne tenait pas à m'écrouler. Je m'installais près d'un banc au bord duquel je réalisais quelques brefs étirements avant de me remettre en route, pas très motivé à l'idée de faire la conversation à mamie ici présente.

D'un pas lent, je reprenais mon souffle tout en me dirigeant vers l'appartement, entrant ainsi sur Pitt Street, bordée de cafés et de magasins en tout genre. Je m'arrêtais sur une silhouette et mon cœur ratait un battement. Tant d'efforts pour l'éviter et il fallait que je tombe sur elle dans le plus grand des hasards... ce n'était pourtant pas la place qui manquait à Sydney. Le temps de savoir quoi faire, ma présence était démasquée puisque Jules venait de faire un demi tour qui la plaçait face à moi. J'aurais du la serrer dans mes bras - et la dégouter avec ma transpiration - heureux de la revoir après un si long moment... mais pas là. Je n'étais pas heureux de la voir, enfin je ne croyais pas l'être. Je n'en savais rien. Je lui en voulais, énormément, et ne pouvais pourtant pas le lui faire savoir parce qu'au fond, je n'avais rien de concret à lui reprocher. « J'allais prendre un truc pour me rafraîchir... » Je balbutiais, désignant le 7eleven dérrière elle qui allait me sauver avec une bouteille d'eau. Wake up Austin. Depuis quand me mettait-elle mal à l'aise? Elle ou une autre d'ailleurs. Je me me mettais une claque mentalement et mon regard se posait droit dans le sien, indifférent. Froid sans doute. « Félicitation pour ta victoire. Enfin votre. Content de t'avoir revue. » Mon ton était tranchant, bien loin de la sincérité mais peu importe, je faisais preuve de politesse c'était le maximum que j'avais à offrir. Je n'avais pu m'empêcher un léger sourire narquois sur le votre. Je la contournais et m'engouffrais dans le petit magasin, attrapant une bouteille de ce liquide si précieux que je posais sur le comptoir. J'étais en sueur après ce jogging, loin d’avoir quelque chose d'attirant, ça devait l'avoir confortée dans son choix de finir dans les bras de son danseur. Probablement gay, mais soit.
Jules S. Kerr-Anderson
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✽ Mar 18 Mar - 20:05

jaustin ❝ here we go again ❞ Tumblr_n1cu1lkI1Y1t7eg8go2_250« Oui tata, je te préviens si jamais je viens vous voir en été. Mais vous pouvez venir, vous aussi. J'habite dans une maison plutôt spatieuse et je suis seule » Ma tante, Jaclyn, était comme ma deuxième mère. C'était chez elle que j'avais atterri après l'enterrement de ma mère et l'emprisonnement de mon père alors que j'avais dix ans. On m'avait arraché à mon Australie natale, à mes camarades de classe pour m'emmener dans un pays où, au mois de décembre, il y avait de nombreux centimètres de neige. Je me souvenais encore de mon arrivée là haut, début janvier 2001. J'avais passé des heures à contempler la neige tomber du ciel. Eh oui, à Lacelin, nous n'avions pas de neige. À vrai dire, nul part en Australie. Entendant mes cousines en écho, je souris légèrement. Elles me manquaient. Il n'y avait pas à dire. Les jumelles me manquaient, ma tante me manquait et mon oncle aussi. J'avais été leur petite princesse pendant dix ans. Ils m'avaient soutenu lorsque j'avais été au plus bas et poussé en avant lorsqu'il le fallait. C'était grâce à eux que j'avais réussi mon chemin dans le monde du mannequinat. C'était grâce à eux que j'étais passée du casting elite à devenir l'égérie d'une grande marque de cosmétique. À l'heure actuelle, je n'avais plus rien. Enfin presque plus rien. J'étais en pause, en vacances forcées, suite à mon aventure sportique dans la version australienne de Danse avec les Stars. Entendant ma tante me dire que le billet leur reviendrait plus cher à eux pour venir à quatre qu'à moi, je ris légèrement. Elle n'avait pas tord mais bon. Peut être que d'ici trois mois, mon ventre serait rond comme un ballon de basket. Je déglutis à cette pensée. « On verra au moment venu ! Je vais te laisser, je vais profiter du soleil » Lançais-je avant de saluer ma tante et de raccrocher. Je posa mon iPhone sur la table basse et soupira. Il allait bien falloir que je lui dise la vérité. D'ici quelques semaines – voire mois – mon ventre allait s'arrondir et les médias allaient se faire un mâlin plaisir de mettre en avant mon ancienne relation avec Jonah. Nous avions déjà été sous le feu des projecteurs pour rien alors là... Je soupira une nouvelle fois et me dirigea vers ma chambre. J'enfila une robe légère et pris mes affaires pour quitter la maison. Il fallait que je sorte, que je m'aère l'esprit. Sac sur l'épaule, écouteurs dans les oreilles, je me dirigea rapidement vers Hyde Park. Sur le  chemin, je me retenais de rendre mon repas de midi. L'odeur des fritures et de tout ce qu'il y avait autour de moi me donnait la nausée. Moi qui avait adoré dévorer des donuts bien gras et des gauffres belges recouvertes de chocolat... Aujourd'hui, la vue de ces produits me retournait l'estomac. Continuant mon chemin, je m'arrêta au niveau du 7eleven pour aller chercher quelque chose à boire. Un coca me ferait peut être du bien, ou pas. Réfléchissant quelques secondes, je changea d'avis et fit demi tour. À ce moment même, mes yeux croisèrent ceux d'un jeune homme. Je déglutis difficilement en reconnaissant Austin. J'avais fais mon maximum pour ne pas le croiser, pour faire tomber à l'eau tous les plans de Bronte et voilà que je tombais sur lui, par le plus grand des hasards. Sydney était donc si petit que ça ? Je lui adressa un léger sourire avant de l'entendre parler. Mon cœur ratta un battement. Dieu que sa voix m'avait manqué. Et pas que... « J'allais prendre un truc pour me rafraîchir... » Un petit sourire se dessina sur mon visage et disparut aussi tôt. « Félicitation pour ta victoire. Enfin votre. Content de t'avoir revue. » Il venait de me passer à côté et d'entrer dans le magasin et je n'avais rien fais. Je ne sentais plus mes jambes. J'étais scotchée là, au beau milieu du trottoir. Quelques australiens grognaient à me voir planter là comme une potiche. Je passa une main sur mon visage et entra dans le magasin. Je n'allais jamais le retrouver si j'entrais dans le magasin en lui même. Je me décalla donc vers les caisses et attendis de voir son visage, ses cheveux un peu trop longs à mon goût. Alors qu'il passait à la caisse, je me plaça devant lui. « Tu ne vas quand même pas m'éviter et m'en vouloir d'avoir tenté cette expérience Nel ? » Bronte m'avait dit que son frère avait été quelque peu déçu de mon départ, de cette aventure, mais je ne pouvais rien y faire. « J'ai peut être mal fait les choses en partant sans trop rien dire mais nous n'étions rien, après tout » Juste un couple d'ami qui aimait bien profiter l'un de l'autre. Après tout, il était le grand Austin Hemsworth, le footballeur dont la partenaire change aussi vite qu'on change la couche d'un nouveau né. Je le regarde et attend sa réponse. Il est bien capable de continuer son chemin et de m'ignorer. Seulement aujourd'hui, j'ai décidé de comprendre sa réaction. Bien hypocrite quand on voit que je l'évite depuis plus de deux mois...
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✽ Mar 18 Mar - 23:31

Je m'en voulais déjà un peu de l'avoir ignorée de la sorte mais m'interdisais de faire demi tour pour la rattraper - oui elle devait déjà être bien loin, ayant continué sa route. Notre amitié me manquait un peu, Jules avait toujours eut de l'importance dans ma vie mais je ne voulais plus que ce soit le cas à présent. Elle s'était détournée de moi avec une grande facilité, sans un mot comme si j'étais un vulgaire plan cul, qu'il en soit donc ainsi. Certes je n'avais pas vu en nous le futur couple parfait mais avant de finir dans mon lit, elle était avant tout une amie qui comptait beaucoup. Soit elle l'avait oublié, soit j'étais le seul à avoir été sincère dans l'histoire, je préfèrais ne même pas connaître la réponse. « Tu ne vas quand même pas m'éviter et m'en vouloir d'avoir tenté cette expérience Nel ? » Je la regardais, surpris qu'elle m'aie suivi au lieu de fuir, avant de lever les yeux au ciel. Pourquoi fallait-elle qu'elle vienne me parler maintenant alors qu'elle avait pris soin de m'ignorer de la même manière que je l'avais moi-même fait? Depuis deux mois, je n'avais pas cherché à la voir et elle non plus, ça me semblait clair que nous ne faisions plus partie de la vie l'un de l'autre. Elle jouait et n'avait pas besoin de moi, c'était assez clair. J'avais clamé ne rien en avoir à faire d'elle ou plutôt de nous et je le pensais sincèrement avant de la voir dans les bras de son danseur. « Non, je m'en fou. » J'étais même heureux pour elle qu'elle aie eut cette opportunité, je l'avais été du moins avant qu'elle ne se tape son partenaire. C'était génial pour sa carrière, j'imagine que gagner l'émission devait booster le nombre de contrats qu'elle recevait mais en tout franchise, je n'en avais rien à faire. Parce qu'elle aurait pu avoir tout ça sans lui. « J'ai peut être mal fait les choses en partant sans trop rien dire mais nous n'étions rien, après tout » Je ne pouvais m'empêcher de la fusiller du regard. Elle n'avait pas une lame plus épaisse à encrer sous ma peau ? Non, ou elle l'aurait sortie. J'hallucinais, bien que je l'avais compris seul que je ne représentais rien, l'entendre l'admettre me faisait mal. « La dernière fois que j'ai vérifié, on était amis. » Je lui lançais un regard accusateur alors que j'étais le seul responsable. J'étais celui qui avait miroité sur une fausse amitié alors qu'elle ne voyait qu'un moyen de s'amuser. On avait été là l'un pour l'autre très jeunes - moment ou je la savais vraie puisque mon lit ne l'interessait pas - et lorsqu'elle était revenue en Australie. Honnêtement comment elle pouvait accorder plus d'importance au sexe qu'aux moments partagés tout au long de ces des années? Je devais être plus doué encore que je ne le pensais, mais quand même. Je souriais à cette pensée et profitait de ce moment pour détourner la tête et déposer l'argent sur le comptoir. J'ouvrais la bouteille enfin mienne et en vidait la moitié d'une traite, me relaxant sous les effets du liquide glacé qui apaisait mon corps en ébullition. « Je ne t'évites pas,  puisque je ne suis rien, je me contente de ne pas prendre de ton précieux temps. » J'avais la réaction d'un gamin de cinq ans mais ce n'était pas nouveau que la maturité et moi n'étions pas les meilleurs amis. Et puis sa réflexion m'allait loin, même si le fin fond du problème restait son danseur et non ses paroles, ce que je savais parfaitement. Je n'avais pu nier ma jalousie et avait évité tout magasine qui relataient sa magnifique histoire d'amour avec son partenaire histoire de ne pas m'énerver inutilement. Maintenant je lui sortais la carte de l'ami trahi puisque c'était la seule que j'avais à jouer.
Jules S. Kerr-Anderson
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✽ Sam 22 Mar - 9:59

jaustin ❝ here we go again ❞ Tumblr_mu7dhtyEU51sofy3jo1_250Me retrouver face à Austin me faisait autant de bien que de mal. Je l'appréciais énormément, il avait été mon ami le plus intime mais surtout celui qui savait tout sur moi. À l'heure actuelle, j'avais l'impression de faire face à un étranger et qu'il m'en voulait. Depuis que j'étais rentrée de la capitale, j'avais eu pas mal de choses à régler et à encaisser. J'avais du reprendre une vie normale et je n'y étais toujours pas arrivée. Y arriverais-je un jour ? Surement pas. Il fallait que je le confronte, que j'arrête de l'éviter et de faire comme si je me fichais de lui comme de ma première couche. Seulement, entendre sa voix, croiser son regard était plus difficile quee je ne l'aurais cru. J'adorais Austin. J'avais tellement ris avec lui et cela me manquait il n'y avait pas à dire. Alors que je lui demandais s'il allait me faire la tête encore longtemps, je fronça les sourcils en entendant sa réponse. Il s'en foutait, vraiment ? Comment pouvait-il dire ça alors qu'il était tout ce qu'il y a de plus rancunier à ce moment même ? Je pouvais le voir dans ses yeux. Je connaissais assez bien Austin, même un peu trop bien, et il en était de même pour lui. Nous étions si proches.. Et tout cela me manquait, surtout à l'heure actuelle. J'avais besoin d'un ami, j'avais besoin de lui, mais je ne cessais de le repousser, de le mettre de côté. J'avais déjà revu Bronte quelques fois mais lui, non. J'avais fais mon maximum pour ne pas y penser, pour mettre tout de côté, pour éteindre la télévision dès qu'un match de son équipe passait à l'antenne. J'avais caché nos photos complètement délurées. J'avais essayais de l'éloigner de moi pendant que j'étais une bombe à retardement. Seulement maintenant, j'avais besoin de tout lui dire, de tout cracher, de dire que j'avais besoin de lui. Bien que cela ne semblait pas pareil de son côté. Il m'en voulait, encore plus avec ce que je venais de dire. « La dernière fois que j'ai vérifié, on était amis. » Je serre les dents et grimace légèrement. Si ses yeux avaient pu se transformer en revolver, il m'aurait fusillé sur le champ. Je le comprenais. Je déglutis et soupira quelques mots. « C'est pas ce que je voulais dire » Mes mots avaient dépassé ma pensée. J'avais pensé que le couple que nous formiions n'était rien à ses yeux, ni au mien. Je n'avais donc pas pris de précaution, pensant qu'il comprendrait ma décision. Il l'avait peut être compris. Je n'en savais rien. J'avais l'impression d'être face à un étranger, à un homme que je ne connaissais plus. Je le regarda quelques secondes avant d'attendre un nouveau geste, une nouvelle parole, quelque chose. Il n'allait pas en rester là. « Je ne t'évites pas,  puisque je ne suis rien, je me contente de ne pas prendre de ton précieux temps. » Glissant mes yeux sur lui, je soupira fortement et leva les yeux au ciel. Idiot. Crétin. Abruti. Des tas d'insultes me passaient par la tête mais je me retenais de lui balancer en pleine tête. « T'es vraiment idiot. J'ai toujours eu du temps pour toi » lançais-je plutôt calmement avant d'avancer vers la sortie, Austin non loin de moi. À peine étions nous sortis du magasin que je me tourna vers lui et le regarda droit dans les yeux. « Je suis rentrée de la capitale complètement fatiguée, des millions de choses à régler, totalement dépassée et tu n'as rien de mieux à faire que de me dire que tu ne voulais pas me faire perdre du temps ! Tu penses pas que, justement, j'aurais eu besoin de toi ?! T'es vraiment... » Aucun mot ne sortit de ma bouche. Je serra les poings avant de soupirer fortement. J'étais hors de moi. J'avais envie de lui donner des coups tout en lui faisant un câlin digne de ce nom. Il me manquait, il m'avait manqué pendant ces quelques mois loin de Sydney. « T'avais peur que Jonah te vole ton amie c'est ça ? Bah tu sais quoi ? Il est parti à la première embuche. J'ai l'habitude d'être déçue par les hommes. Mon père, lui. Tu veux t'ajouter à la liste peut être ? » J'avais toujours été calme mais là, c'était plus fort que moi. Parler de mon père ne me ressemblait pas, bien qu'Austin m'avait vu dans de sales états et qu'il savait ce que j'avais vécu. Je le regarda et détourna le visage quelques secondes après. Aucune envie de ressembler à un petit bébé qui pique sa crise, bien que c'était ce que j'étais entrain de faire, littéralement.
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✽ Dim 23 Mar - 16:42

« C'est bon, fait pas ton gamin, tu la revois quand Jules? » Je pouvais entendre la voix de Bronte jusqu'ici. Depuis sa sortie du jeu, ma sœur m'encourageait à la revoir et tentait de nous rassembler, domaine dans lequel elle avait brillamment échoué. A la limite, moi, j'avais cette foutue jalousie comme excuse: je lui en voulais. Mais elle? C'était quoi son excuse pour ne pas avoir pris la peine de m'appeler une seule fois? Je n'en voyais pas et rêvais de l'entendre. Ce n'était pas la première fois que nous nous disputions - quoi que ce n'était pas vraiment une dispute pour le coup - et on se réconciliait toujours mais cette fois, c'était différent. Sa vie avait pris un tout nouveau tournant et je ne faisais plus partie de ce nouveau chapitre, j'allais donc en faire de même. Courir après les gens, c'était très peu pour moi, j'étais plutôt dans la philosophie " si c'est pas elle, ce sera une autre " même si elle me manquait. « C'est pas ce que je voulais dire » « Mais c'est ce que t'as dit. » Je rétorque sans réfléchir et hausse les épaules. Elle n'a pas pris la peine de réfléchir, c'est qu'il s'agit sans doute du fond de sa pensée, Jules n'a tout simplement pas eut le temps de tourner sa phrase autrement pour la rendre moins... horrible. « T'es vraiment idiot. J'ai toujours eu du temps pour toi » Ça s'est vu, la blague! Je lève un sourcil et fini par rire légèrement, préférant sortir que de répondre à cela. Malgré ma petite course, je ne suis pas complètement vidée et je sens déjà que mes nerfs sont à cran, je ne veux pas les faire sur elle alors je fuis. C'est ce qu'on fait de mieux. « Je suis rentrée de la capitale complètement fatiguée, des millions de choses à régler, totalement dépassée et tu n'as rien de mieux à faire que de me dire que tu ne voulais pas me faire perdre du temps ! Tu penses pas que, justement, j'aurais eu besoin de toi ?! T'es vraiment... » J'affiche une petite moue moqueuse, cet air qui prétend être compatissant pour elle quand je ne le suis pas du tout. Justement elle est dépassée, elle le dit elle même, donc oui, je lui épargne son précieux temps... elle n'est juste pas logique. « Vraiment quoi ? » J'attends, je veux la pousser à bout et qu'elle me balance le fond de sa pensée. Qu'elle me donne une excellente raison de lui en vouloir. « T'avais peur que Jonah te vole ton amie c'est ça ? Bah tu sais quoi ? Il est parti à la première embuche. J'ai l'habitude d'être déçue par les hommes. Mon père, lui. Tu veux t'ajouter à la liste peut être ? » Je ne peux m'empêcher de sourire lorsqu'elle précise qu'il s'est barré. Ça crevait les yeux à travers l'écran que ce mec était un pauvre type, je ne vais pas non plus m'excuser qu'elle se soit faite avoir par lui, fallait ouvrir les yeux chérie. Mon air se fait grave quand elle me compare à son père et à cet abruti. A son père. « Ne me compare surtout pas à eux Jules. » Je n'ai pas que des qualités, bien loin même, mais je ne suis pas violent et jamais je ne ferais quoi que ce soit qui puisse la blesser. Je déteste l'idée même qu'elle aie pu prononcer mon prénom et celui de son père dans la même phrase. « Si tu avais eut besoin de moi comme tu dis, pourquoi tu n'as pas appelé? Ça fait des mois que tu m'évites, j'ai pas eut un mot de ta part depuis que t'as commencé l'émission, je suis censé revenir à genou pour te féliciter parce que t'es de retour? Je suis même censé deviner que tu es de retour apparemment! » Je lui avais envoyé un sms d'encouragement avant le premier prime et ensuite, les rumeurs de romances avaient fait bon train, j'avais donc abandonné. Elle aussi. J'avais bien sur appris qu'elle était revenue à Sydney par Bronte mais elle n'avait pas cherché à me le faire savoir à moi... je ne me faisais pas des films, c'était assez clair pour tout le monde qu'elle ne voulait pas me voir, n'est ce pas? « Ne viens pas te plaindre que t'es fatiguée ou de ta vie maintenant, tu l'as choisi, assume! Et admet que tu n'avais pas l'intention de me reparler un jour! » De toute façon, ma présence n'allait pas diminuer sa fatigue à ce que je sache. Je voulais réellement qu'elle me donne une bonne raison pour ne pas m'avoir contacté même si je n'étais pas prêt à lui donner la mienne. Je détournas légèrement la tête en constatant qu'on nous observait - forcément, on se donnait en spectacle sur l'avenue la plus bondée de la ville. Je poussais un soupire et reportait mon attention sur elle. « On peut aller boire un truc pour parler si t'as quelques minutes à m'accorder. » Je n'en avais particulièrement envie mais je pense que j'en avais besoin. Avoir le fin mot de l'histoire, qu'on s'explique et advienne que pourra en fonction de ça. Rentrer à l'appartement et la planter là était une solution également mais j'allais me torturer toute la soirée si je ne prenais pas sur moi pour lui parler maintenant.
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✽ Dim 23 Mar - 20:43

jaustin ❝ here we go again ❞ Tumblr_mu7dhtyEU51sofy3jo5_250Revoir Austin devrait me faire un bien fou mais ce n'est pas le cas. Pour la première fois depuis bien longtemps, mon estomac se noue et se retourne à chaque fois qu'il ouvre la bouche. Je ne supporte pas entendre qu'il ne voulait pas me déranger ou autre. C'est plus fort que moi, j'ai envie de lui hurler dessus, de lui sauter à la gorge. Avec Austin, nous ne nous sommes jamais réellement disputés. À vrai dire, nos disputes étaient assez courtes et finissaient toujours par un gros câlin. Je n'arrivais jamais à lui en vouloir mais pour le coup... Je n'avais pas donné de nouvelles, j'avais évité le bel australien du mieux que je le pouvais mais tout de même... Je devais l'avouer, j'étais vraiment mal placée pour lui faire des remarques mais tout de même... « Vraiment quoi ? » Je le regarde et finis par le fusiller du regard. Veut-il vraiment entendre ce que j'ai à dire sur lui ? J'en doute grandement et préfère soupirer, soufflant un léger « Laisse tomber » à son égard. Si je lui dis le fond de ma pensée, je doute que la situation va s'arranger et je n'ai pas vraiment besoin de voir des tonnes de paparazzis ou de passants nous photographier, nous filmer et tout balancer sur les réseaux sociaux. Après tout, il est footballeur et je suis mannequin sous les feux des projecteurs depuis quelques mois. J'ai beau essayé de me retenir, ma rage finit par sortir et je lui demande s'il a envie d'être un homme de plus à me décevoir sur la rapide liste que je viens de lui énoncer. Je sers les poings pour ne pas craquer. C'est difficile, très difficile. L'Australie toute entière connaît mon passé grâce à cette émission qui m'a tant apporté. Quand je l'entends dire que je ne dois pas les comparer à eux, j'ai envie de rire, ou de pleurer. Il agit comme Jonah ; il préfère fuir plutôt que d'affronter les problèmes, il n'y a qu'à voir la tension plus que palpable entre nous. Le comparer à mon père est un peu fort mais je ressens la même chose. J'attendais énormément de mon paternel, énormément d'Austin et au final, il n'y a plus personne. J'ai l'impression d'être seule, seule face à cette nouvelle vie, seule face à cette merde que je récolte. Quand je pense qu'un être vivant est entrain de grandir en moi, j'ai envie de vomir, de pleurer, d'aller m'enterrer quelque part où on ne me retrouvera pas, ni maintenant, ni jamais. Alors que nous sommes devant le magasin, je le regarde et le laisse me poser mille et une questions, s'énerver après moi, en quelques sorte. Je l'écoute déverser cette haine et sa dernière phrase me brise le cœur, littéralement. Je sens ce dernier ce pincer, comme si une main invisible venait de se resserrer autour de cet organe vital. « J'attendais le bon moment mais tu as raison, c’est peut être plus facile de t'ignorer, de te voir shooter dans un ballon rond sur un stade plutôt que de te parler en face, t'as raison » lançais-je en criant à moitié. Il était vraiment idiot et mes hormones me jouaient des tours. J'étais en colère, chose qui arrivait rarement et le voir fuir du regard me donnait envie de lui hurler dessus encore un peu plus. Seulement, mes yeux suivèrent son mouvement de tête et je soupira. Non, non, non,pas ça, pas maintenant. J'espérais que notre petite engueulade n'allait pas faire les gros titres des magasines australiens dès demain, je n'avais pas besoin de ça, pas maintenant qu'on me proposait un contrat à plusieurs millions de dollars. « On peut aller boire un truc pour parler si t'as quelques minutes à m'accorder. » Je le regarde et acquiesce d'un léger signe de tête. « J'ai toujours du temps pour toi espèce de gros mâlin » grognais-je à moitié, le volume au plus bas pour qu'il n'entende rien, absolument rien. Alors que je me dirige vers un café, un silence de plomb règne entre nous deux. Ce n'allait pas être facile du tout de s'expliquer dans ces conditions. Alors que l'on passe devant un vendeur de gauffre, je grimace légèrement et continue mon chemin. Cette odeur me dégoute et je préfère boire un coup un peu plus haut dans la rue. Me posant à une terrasse, je le regarde et soupire. Je passe mes mains sur mon visage et ferme les yeux rapidement. J'attends quelques secondes et ouvre les yeux, croisant le regard du jeune Hemsworth. Cette chaleur me fatigue, cette odeur de graisse me dégoute et cette rage me détruit. « Tu n'es pas Mme Irma Nel. Arrête de croire deux minutes que tu sais tout sur tout » lançais-je dans un soupir alors qu'une légère brise déplace l'odeur de friture des beignets jusqu'à mes narines. « Bordel ça pue ! C'est franchement dégueulasse cette odeur » grognais-je alors que mon visage se déforme sous cette odeur nauséabonde. Et dire que je pouvais manger de ces choses pendant des heures il y a encore deux mois...
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✽ Lun 24 Mar - 20:47

J'avais beau l'adorer, elle me tapait royalement sur le système. C'était une des seules à réussir à réellement m'énerver, j'étais bien trop je m'en-foutiste pour prendre les gens au sérieux, il en fallait donc beaucoup pour que je sorte de mes gongs. La plupart du temps, ceux qui essayaient de me prendre la tête finissaient à voir leur jeu se retourner contre eux tant un rien m'amusait. J'étais gamin énervant et je l'assumais parfaitement. « Laisse tomber » L’échappatoire facile. Je ne pouvais m'empêcher d'en sourire, amusé de la voir passer à autre chose plutôt que de me déballer le fond de sa pensée. Ça m’intéressait pourtant, mais je décidais de ne pas la pousser à bout, je n'en avais même pas envie. Étrange d'ailleurs. « J'attendais le bon moment mais tu as raison, c’est peut être plus facile de t'ignorer, de te voir shooter dans un ballon rond sur un stade plutôt que de te parler en face, t'as raison » Je grimaçais, un peu plus énervé à chaque mot qui sortait de sa bouche. Là, elle m'avait complètement perdu... elle me reprochait quoi au juste? Ma carrière? Ça ne l'avait jamais dérangée pourtant, je ne voyais franchement pas ce que le football venait faire dans le fait qu'elle m'avait ignoré. Ça me démangeait de lui répondre mais je décidais de garder mes pensées pour plus tard, quand nous serions à l'abris des regards indiscrets. Des médias en somme, j'en avais un peu marre de faire la une des tabloïds pour mes frasques plutôt que pour mon talent. Jules grommelait un truc entre ses dents dont je ne captais pas le moindre mot mais puisqu'elle me suivait, j'imaginais que ça voulait dire oui. Je m'en voulais de faire le premier pas et d'être celui qui l'invite à boire un café plutôt que de la planter là comme j'avais l'intention de le faire quand je l'ai aperçue quelques minutes plus tôt. Mais c'est plus fort que moi, j'avais beaucoup de mal à me détourné d'elle sans un regard en arrière. On s'installait à un café et je prenais de suite la carte en main, histoire d'avoir quelque chose sur quoi porter mon attention. Je la remarquais pourtant bien le visage dans ses mains et pensais un instant qu'elle craquait - oui je les attendais ses excuses, l'espoir fait vivre. Raté, épic fail mon coco. « Tu n'es pas Mme Irma Nel. Arrête de croire deux minutes que tu sais tout sur tout » Mon dieu, si ce n'était pas une fille, elle se mangerait la carte en pleine tête. Je n'avais jamais été violent, plutôt impulsif et elle me les cassait royalement. « Si c'est ta mauvaise semaine c'est pas mon problème, fais tes nerfs sur quelqu'un d'autre. » J'en avais pas la moindre idée mais pour qu'elle soit aussi chiante... Il fut un temps ou je savais parfaitement quand c'était le cas, la semaine ou nous terminions nos soirées avec nos vêtements, c'était assez simple. « Bordel ça pue ! C'est franchement dégueulasse cette odeur » Je levais un sourcils, suspicieux. « C'est bien la première fois que ça te dégoûte! » Elle pouvait à la limite prétexter qu'elle tenait à sa ligne mais l'odeur, pitié non, elle en avait mangé des dizaines de fois en ma compagnie. « Et pour info, je ne prétends pas tout savoir, quand ça te concerne, je n'suis plus sur de rien... et surement pas de ce que tu vis, je ne suis pas médium encore. » Je ne pouvais m'empêcher de la clacher encore et encore sur le fait qu'elle ne m'avait tenu au courant de rien. Je lui en voulais et pourtant la rancune c'était très peu pour moi, mais au fond c'était surtout le fait qu'elle ose jouer à la victime dans l'histoire qui faisait que je n'avais pas envie de passer l'éponge. Elle m'avait ignoré. Elle m'avait laissé en plan pour son gay de danseur. Elle m'avait nié en sortant de son truc. Et moi, et bien j'avais ma fierté qui n'allait certainement pas me faire ramper aux pieds d'une femme prise pour qu'elle daigne m'adresser un mot. Je poussais un long soupire, fatigué d'avance par la conversation que nous allions avoir. J'avais laissé sous entendre que j'étais complètement perdu volontairement... parce qu'en un sens, même si je n'avais pas spécialement besoin de l'admettre, j'avais bien envie de tout lui balancer. Juste histoire d'avoir petite revanche, la faire culpabiliser un peu - si toute fois ça lui faisait quoi que ce soit. « Bon, tu bois quoi ? » L'idée de lui donner une arme contre moi - oui oui je voyais parfaitement le verre m'arriver en pleine tête - ne m'enchantait guère mais nous étions venu pour boire et non se regarder religieusement dans le blanc des yeux.
Jules S. Kerr-Anderson
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✽ Dim 30 Mar - 19:27

jaustin ❝ here we go again ❞ Tumblr_n39cx3aZSm1surxvho3_r1_250« Si c'est ta mauvaise semaine c'est pas mon problème, fais tes nerfs sur quelqu'un d'autre. » Instantannément, je le fusilla du regard. J'étais peut être caractérielle quand j'étais indisposée mais il ne fallait pas tout mélanger. Il n'avait pas changé au final, il était toujours aussi gamin et pensait que les femmes n'avaient du caractère que lorsqu'elles ne pouvaient pas se reproduire. À ce moment précis, je rêvais d'avoir ma semaine rouge, je priais presque tous les soirs que les deux tests que j'avais fais s'étaient plantés de A à Z. il ne comprenait vraiment pas et je n'avais même pas envie de lui parler. Il allait me rire au nez et me dire que j'avais ce que je méritais. J'avais terriblement envie de lui sauter à la gorge et une sacré tension se faisait ressentir entre nous deux. Nous n'avions jamais été ainsi, loin de là. Je regrettais déjà de l'avoir croisé, je regrettais d'être sortie de la maison. Sans compter que l'odeur de graisse qui se dirigeait vers nous me dégoutait encore plus. À croire que tout était mis en place pour que je pète un cable ou vomisse mon dernier repas derrière un pot de fleurs. C'était trop pour moi et je finis par être dégoutée de cette odeur et ne me gêna pas pour le notifier. Je n'en pouvais plus, absolument plus. C'était insupportable, mon estomac remontait petit à petit et j'avais l'impression que c'était bientôt le 'grand moment'. « C'est bien la première fois que ça te dégoûte! » Je le regarda et mon visage se déforma sous une légère grimace. J'étais une grande aficionado de ce genre de nourriture mais depuis que j'étais enceinte, les choses ont bien changé. À croire que le petit bonhomme qui grandit dans mon ventre tente de me faire passer un message : ces choses grasses et pleines de calories ne sont pas bonnes pour lui. « Et pour info, je ne prétends pas tout savoir, quand ça te concerne, je n'suis plus sur de rien... et surement pas de ce que tu vis, je ne suis pas médium encore. » Je le regarde et me retiens de lui éclater de rire au visage. Il n'est pas médium, encore. Cela veut-il dire qu'il cherche à le devenir ? Je vais jusqu'à me planter les ongles dans la paume des mains pour ne pas rire. Je garde mon sérieux bien que mon visage se déforme petit à petit. Celle là, c'est la nouvelle du siècle. Je me doute qu'il ne se rend même pas compte de ce qu'il m'a dit mais c'est plus fort que moi. « Je dois manger trop de salade donc la graisse me dégoute, ça doit être ça » avançais-je pour ne pas attirer les questions et réflexions de l'australien sur moi. Austin était étrange depuis que je l'avais croisé. Il me faisait presque mal au cœur et je n'aimais pas avoir pitié des gens, encore moins de lui mais c'était ainsi. Dès que je l'entendais souffler ou le voyais lever les yeux au ciel, j'avais envie de lui hurler dessus mais je ne pouvais rien faire, rien dire, je n'étais pas mieux, loin de là ! « Bon, tu bois quoi ? » Je le regarda et fronça les sourcils. Voilà qu'il en devenait presque agressif. « C'est plutôt toi qui est dans une mauvaise semaine ouai » sifflais-je alors que je tournais le visage pour voir le serveur, je lui commanda un jus de fruit bien frais, commande que j'accompagna d'un large sourire. De son côté, Austin me fusillait du regard. Une fois qu'il eut commandé, je croisa les bras au niveau de ma poitrine et le regarda droit dans les yeux. « Si je t'emmerde tu peux me le dire aussi » C'était trop facile. Je venais consciemment de lui donner un baton pour me battre avec mais sa réaction m'exaspérait. Le regardant, je sentais ma colère montait une nouvelle fois. Elle avait disparu pour réapparaître en un claquement de doigt. Alors que je le voyais ouvrir la bouche, je le fusilla du regard. « Tu sais quoi, ça m'énerve tout ça. Tu me reproches de t'avoir oublié alors que tu t'es arrêté à un message. J'aurais peut être donné plus de nouvelles si tu n'avais pas passé tout ton temps avec moi à répéter que je n'étais rien pour toi, que nous n'étions que des 'friends with benefits'. T'es peut être un mec mais tu vois, se faire prendre pour un jouet, ça fait pas plaisir ! Ne me dis pas qu'on était d'accord sur la relation parce qu'être d'accord et le crier sur les toits de la ville, ce n'est pas pareil. Tout ça a failli détruire ma carrière et j'ai pris le chemin de la capitale pour me construire une image. Tu devrais bien le savoir, monsieur l'icône de la ville » grognais-je. J'avais aussi souvent répété qu'Austin et moi n'étions pas un couple mais c'était plus fort que moi. Je lui en voulais pour l'avoir répété maintes et maintes fois. Il était mon ami, certes, mais quelque chose s'était passé entre nous, il ne pouvait pas le nier. Je pétais littéralement les plombs. Jamais, en aucun cas, je n'aurais ouvert mon cœur de cette façon en temps normal. Je sentais même les larmes monter. « Il y avait quelque chose entre nous. À moins que je sois la seule à l'avoir remarqué » Finis-je par lancer avant de laisser une larme rouler le long de ma joue. Je l'essuya rapidement et souris largement au serveur qui venait de débarquer. Mes nerfs étaient entrain de lâcher et ce n'était pas bon mais alors pas du tout ! Bombe à retardement, voilà ce que j'étais depuis que j'avais quitté Sydney en septembre dernier, bombe à retardement chargé à bloc avec tout ce qui me tombait dessus. Il y allait y avoir des blessés, c'était clair et net.
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✽ Lun 7 Avr - 20:31

J'avais l'impression qu'elle sautait du coq à l'âne et cherchais volontairement à me perdre dans cette conversation. Quoi que je dise, je ne récoltais de toute façon que son regard qui me fusillait... A vrai dire, même en ne disant rien j'y avais droit. J'étais bien heureux qu'elle ne soit pas en possession d'une arme en ce moment précis, ça aurait assurément signé ma dernière heure. « Je dois manger trop de salade donc la graisse me dégoûte, ça doit être ça » je roulais des yeux, ne comprenant toujours pas en quoi cette odeur pouvait la dégoûter. « N'importe quoi... C'est comme si je te disais que boire de la vodka me dégoûtait du coca, t'es sous amphet'? » Je lui adressais un large sourire que je décrochais aussi tôt de mon visage suite son nouveau regard assassin. C'était le genre de blague qui serait passée crème à l'époque... j'avais l'impression que nous avions tout perdu. « Ou enceinte au choix. » Je marmonnais cette possibilité entre mes dents, de manière moins audible, sachant que c'était la baffe assurée. « Je rigole Jules! » Je précisais dans un soupire. Oui nous étions dans une conversation assez sérieuse mais c'était justement cette raison qui me poussait à rire un peu, je détestais les tensions et étais très mauvais pour les gérer alors je balançais la moindre connerie qui me passait par la tête pour détendre l’atmosphère. « Si je t'emmerde tu peux me le dire aussi » « Mais j'ai rien dit ! » Je rétorquais d'un air choqué et amusé à la fois. J'avais apparemment tous les défauts du monde aujourd'hui, c'était merveilleux. Je m’apprêtais à me défendre à nouveau mais refermais la bouche dans un énième soupire lorsqu'elle me coupait la parole. « Tu sais quoi, ça m'énerve tout ça. Tu me reproches de t'avoir oublié alors que tu t'es arrêté à un message. J'aurais peut être donné plus de nouvelles si tu n'avais pas passé tout ton temps avec moi à répéter que je n'étais rien pour toi, que nous n'étions que des 'friends with benefits'. T'es peut être un mec mais tu vois, se faire prendre pour un jouet, ça fait pas plaisir ! Ne me dis pas qu'on était d'accord sur la relation parce qu'être d'accord et le crier sur les toits de la ville, ce n'est pas pareil. Tout ça a failli détruire ma carrière et j'ai pris le chemin de la capitale pour me construire une image. Tu devrais bien le savoir, monsieur l'icône de la ville » Ok, la rigolade était finie... J'hallucinais complètement. Je ne me sentais pas tout blanc dans cette histoire mais pour le coup, elle me mettait tout sur le dos, y compris ce pourquoi nous nous étions mis d'accord dés le début. Comme toute fille en fait, c'était bien trop dur d'admettre ses tords, tellement plus facile de les rejeter sur l'autre. Elle m'avait complètement assommé, au point que je gardais le silence en cherchant mes mots pour ne faire en sorte que cette conversation soit notre dernière. Ça allait être difficile, car je n'avais aucune envie de m'écraser mais plutôt de lui hurler dessus de la même manière qu'elle le faisait. « Il y avait quelque chose entre nous. À moins que je sois la seule à l'avoir remarqué » « C'est pour ça que t'as sauté sur ton danseur après une semaine d'ailleurs?! Parce qu'il y avait quelque chose entre nous? » Je n'avais pu m'empêcher de réagir sans réfléchir sur ce point. Je serrais les dents lorsque le serveur déposais nos boissons, lui adressant un regard noir face à son sourire - apparemment, il fallait distribuer des jus de fruits pour y avoir droit. Ses larmes me déstabilisait un peu plus, ayant envie de la planter là sans me justifier tout comme de la serrer dans mes bras. « J'me suis arrêté à un message parce qu'après UNE émission, tu faisais déjà la une de la presse pour ta romance, t'as été bien vite! Et on était d'accord! Dis ce que tu veux mais on l'a tous les deux décidé Jules, t'as jamais rien voulu de plus... et je ne l'ai pas crié sur tous les toits, t'as jamais demandé à ce qu'on soit plus discrets et moi la presse, j'en ai rien à foutre. C'est pas comme si tu découvrais qu'on balançait tout mes faits et gestes! » Je me moquais bien qu'on parle de nous, qu'on nous imagine ensembles ou autres. Limite, l'idée me plaisait. Elle m'avait pris avec ma notoriété et savait parfaitement ce que ça faisait puisqu'elle était elle aussi suivie, je n'allais surement pas m'excuser de ça. « Ça m'en rendu malade de te voir avec lui... Mais les sentiments et moi ça fait deux, ça aussi tu devrais le savoir avec les années! J'étais limite prêt à t'attendre, je ne voulais pas venir te balancer tout ça parce que t'as assez répété que t'avais besoin de te concentrer... j'ai vite découvert sur quoi hein. » Je n'avais jamais été jaloux, peut-être parce que je n'avais réellement tenu à quelqu'un, du moins de cette manière... mais cette histoire avec son danseur me restait clairement en travers de la gorge, ce qu'elle devait avoir compris vu le nombre de fois ou je l'avais mentionné. « Désolé de nuire à ta réputation, vraiment... Parce que l'image de la fille qui tombe amoureuse pour réussir te va tellement mieux. » Je savais parfaitement qu'elle méritait sa victoire du à son talent, mais de nombreux magasine avaient vite fait de dire que cette histoire avait été montée de toute pièce parce que la romance faisait vendre et donc gagner des votes. « Désolé, c'est pas c'que je voulais dire. » Je regrettais de suite mes paroles mais elle me mettait hors de moi. Je ne savais même pas ce qui me rendait le plus fou dans tout ce qu'elle me balançait.
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✽ Mer 9 Avr - 22:52

jaustin ❝ here we go again ❞ Tumblr_n3bjmgxkJ21rujt6qo5_250J'étais perdue et ce n'était rien de le dire. Je n'y comprenais plus rien. J'avais envie de faire un bon dans le passé, de retourner quelques mois auparavant et de retrouver mon meilleur ami. J'en crevais d'envie mais je savais très bien que ce n'était pas quelque chose de possible, je savais que cette envie ne resterait qu'une envie. Je m'en voulais car je savais que je ne lui rendais pas la vie facile mais c'était plus facile pour moi, ou pas. Lui en vouloir semblait être la façon la plus possible de lui faire du mal mais je n'en était plus si sûre. Voulais-je réellement lui faire du mal ? La question était là après tout, c'était ça le problème central quand on y pensait. Alors que je me plaignais, de l'odeur de graisse qui émanait d'un vendeur de gaufre un peu plus loin, je le regardais et l'écoutais émettre ses théories. Lorsqu'il mentionna une possible grossesse, je me stoppa nette. « Je rigole Jules! » Je le regarde et secoue la tête légèrement. « Tu me vois rire là. Non. Ça ne fait rire que toi » J'étais froide, sèche et fort peu agréable mais c'était plus fort. Il lui avait fallu quoi, vingt à vingt cinq minutes pour tout découvrir, bien qu'il ne savait pas la vérité. Il n'y avait que lui pour percer mes plus grands secrets aussi facilement. Dieu que j'étais énervée ! Je sentais mon estomac se tordre de douleur à chaque seconde qui passait. Si seulement je pouvais tout lui dire, lui avouer mais c'était impossible. Pas maintenant. Je préférais me défouler sur lui et vider mon sac. C'était tout aussi apaisant après tout. Je savais très bien qu'Austin n'allait pas m'écouter cracher mon venin sans rien dire. Sous la table, je serrais les poings. J'enfonçais mes ongle dans ma paume de main. J'étais à deux doigts de saigner, je le sentais mais je ne voulais pas craquer, pas maintenant. Ça allait devenir mission impossible dès qu'il allait ouvrir la bouche, je le sentais, je le savais. Je connaissais Austin et je connaissais encore mieux mes limites. « C'est pour ça que t'as sauté sur ton danseur après une semaine d'ailleurs?! Parce qu'il y avait quelque chose entre nous? » Je le regarda avec de gros yeux et déglutis. Jonah, je l'avais oublié. Je soupira et croisa les bras au niveau de ma poitrine. Mettre ça sur le tapis, c'était bas, très bas, surtout quand on voit que Monsieur se tape Coleen. C'est l'hôpital qui se fout de la charité et je sens que la tension qui est déjà plus que palpable ne va pas s'atténuer, loin de là même. Alors que je tentais de rester forte, quelques larmes continuaient de rouler le long de mes joues, sans pouvoir les arrêter. J'avais beau me mordre la lèvre pour évacuer ma colère, rien n'y faisait. J'étais bonne à craquer en pleine rue commerçante en face de l'homme que je méprisais le plus en ce moment même. Non, je l'adorais un peu trop. Il me manque. Bordel. Ma tête se transforme en champ de bataille ; deux camps s'affrontent et je n'arrive pas encore à savoir qui va gagner. Alors que je l'écoute, sans broncher, je sens mon corps se tordre de douleurs de l'intérieur. Je lui en veux. Il m'attaque sur des choses que je ne maitrisais pas. Une semaine et j'étais dans les bras de Jonah ? Non, sûrement pas. Il m'avait fallu plus que ça mais pour faire vendre, j'avais du sourire, embrasser et paraître faible dans les vidéos tournées chaque jour pour les montrer au pays. Il était mal placé pour dire ça et bien qu'il se fichait de tout cela, ce n'était pas mon cas, ce n'était plus mon cas. « Désolé de nuire à ta réputation, vraiment... Parce que l'image de la fille qui tombe amoureuse pour réussir te va tellement mieux. » Je le regarde et reste bouche bée face à cette énième remarque. Mes muscles se rédissent en un claquement de doigt et je le regarde sans bouger. Mon estomac commence à faire des loopings, à croire qu'il est sur la grande roue. Alors que je laisse glisser mes mains le long de mon corps, je sens à nouveau des larmes couler le long de mes joues. « Désolé, c'est pas c'que je voulais dire. » Je n'arrive plus à bouger. J'ai l'impression d'avoir été transformée en statut de cire en trente secondes. Je pose une main sur mon cœur. Il bat à mille à l'heure. « Pourtant tu l'as dis ! Tu me prends pour une pute ?! » Je sais bien qu'il n'a expressément dit cela mais mon cerveau saute aux conclusions un peu trop rapidement. J'ouvre la bouche et aucun son ne sort. Je me sens mal. Ma tête tourne quelque peu et je me sens mal, de plus en plus. « J'en ai pas fini avec toi ! » grognais-je alors que je me lève et entre dans le café en courant, direction les toilettes. Je dévale les escaliers à une vitesse folle. Je pourrais presque battre Ussein Bolt à cette allure. Je m'enfonce dans un wc et vomis. Je me sens mal, terriblement mal. Je pose une main sur mon front et soupire. Dès que je m'énerve un peu trop, je rends mon dernier repas. Les nerfs me lâchent petit à petit et je sais qu'il n'y a pas que cela. Je sais que l'être qui grandit en moi n'y est pas pour rien. Je reste là quelques minutes, quelques longues minutes et finis par sortir de la cabine. Je passe un coup d'eau sur mon visage et soupire. Je n'arrive pas à croire qu'il ait pensé que tout était mon idée. J'avais accepté cette proposition folle des managers mais jamais je n'avais pensé que tout irait aussi loin. Au final, j'étais tombée amoureuse de Jonah mais ce n'était pas son cas. Il attendait patiemment la nouvelle saison pour pouvoir faire ses affaires avec une nouvelle femme. Cette pensée me donna envie de vomir une nouvelle fois mais je respire profondément. Il faut que je sorte d'ici et je me dirige vers la terrasse, un peu plus lentement que précédemment. Austin est toujours là et je fronce légèrement les sourcils. Il aurait pu partir des dizaines de fois mais non, il est toujours là. Culpabilité ou non, je n'en sais rien. « T'es dégueulasse de dire que j'ai joué tout ça, toute cette romance. Au début, ça m'a dégouté comme jamais et je suis tombée amoureuse, idiote comme je suis. J'aurai préféré être une handicapée des sentiments comme tu l'es. » concluais-je, soupirant comme jamais. Je m'assois et le regarde. Il ne me lâche pas du regard. « Quoi ? J'ai quelque chose sur le visage ? » finis-je par dire, grognant à moitié. J'étais blessée par tout ce qu'il m'avait dit mais je n'avais plus envie de me battre, pas alors que mon estomac se croyait en plein rodéo.
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✽ Jeu 10 Avr - 11:55

« Tu me vois rire là. Non. Ça ne fait rire que toi » Je dois me mordre la joue pour ne pas éclater de rire cette fois face à sa réflexion. Ça doit être les nerfs car il n'y a honnêtement rien drôle. Elle est de plus en plus pâle et ses larmes ne s'arrêtent plus. Je dois serrer le poing et prendre sur moi pour ne pas me lever et la serre dans mes bras, je déteste la voir dans cet état. Je pense que j'aurais préféré qu'elle me hurle dessus, parce que son silence m'inquiète encore plus... et quand elle décide d'ouvrir la bouge, j'ouvre de grands yeux. Elle le fait exprès de tout comprendre de travers là? C'est pas possible autrement. Jamais je n'aurais insinuer ça, mais pour moi, elle a clairement joué avec les presse et sa romance pour obtenir ce qu'elle voulait, alors qu'elle ne vienne pas maintenant me reprocher l'attention médiatique qu'il y avait autour de nous. Et encore moins que je puisse lui dire ma façon de penser face à son petit jeu. Je veux la contredire, mais elle pointe son doigt vers moi et file à toute allure, me laissant complètement béat.

Elle tarde et je tapote nerveusement la table du bout des doigts, me commandant un autre coca sans rien prendre pour elle puisqu'elle n'a pratiquement pas touché à sa première boisson. Je ne suis pas Einstein, mais je ne suis pas complètement débile non plus. Quoi que. J'ai le temps de me retourner ses paroles encore et encore dans mon esprit mais surtout ses symptômes qui m'inquiètent. Je fini prendre mon téléphone et ouvre google : son diagnostique est le même que le mien. Je déglutis et pâlis. Ce n'est pas l'unique possibilité mais c'est la plus probable. Cette théorie me glace le sang et j'ai l'impression que les minutes se font encore plus longues... est-ce qu'elle va au moins revenir ou elle est-elle partie en me plantant là? Perdu dans mes pensées, je ne l'aurais même pas vue filer si c'était le cas. Mais Jules fini par revenir et la main tremblante, je glisse mon téléphone dans ma poche, incapable de prononcer le moindre mot. Pas grave, elle le fait pour moi et ré-attaque de plus belle. « T'es dégueulasse de dire que j'ai joué tout ça, toute cette romance. Au début, ça m'a dégouté comme jamais et je suis tombée amoureuse, idiote comme je suis. J'aurai préféré être une handicapée des sentiments comme tu l'es. » Elle se rend compte que dans la même phrase elle se contredit? Parce qu'elle a bel et bien joué de ça si ça la dégoûtait, c'est qu'on lui a demandé de le faire. Mais je ne peux pas riposter là dessus parce qu'elle vient de me perdre. Je serre les dents et détourne le regard, mon coeur vient de rater un battement au mot amoureuse. Je comprends soudainement ce qu'est d'avoir envie de pleurer car entre ses sentiments et sa possible grossesse, je dois me retenir de ne pas le faire. Comme-ci s'était l'unique moyen de me libérer. J'étais encore assez naïf pour penser qu'elle avait joué du début à la fin, et surtout qu'il ne l'avait pas touchée. Austin au pays des bisounours. Je m'attache trop rapidement, on me l'a toujours dis, mais depuis Daniel, elle doit être la seule personne qui arrive à me faire aussi mal. « Quoi ? J'ai quelque chose sur le visage ? » Je n'ai même pas réalisé que j'ai reporté mon attention sur elle et que je la fixe, complètement paralysé. Je parviens a lui faire un signe négatif de la tête et me redresse sur ma chaise en déglutissant. Impossible que je quitte cette conversation avec ce nœud dans l'estomac... quoi que la réponse ne fera peut-être que le resserrer. « Tu l'aimes? » C'était même pas ce qui me tracassait le plus, quoi que, mais ces les premiers mots qui sont sortis. Je plante mon regard dans le sien, la suppliant intérieurement de me contredire. Ma voix a perdu tout agressivité, c'est l'anxiété qui parle à ma place à présent. « Tu es enceinte? » Je murmure, du bout des lèvres. Ma gorge est en feu et mes yeux me brûlent tout aussi fort mais je ne verserai pas la moindre larme. Même si je le voulais, je suis bien trop choqué pour ça. Si je suis loin de la vérité, je ne vais faire qu'empirer notre relation mais tant pis. Je dois savoir. « Ne me saute pas à la gorge mais entre tes sautes d'humeur, tes larmes et ton estomac qui ne supporte plus rien... » J'en ai déduis que. A moins bien sur que ma seule présence ne suffise à la mettre dans tout ces états, ce dont je doute quand même. J'ai essayé de parler sur un ton calme mais celui-ci est rythmé par les battements bien trop rapides de mon cœur. Il ne reste qu'à espérer qu'elle n'y voit pas une nouvelle agression.
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✽ Jeu 10 Avr - 16:48

jaustin ❝ here we go again ❞ Tumblr_n3qspjjPaZ1t6ksnpo1_500 Mon départ précipité a du lui mettre la puce à l'oreille, ce n'est pas possible autrement. Je suis désagréable comme jamais, tout ce que j'aime me dégoute et mes nerfs sont à deux doigts de lâcher, mon estomac aussi. Je reviens lentement, trop lentement. C'est presque si je ne reviens pas à reculons. Je n'ai pas envie de l'affronter. Ses mots m'ont assassiné et le voir n'arrangera rien, loin de là. Seulement, je ne peux pas l'abandonner, je ne peux pas le planter là comme une gamine. Parce que c'est ce à quoi je ressemble. Je réagis comme une enfant de douze ans. Alors que je le vois, le nez plongé dans son portable, je fronce les sourcils. A-t-il quelque part à aller ? De mieux en mieux, je ne compte définitivement plus pour lui. Un coup de plus en plein cœur. À croire qu'une lame y est déjà planté et qu'à chacune de ses attaques et de mes réactions, cette lame s'enfonce un peu plus. Je me pose face à lui et ne lui laisse pas le temps de dire quoi que ce soit. Je n'ai pas envie de le laisser m'attaquer une nouvelle fois, je ne pourrais pas l'accepter, je ne pourrais pas l'encaisser. Alors que je me mords l'intérieur de la joue entre deux phrases, je vois que le jeune Hemsworth me regarde dans le vide. Je l'apostrophe et le regarde reprendre une certaine contenance. Certaine parce que ce n'est pas encore ça. « Tu l'aimes? » Je le regarde et tente de rester stoïque. Je ne veux pas lui montrer que cela me touche d'une façon ou d'une autre. Qu'est-ce qui est le pire là dedans ? Le fait que je sois tombée amoureuse d'un homme qui n'en a rien à faire de moi ou que c'est tout ce qu'il relève de ce que je viens de lui dire. Austin est plus ou moins mon meilleur ami. C'est plus ou moins l'homme de ma vie. Nous étions cul et chemise à l'école enfant. Il sait tout de moi et je sais tout de lui, enfin je le pense. Je ne réponds rien et préfère baisser les yeux. Je sais que selon ma réponse il risque de sourire ou de devenir fou. J'espère que quelqu'un va venir nous interrompre et rapidement mais rien ne fait, c'est lui qui ouvre à nouveau la bouche. « Tu es enceinte? » Heureusement que je suis assise sinon je serais tombée. Être démasquée aussi vite ne me plait pas, pas du tout. Mais il me connaît, il sait comment je réagis, comme je suis sensée le faire... Je déglutis et plonge mon visage dans mon verre. Une gorgée puis deux. Si j'avale tout, je pourrais presque partir en courant comme si de rien était. Seulement, j'ai cette fichue impression que je lui dois la vérité. Que je dois tout le dire. Je l'entends parler mais je ne l'écoute pas. Il aurait pu dire n'importe quoi que je ne l'aurais pas compris. Je lève les yeux vers le bel australien et déglutis difficilement. Je passe mes mains sur mon haut et tape légèrement mes cuisses comme pour me donner du courage. « Oui et non » lançais-je en le regardant en biais. Je préfère détourner mon regard et me concentrer sur tout sauf sur lui. Je sais que je risque de me transformer en fontaine dans quelques minutes et je n'en ai pas envie. Il faut que je me ressaisisse et rapidement. Je soupire et passe une main sur mon front puis dans mes cheveux. « C'était pas l'homme de ma vie mais j'étais amoureuse, ouai. On a passé des heures à répéter ensemble et voilà. Mais je pense que je le déteste maintenant. J'en sais rien mais je ne peux plus le voir, je ne veux plus le voir » Les hommes et moi, ça fait douze. Je ne leur fais plus confiance et ne pourrais plus jamais leur faire confiance. Je les hais comme les enfants haissent les monstres qui se cachent sous leur lit. Je suis dégoutée de devoir parler de lui, une nouvelle fois. J'ai tellement du m'expliquer face aux questions incessantes des médias. Pourquoi un si beau couple, un si beau duo n'a pas tenu. La réponse est simple mais je ne peux pas la dire. Je ne peux pas dire que Jonah est un lâche qui s'est barré dès qu'il a appris que j'étais enceinte. Je ne peux pas le faire bien que l'envie soit là, constamment. « Et oui je suis enceinte. De lui, bien évidemment » Soupirais-je. Je m'en veux d'avoir été aussi peu futée sur ce coup. Tomber enceinte à vingt trois ans c'est du suicide, encore plus d'un homme comme lui. Je glisse mes yeux sur Austin et cherche son regard. Mission impossible. Il semble être à des années lumières de là où nous nous trouvons. « Il m'a largué dès qu'il a appris que j'étais enceinte. J'ai même pas eu le temps de discuter avec, de trouver quoi faire. Il a fait ses valises et est retourné à Canberra comme un lâche » Je pose les mains sur la table et soupire légèrement. J'attrape mon verre et bois la dernière gorgée qui se trouve dedans. « Personne n'est au courant et je ne sais pas quoi faire. Je ne veux pas de cet enfant mais je n'arrive pas à me décider à avorter. Mon père a failli me tuer, je ne peux pas tuer mon propre enfant » Bien qu'il ou elle, ne soit rien pour le moment. Je baisse les yeux à cette pensée. Sans compter que si je le garde, je peux dire au revoir à ma carrière de mannequin et je ne sais pas ce que je pourrais faire après ça. Je n'ai aucun diplôme, aucune qualification, rien. « Il me reste trois semaines pour trouver quoi faire » finis-je par lâcher, la voix tremblante. J'aurais tellement besoin de son avis, de son conseil mais je ne peux pas lui demander, je ne peux rien lui demander avec tout ce qui vient de se passer. Il y a dix minutes, nous nous arrachions presque les yeux et les cheveux. « Austin ? » Je tente de le ramener sur terre, les yeux humides, plein de larmes. Je vais finir par craquer, par craquer et par rentrer chez moi. Une boule se forme dans ma gorge et j'attends, j'attends qu'il dise quelque chose, qu'il fasse quelque chose. Pourvu qu'il ne parte pas, je l'espère, réellement.
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✽ Ven 11 Avr - 15:13

Je regrette déjà d'avoir posé ces questions, je préfère ignoré sa réponse plutôt que de vivre avec ses réponses. Mais c'est trop tard, évidemment. « Oui et non » Oui elle l'aime, non elle n'est pas enceinte. Je crois, si elle suit l'ordre de mes questions. Je voudrais pousser un soupire de soulagement mais j'en suis incapable, car ce n'est absolument pas ce que je ressens. Je ne ressens rien, je me sens juste vide. Jusqu'à ce qu'elle enfonce un pieu dans ma plaie béante en affirmant avoir été amoureuse de lui. Je rêve ou il y a vingts minutes, elle parlait de quelque chose entre nous? Et comme un con, je lui ai balancé en partie ce que je ressentais, le tout sans le moindre retour au passage. Elle voulait juste que je parle, c'est tout. « Et oui je suis enceinte. De lui, bien évidemment » Prends ça. Je ne peux m'empêcher d'avoir un rire bref, tendu et nerveux. Bien sur de lui, de qui d'autre? S'il était de moi, il gambaderait déjà plutôt que de lui torturer l'estomac. Enfin pas à ce point mais il serait prêt à pointer le bout de son nez en tout cas. Le pire de tout, c'est que j'ai l'impression que ça m'affecterait moins - non pas que je veuille être papa, tout l'opposé même, mais qu'elle porte le bébé de Jonah, ça me tue. A moins bien sur qu'il y aie eut d'autres mecs entre lui et moi et ça je ne veux pas le savoir, j'ai eut assez d'informations sur sa vie sexuelle et sentimentale pour ma journée. Pour ma vie même. J'avale tout ce qu'elle me balance sans broncher, fixant un point dans le vide juste au dessus de sa tête. Je rate peut-être quelques informations, j'ai l'impression de décrocher de ses mots à un moment mais au final, tout ça à un certain sens donc j'imagine que j'ai eut la phrase de A à Z. « Austin ? » Son appel me parvient mais je ne réagis pas, je n'en ai pas envie. J'ai juste envie de quitter cette table sans le moindre mot mais ça voudrait dire que je l'abandonne dans cette misère... ce que j'ai un peu envie de faire en fait. Honnêtement, peu importe les années d'amitié derrière nous, j'ai l'impression que celles-ci n'ont plus énormément d'importance. J'essaye de m'y accrocher comme à une bouée de sauvetage pour être l'ami dont elle a besoin en ce moment, mais je n'y parviens pas.

Je fini par placer mon regard dans le sien, les dents un peu plus serrées face à ses yeux rougis. J'ai la mâchoire douloureuse et pratiquement bloquée à force, ce ne serait pas plus mal d'être incapable de l'ouvrir à nouveau, ça me donnerait une bien bel excuse. « Pourquoi tu me parles de quelque chose entre nous pour me balancer dix minutes plus tard que t'es amoureuse de lui? » Ma question ne s'adresse même pas réellement à elle, j'essaye juste de comprendre. Mais je fini par hausser les épaules en lui faisant un signe de la main, l'air de dire " oublie ", je ne veux pas savoir. C'est ce que je me dis depuis le début et pourtant je fini toujours par posé une nouvelle question qui me brûle les lèvres pour me donner une réponse qui me fissure le cœur. Ne sois pas égoïste Hemsworth, elle est torturée par son bébé, pas ses sentiments. Chacun ses soucis. Je me redresse sur ma chaise, gronde légèrement pour m'éclaircir la voix - ma gorge est en feu. « Je... J'peux rien faire pour toi. C'est ta décision, ton problème. Le sien. » Je crache pratiquement mes deux derniers mots. Que veut-elle que j'y dise moi? Je ne veux pas la voir avec le bébé d'un autre et je ne vais surement pas lui demander d'avorter, ce n'est pas mon droit. Ça ne me concerne pas. Qu'elle ne compte pas sur moi pour la soutenir non plus, il n'y est pour rien, certes, mais je ne veux pas voir ou entendre parler de cet enfant. Il vient de lui, ça ne peut pas être une bonne chose. Moi j'ai le droit de l'abandonner, parce qu'elle n'est pas dans cette situation par ma faute. Lui, en revanche... Je sers les poings avec l'envie de le démolir, un peu plus qu'avant cette conversation. Quel lâche. Dommage que je ne sois pas un pro du combat, c'est plutôt le genre de choses que je fuis, mais il y auatre chose que la violence physique dans la vie. « Tu ferais bien de l'exposer à la presse histoire que tout le monde sache quel connard il est. Si tu n'veux pas le faire, je me ferai un plaisir de m'en charger... » Je ne veux pas qu'elle m'en veuille pour une énième raison mais de toute façon, je ne dois pas de retour sur le trajet qu'on a pris, alors un truc en plus ou en moins... Je ne veux pas qu'il s'en sorte avec l'image de l'homme parfait. Je m’assurerai que ça ne soit pas le cas. « Sèche tes larmes et souris. » Mon ton est calme mais impératif et du bout du doigt je lui désigne un photographe qui se tient non loin de nous. Pas sure qu'on soit les cibles du jour mais je reste méfiant. « Je n'sais pas quoi te dire de plus. » Je lève les mains pour les laisser retomber sur mes cuisses, dépassé. Cette situation me dépasse, clairement. Malgré mon propre conseil, je ne parviens à sourire, j'ai mal et sens chacun de mes muscles noués comme jamais au point d'en avoir envie de vomir. C'est contagieux sa grossesse.  
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✽ Lun 14 Avr - 16:11

jaustin ❝ here we go again ❞ Tumblr_n3mt4lYEFF1t6ksnpo1_250 Dire tout cela à Austin me fait autant de bien que de mal. Étrangement, j'ai l'impression de me confier à un nconnu qui se fiche pas mal de ce que je viens de lui. Il ne réagit pas, ne bouge pas. J'ai même l'impression qu'il est mort et qu'il n'y a plus que son corps face à moi. Si j'avais besoin de conseil, c'était la même chose. À vrai dire, j'en aurais bien besoin mais j'ai déjà peur de ce qu'il peut me dire. Il m'en veut, je le sais. Je n'arrive pas à croire que j'ai osé tout lui avouer, que j'ai osé lui dire ce que j'avais sur le cœur, pensant que j'allais pouvoir me confier à mon meilleur ami. Grave erreur. Austin n'est plus mon meilleur ami et n'est pas prêt de le redevenir. Je déglutis avec difficultés face à tous ces constats que je fais sans trop y penser. J'aimerais revenir cinq minute en arrière et ne rien dire. Son visage est sans expression et c'est pire que tout. Je l'apaustrophe et il cligne des yeux. Son regard est vide. J'ai l'impression de lui avoir annoncé que Bronte venait de se faire manger par un requin. Non, si c'était le cas, il aurait détallé comme un fou furieux. « Pourquoi tu me parles de quelque chose entre nous pour me balancer dix minutes plus tard que t'es amoureuse de lui? » Je baisse la tête et la secoue légèrement. Je ne sais pas quoi lui dire, absolument pas. Mais lui dire que je me suis jetée dans les bras de Jonah pour oublier ce que nous avions – ou tentions difficilement d'avoir – n'était pas la solution, absolument pas. J'étais une femme, bien trop compliquée pour un jeune homme comme Austin. J'allais le perdre avec mes milles et une expliquations, je le savais bien. Puis il ne voulait sûrement pas savoir, non. Austin n'avait jamais été très sentimental, il me l'vaiat répété quelques minutes plus tôt alors partir dans les gérémiades et les déclarations, non merci. Même pour lui. « Je... J'peux rien faire pour toi. C'est ta décision, ton problème. Le sien. » Je lève les yeux et croise son regard. À ce moment même, mon cœur se brise une nouvelle fois. Oui, c'est mon problème, le sien mais comment discuter avec quelqu'un qui ne décroche plus le téléphone, qui me renvoie vulgairement lorsque j'appelle son manager ou autre. Je soupire et essaye les larmes qui coulent le long de mon visage. Ce n'est pas la peine de perdre plus de temps à pleurer. Ce n'est pas Austin qui va m'aider. Je n'ai plus qu'à espérer que Jaelyn ou bien même Juliet sache quoi faire, me guider, parce que là tout de suite, c'est de ça dont j'ai besoin : d'un guide, d'un soutien. J'ouvre la bouche et la referme aussitôt, sentant un sanglot arriver. J'ai envie de craquer une bonne fois pour toute mais ce n'est pas le moment. Je ne dois pas me donner en spectacle, ce serait pire que pire. J'essaye de me concentrer sur un petit chien qui passe dans la rue, j'essaye de me concentrer sur la conversation de nos voisins de table, histoire de sortir de cette histoire dans laquelle j'ai sauté dedans, à pieds joints. « Tu ferais bien de l'exposer à la presse histoire que tout le monde sache quel connard il est. Si tu n'veux pas le faire, je me ferai un plaisir de m'en charger... » Je glisse les yeux sur Austin et le fusille du regard. Hors de question. Il y a deux minutes il ne voulait pas s'en occuper et maintenant il veut tout annoncer à la presse ? C'est peut être son moyen préféré de communication mais c'est loin d'être le mien. Depuis peu, moins je les vois, mieux je me porte. « Non » lâchais-je en le regardant intansément. « Tu ne diras rien, tu ne feras rien » Je n'étais pas menaçante, loin de là, mais je ne voulais absolument pas qu'il en parle à qui que ce soit, surtout pas aux médias ! Je ne voulais pas devenir ce genre de femmes qui balance sa vie privée pour attaquer quelqu'un d'autre. Autant souffrir en silence comme je l'avas toujours fais. « Ca lui ferait les pieds mais je passerais pour une gamine qui balance tout ça à la presse. De toute façon, ça se verra bien un jour ou l'autre si jamais je le garde » Etrangement, en disant ça, je me rends compte que c'est presqu'une évidence pour moi : je ne pourrais jamais avorter et encore moins faire adopter cet enfant. Autant dire que je peux faire un trait sur ma carrière. C'est plus fort que moi. À croire que je préfère gâcher ma vie plutôt que de vivre une vie folle et pleine d'aventure. Je suis toujours là à faire de mauvais choix quand je suis perdue. J'ai le sjoues encore bien trop humides et je le sens. Dès qu'un courant d'air passe, j'ai l'impression de plonger la tête dans un bain de glaçon. « Sèche tes larmes et souris. » Je regarde Austin et fronce les sourcils. Plongeant la main dans mon sac à main, j'en sors une trousse et quelques mouchoirs. « Sécher les larmes ça peut se faire, sourire non » lâchais-je d'un ton las. Impossible de sourire dans cette situation. J'ai l'impression d'avoir tout perdu alors franchement... Je passe un mouchoir sur mes joues puis sous mes yeux, doucement, tappotant pour ne pas faire d'énormes traces sur mon visage. Un coup de blush et j'ai l'air un peu moins... dépressive. Tout en appliquant la poudre rosée sur mes pomettes, je suis sa main et soupire en voyant un paparazzis non loin de là. À croire qu'on n'est jamais tranquille, même pas dans un petit café de la ville. Je n'imagine même pas ce que ce sera quand mon ventre commencera à s'arrondir pour ne plus rentrer dans le cadre d'une photo digne de ce nom. « Je n'sais pas quoi te dire de plus. » Je le regarde et lâche un léger rire tout en rangeant ma trousse de maquillage. « Peut être parce qu'il n'y a rien à dire » concluais-je, fort peu agréablement. J'en deviens presque agressive mais c'est plus fort que moi. Je déteste cette situation. Je rêve de le prendre dans mes bras, de sentir ses bras se serrer autour de moi, en vain. Tout ça n'est qu'un doux rêve, un doux souvenir de notre passé. Je termine ma boisson et pose le verre un peu fortement. Je sens mes mains trembler mais je me concentre sur ma respiration. Je peux le faire. « On n'est jamais aussi seule que lorsqu'on est deux » lançais-je timidement. Je soupire légèrement. « C'est con qu'on soit dans cette situation parce que j'aurais bien eu besoin de mon meilleur ami » glissais-je en me levant. Je pose une main sur son épaule, arrivant à sa limite et lui adresse un très léger sourire, juste pour lui. Dans les minutes qui suivent, je m'enfonce dans une rue puis une autre. Quelles retrouvailles...
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