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jaustin ❝ a day without you is like a year without rain ❞ ↪ | Austin HemsworthAdministrateur
∞ messages : 1060 ∞ arrivé(e) le : 15/03/2014 ∞ Grain de sable : 86
What's up kangaroo ?∞ disponibilité: non. jules/bronte/taylor/coloc/violett/zach.
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∞ je suis: présent(e) | ✽ Dim 27 Avr - 17:27 | |
Posé sur le lit, j'observe l'iPad sur lequel je fais défiler les pages. Celles du dossier médical de Jules, et tous les commentaires qui en découlent. J'aimerais l'appeler pour voir comment elle gère que tout soit rendu public - y compris certaines choses que j'ignorais - mais elle n'a répondu à aucun de mes appels depuis notre petit accident en boite de nuit, ça ne risque pas d'arriver aujourd'hui. Je l'imagine plutôt me cracher tout sa haine au visage, parce que ça fait toujours du bien de faire ses nerfs sur quelqu'un quand rien ne va. Dans un soupire, je me lève de mon lit et ne réagit pas à la nouvelle alerte, ça ne fait que sonner depuis ce début d'après-midi, je dois décrocher et faire quelque chose de ma journée. Je commence d'ailleurs par une douche sous laquelle je traîne, l'eau chaude me fait du bien... mais pas autant qu'une course! Je ne sais même pas pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt car à présent, cette douche me semble bien inutile. Dés que j'en sortirai, ce sera pour me rendre à Hyde Park à m'époumoner et tuer chaque muscles jusqu'à ne plus savoir mettre un pieds devant l'autre. Je serai dégouttant, transpirant et reviendrai à ce même point. Tant pis. La serviette autour de la taille, je prends une minute pour vérifier les dernières alertes avant d'enfiler ma tenue de sport. C'est plus fort que moi. Je ne sais pas ce que j'attends exactement... un communiqué de presse de Jules? de Jonah? Une simple réaction de sa part pour savoir comment elle va. Mal, très mal. J'écarquille les yeux face au titre de cette fameuse annonce que j'ai volontairement ignoré. J'ai l'impression de recevoir coup en pleine poitrine, je parviens difficilement à respirer à nouveau et panique complètement. En une minute, j'ai enfilé un jeans et un t-shirt pris au hasard, je glisse mes pieds dans mes converses que je ne prends même pas la peine de fermer avant de courir vers l'ascenseur. Je ne sais pas si c'est une certaine prise de conscience du danger de prendre le volant moi-même dans cet état ou la facilité qui prends le dessus mais je me retrouve rapidement sur le siège passager d'un taxi, direction l'hôpital.
Cette précipitation n'a servi à rien puisque je me retrouve bien vite en salle d'attente en compagnie d'Aélia... génial. Les minutes se font longues et finissent par atteindre une heure mais je prends sur moi pour garder mon calme. J'envoie rapidement un message à Jae, j'imagine qu'elle a apprit la nouvelle mais qui sait... on est pas tous accro aux réseaux sociaux. Si elle apprends que je ne lui ai rien dit, elle va me trucider et puis, elle a tous les droits d'être là. Elle en a même plus que moi, puisque je doute que Jules accepte de me voir. Je déglutis à cette pensée et quelqu'un s'adresse enfin à nous. « Est-ce que quelqu'un peut se charger de contacter la famille? » On opine, c'est déjà fait : C'est pas bien difficile, c'est nous. « Elle va bien mais malheureusement il n'en est pas de même pour le bébé, mademoiselle Kerr-Anderson a avant tout besoin de repos. Le docteur Olway peut vous tenir au courant et lui signaler votre présence, mais pour l'instant seule la famille est autorisée à la voir. » Je serre les poings, ils sont sérieux? Si elle attend sa famille, elle est seule pour un bon bout de temps! Ouai sauf Aélia mais la nouvelle est trop fraîche pour que je l'assimile et la considère comme vraie, surtout que je ne suis pas du genre à faire confiance à cette dernière. Jaelyn se lève et presse une main sur mon épaule. « C'est le père du bébé. » Je tente de cacher ma surprise au médecin en pinçant simplement les lèvres. Je ne veux tellement rien avoir à faire avec ce bébé que l'idée ne m'a même pas effleuré l'esprit. Je ne bronche pas et pose un regard insistant sur le médecin, prêt à accepter que l'information fasse le tour du pays si ça peut me permettre de la voir. « Désolé pour votre perte, nous l'ignorions. Suivez-moi. » Effectivement si j'étais bel et bien le père, je l'aurais appris d'une manière bien trop directe. Une chance que cela ne me fasse ni chaud ni froid, inutile de prétendre être accablé par la nouvelle. Je n'irais pas jusqu'à dire que j'en suis heureux mais je n'en verserai pas une larme... en revanche, mon cœur se serre en pensant à Jules et à sa réaction.
Le médecin m'arrête devant la porte de sa chambre et je reste une bonne trentaine de seconde à la fixer avant d'oser la passer. Jules ne réagit pas et je me dirige vers elle d'un pas hésitant pour prendre place à ses côtés. Ses coupures m'arrachent une grimace et je repousse une de ses mèches qui lui tombe sur le front, arrêtant ma main sur sa joue que je caresse du pouce. « Hey... » Le grand bavard que je suis se retrouve bouche bée. Je ne sais pas quoi lui dire, encore moins si elle a la moindre envie de me voir.
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| Jules S. Kerr-AndersonAdministratrice
∞ messages : 559 ∞ arrivé(e) le : 18/03/2014 ∞ Grain de sable : 64
| ✽ Mar 29 Avr - 21:32 | | Un large sourire se dessine sur mon visage. Cela doit bien faire une heure ou deux que je suis avec Aélia et nous discutons depuis tout ce temps. Cela me fait du bien de discuter avec une amie, une amie qui ne prend pas le parti d'Austin, comme la plus part de mes connaissances. Elle ne voit pas qu'Austin le beau jeune homme elle et ça fait du bien. Mon portable sonne encore une fois et je décide de le regarder. Je vois très bien qu'il s'agit d'une alerte émise par le tabloïds du pays et j'ai déjà peur de ce que je vais voir. Je ne pourrais pas survivre à une énième photographie d'Austin entrain d'embrasser quelqu'un, qui que ce soit. Je déglutis et m'excuse auprès de mon amie. J'ouvre l'alerte et commence à lire l'article. Au fur et à mesure que mon pouce glisse sur l'écran, je vire au blanc, au vert, peut être même au violet. Mon estomac se tord et je sens mon rythme cardiaque s'accélérer. Il y a trop d'informations d'un coup. J'ai une jumelle qui a été adoptée à la naissance. Mes nombreux aller-retours à l'hôpital sont rendus publics. Ma grossesse est annoncée. Immédiatement, je tends le portable à Aélia et sors un billet de mon sac à main. Alors qu'elle lit le torchon qui est entrain de briser ma vie, ses yeux glissent sur mon ventre, ventre que je m'acharne à cacher depuis très, trop longtemps. Je la regarde, m'excuse et attrape mon téléphone en fonçant vers ma voiture. « Je t'appelle demain » Lançais-je à la jeune brune avant de me diriger vers ma voiture. Il faut que je rentre, que je me cache et appele ma famille et mon agent. Il faut aussi que j'appelle Austin car il n'y a que lui qui est au courant pour ma grossesse. Mais il n'a pas pu balancer mon dossier, quelqu'un de l'hôpital à du le faire. Alors que je démarre, j'allume la radio et tente de me détendre. Ariel, Adriel, quelque chose comme ça. Voilà qui a tout balancé, j'en suis persuadée. Il n'a pas apprécié la façon dont je l'ai traité et c'est sa façon de se venger. Je me cramponne à mon volant et accélère. Il faut que je rentre et plus vite que ça. Un carrefour blindé et je grogne, encore et toujours. Je ne veux pas laisser le temps aux paparazzis d'arriver à la maison avant moi. Je suis pressée, un peu trop, beaucoup trop. Une voiture me klaxonne et quand je me rends compte de cela, elle me rentre dedans en plein fouet, du côté conducteur. La voiture fait un tour, puis deux. J'entends des bruits au loin, des voix puis c'est le trou noir.
Je cligne difficilement des yeux et les referme aussitôt. J'entends des voix autour de moi et tente de parler, en vain. Je tente de bouger les doigts mais n'y arrive pas. C'est trop fatiguant, beaucoup trop fatiguant et j'ai l'impression qu'un camion m'est passé dessus. Je ne sais pas où je suis mais les bruits constants des machines autour de moi m'indique sur le lieu. Je dois être dans un hôpital. Pourquoi, je n'en sais rien. Je lutte pour oublier les yeux mais les liquides qui passent dans mon corps m'emmènent avec eux, bien loin de cette souffrance.
Un bruit de pas se fait entendre dans la chambre et j'ouvre les yeux avec moins de difficultés que tout à l'heure mais ce n'est pas aussi facile que d'habitude. Je tourne la tête et vois Austin. Je ne sais pas si j'ai envie de lui dire de partir ou de lui demander ce qu'il s'est passé. Pour le moment, je suis encore bien trop fatiguée et exténuée pour dire quoi que ce soit. Je le vois s'approcher et passer une main derrière mon oreille. Je tente de lui sourire mais c'est un peu trop difficile. Seul un demi rictus se dessine sur mon visage. Je cligne plusieurs fois des yeux et ne quitte pas son regard. Il a une drôle de tête, comme s'il venait d'apprendre la pire nouvelle de l'année. « Hey... » Il semble tellement loin et pourtant je sens sa main froide sur ma joue chaude. « Hey... » Lançais-je en l'imittant telle une enfant. La dernière fois que nous avons été aussi proche, les choses se sont mals passés. J'ai peur de déraper à nouveau, de faire une connerie mais cela semble un peu difficile de faire une bourde ici. Sans compter que je suis toute grogie et que mon corps pèse une tonne ! J'ai l'impression de m'enfoncer dans le matelas et cette sensation n'est pas agréable. « Qu'est-ce que je fais là Austin ? » Lui demandais-je calmement. Je tourna le visage avec précaution et ne vis personne d'autre. Pourquoi il n'y avait que lui dans cette chambre d'hôpital ? Où étaient mes amis ? Je ne pouvais pas m'attendre à voir de la famille puisque mon oncle et ma tante vivaient à New York. Je déglutis avec difficulté et cherche la main d'Austin au bord du lit. Je glisse les yeux sur mon ventre et le regarde, paniquée. Vu mon état, le petit bonhomme qui grandit en moi à du être pas mal amoché ou pire encore. « Austin, le bébé... » Je sais qu'il ne veut pas parler de cet enfant, de cette erreur mais il n'a pas le choix, il doit me le dire. Ma voix tremble, mon corps aussi mais je ne le quitte pas du regard, la main sur la sienne, prête à lui enfoncer les ongles dans la peau s'il ose s'éclipser ou tourner la tête. J'attends la réponse, j'attends de savoir, l'estomac au bord des lèvres. J'ai peur comme lorsque j'avais dix ans. Je déteste cette sensation et ce n'est que le début.
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| Austin HemsworthAdministrateur
∞ messages : 1060 ∞ arrivé(e) le : 15/03/2014 ∞ Grain de sable : 86
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∞ je suis: présent(e) | ✽ Mar 29 Avr - 23:55 | |
Je n'aime pas l'idée d'avoir menti pour parvenir à la voir. Que la nouvelle fasse le tour m'indiffère complètement mais tant de choses nous séparent à présent, j'ai l'impression que le moindre pas de travers peut me sortir de sa vie pour toujours. Si elle m'en veut d'avoir mentit, je ne vais faire que l'énerver alors qu'elle a besoin de repos. Mais je suis sure qu'elle a besoin de moi, comme j'ai besoin d'elle. Je refuse que l'inverse soit possible, que sa colère soit plus forte que notre amitié - du moins ce qu'il en reste. En m'approchant d'elle, je réalise à quel point elle doit être fatiguée pour ne pas me hurler de sortir de son champs de vision. « Hey... » J'ai même droit à un mini sourire, qu'on t-il bien pu lui mettre dans ses baxters? De la potion d'amour, surement. A moins qu'ils ne lui aient effacé sa mémoire. « Qu'est-ce que je fais là Austin ? » Mon cœur se serre. Je ne supporte pas de la voir souffrir et dans l'ignorance. Je la vois tourner le regard vers l'entrée et affiche une petite moue face à la chambre vide. La pauvre va devoir se contenter de ma présence, comme si elle n'était pas assez accablée par son accident. « Tu as eut un accident de voiture... » Ce n'est peut-être pas plus mal qu'elle ne s'en souvienne. Ce genre d'images doivent vous hanter à vie... Je fais régulièrement des cauchemars ou je me vois me heurter la tête à un rocher, me noyer jusqu'à ce que Zachary me sorte de l'eau. J'aimerais oublié cet accident, parvenir à remonter sur une planche et prendre du plaisir comme je le faisais avant mais à la simple pensée d'en toucher une, je suffoque. Mes poumons se remplissent d'eau, je panique, je me revois là, incapable de contrôler ma respiration, pris dans le courant. Je ne pense pas réessayer un jour. Alors en un sens, ça me soulage qu'elle ne se souvienne pas de l'accident, ça lui évitera de futures crises de panique. Mais c'est donc à moi de lui dire. Je dépose un baiser sur son front et plante à nouveau mon regard dans le sien. « Jae et Aélia sont en salle d'attente mais tu n'as pas le droit aux visites pour l'instant. » Je ne précise pas la raison qui fait que moi, celui qu'elle déteste, est le seul qui est parvenu à contourner cette interdiction. J'aurais préféré ne rien dire mais savoir que ses amies sont là la soulageront sans doute un peu. Sa main fini par trouver la mienne et je la referme sur ses doigts sans trop la serrer. J'ai cette horrible impression de pouvoir la casser tant elle me semble fragile dans ce lit d’hôpital, couverte d'hématomes. « Austin, le bébé... » Je pince les lèvres et mon regard glisse automatiquement sur son ventre que je fixe pour ne pas reporter mon attention sur elle. Maintenant j'aimerais qu'elle sache, qu'elle se souvienne de tout... Qu'un médecin soit passé lui faire un premier bilan avant mon arrivée. Mais non, c'est moi, celui qui lui a fait clairement comprendre qu'il ne voulait pas de cet enfant dans sa vie, qui doit lui annoncer qu'il n'en est plus rien. Pourquoi ai-je la sensation que cela va se retourner contre moi tout en étant innocent? J'inspire profondément et reporte mon attention sur elle, plongeant mon regard dans le sien. Je hoche la tête négativement en resserrant l'étreinte de ma main sur la sienne. « Je suis désolé Jules... » Je suis désolé d'être celui qui lui annonce la nouvelle, qui lui brise le cœur une nouvelle fois. A croire que c'est devenu une habitude, bien que je n'en suis en rien responsable cette fois. Je suis aussi désolé pour elle, qu'elle aie à subir cette peine seule parce que Jonah n'est pas foutu de la soutenir dans cette histoire. Je suis là, les filles sont là... Mais j'imagine que ce n'est pas pareil car nous n'avons pas perdu notre enfant, contrairement à elle. Je ne le suis pas vraiment pour le bébé en revanche, sans aller jusqu'à dire que ça m'arrange. Je ne l'admettrai jamais face à elle, sa souffrance est bien suffisante mais la seule chose qui m'importe est qu'elle aie bien, qu'elle s'en sorte indemne de cet accident et ce peu importe les dommages collatéraux. Si cet enfant était le mien, ça ne changerait rien à mon avis. Il ne vivait pas encore vraiment à ce stade de la grossesse, enfin pas vraiment, elle à l'opposé... Je n'ose même pas imaginer pouvoir la perdre. Alors à choisir, oui, je suis heureux que la vie emportée dans l'accident soit celle du bébé et non la sienne. « Tu... tu veux que je préviennes quelqu'un? » Sous-entendu, Jonah mais je ne peux prononcer son prénom. Je déglutis. Ça me tue de le demander ça, je n'ai aucune envie de le voir rappliquer. Après tout ce connard l'a abandonnée quand le bébé était là, il ne manquerait plus qu'il se ramène maintenant qu'il en est débarrassé. Mais il reste le père contrairement à ce que j'ai pu dire au médecin, et si elle le veut à ces côtés, je m’effacerai. J'agirai comme son meilleur ami, celui dont elle a surement besoin là.
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| Jules S. Kerr-AndersonAdministratrice
∞ messages : 559 ∞ arrivé(e) le : 18/03/2014 ∞ Grain de sable : 64
| ✽ Mer 30 Avr - 19:18 | | Je ne sais pas ce qui se passe, je n'arrive pas à me situer et si je bouge trop rapidement la tête, j'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes. Je déteste cette sensation. Ce n'est pas agréable, loin de là et je n'ai qu'une envie : dormir mais je ne peux pas pour le moment. Je veux savoir ce qu'il m'est arrivé, ce qu'il se passe ici. Voir Austin m'étonne presque mais pas tant que ça en y repensant. Je le déteste pour m'avoir giflé l'autre soir, bien que je sache qu'il ne l'a pas fait exprès. Il a dérapé et je me suis emportée, priant pour qu'il s'éloigne un peu, ce qu'il a fait. Depuis près de deux mois, nous ne faisons que ça : nous rapprocher, nous éloigner. Tout cela me fatigue et je tente de ne pas y penser. De toute façon, vu mon état, je ne vais pas être franchement efficace. « Tu as eut un accident de voiture... » Je le regarde et fronce les sourcils. Un accident de voiture ? Mais j'étais avec Aélia puis après... Je ferme les yeux quelques secondes et me souviens avoir pris la voiture pour rentrer. Pourquoi, c'est encore flou. Je le regarde et soupire légèrement. Un accident de voiture dont je ne me souviens pas, il ne manquerait plus que je sois défigurée tiens ! Je m'inquiète de tout en ce moment. De l'absence de mes amis, de mes contrats qui vont s'annuler suite à cet événement et à la présence d'Austin. Encore plus quand il m'annonce que je n'ai pas le droit aux visites pour le moment. Pourquoi est-il là alors, si je n'ai pas le droit aux visites ? Je le regarde avec insistance avant d'abandonner. Il ne me dira rien et je n'ai pas envie de me disputer avec lui, je suis bien trop fatiguée pour le faire. Je n'ai pas d'énergie à perdre pour rien et une énième dispute serait bien une cause idiote. Sans compter que je ne vais pas pouvoir rester seule bien longtemps. Je suis rassurée que Jae et Aélia soient là, en quelque sorte. Je crève d'envie de voir mes amies, de les serrer dans mes bras mais je ne peux pas. Il va falloir que j'en touche deux mots au docteur quand il viendra et surtout, si je n'oublie pas. Je me demande même pourquoi personne ne peut venir. Un accident n'est pourtant pas une maladie contagieuse, jusque preuve du contraire. Je réfléchis trop et en oublie l'essentiel : le bébé. Mon ventre est toujours plus ou moins rebondi mais j'ai un mauvais pressentiment. Je regarde le jeune Hemsworth et le questionne. Il n'osera pas me mentir et ça je le sais. Il ne prendra pas de pincette. Après tout, il n'en voulait pas de ce bébé, il voulait que je m'en débarrasse même si'l ne l'a jamais énoncé clairement. Son regard est fuyant et je comprends rapidement ce que cela veut dire. Mon rythme cardiaque s'accélère et je sens que je vais bientôt pleurer, que je vais bientôt craquer. Ce n'est pas possible. Les yeux pleins de larmes, le jeune australien semble perdu et dans une sale situation. « Je suis désolé Jules... » Je le regarde et n'arrive plus à bouger, à parler. J'ai l'impression d'être dans un état léthargique le plus complet. Je le regarde et les larmes coulent sur mon visage. Je ne peux pas me retenir. Je me suis posée trente six mille questions au sujet du bébé et il semblerait que les dieux soient contre l'avis que j'avais plus ou moins pris. « Non, c'est pas possible » Soufflais-je alors que je tentais – tant bien que mal – de tirer la couverture. C'était difficile car j'étais un vrai poids mais aussi car j'avais mal. Je finis par glisser ma main libre sous le drap et posa ma main sur mon ventre. « Je veux pas, je peux pas ! » Se remettre d'un accident est déjà difficile mais là... J'ai l'impression que le bon Dieu est entrain de s'acharner sur moi. Je regarde Austin et pleure un peu plus. Il doit être soulagé, lui, mais c'est loin d'être mon cas. Alors que je tremble légèrement, je ferme les yeux et essaye de tout oublier, d'oublier cette vie que j'étais presque prête à vivre. Cette vie que j'avais presque envie de vivre ! Je m'étais faite à l'idée de ne plus pouvoir travailler quelques mois, de devenir mère et responsable. Je m'étais disputée avec Austin pour ça à vrai dire. J'avais tout dit à Jealyn pour me débarrasser d'un poids et être sûre de mon choix. Aujourd'hui, je me retrouvais dans une vie imposée. « Tu... tu veux que je préviennes quelqu'un ? » Je le regarda et passa une main sur mon visage pour enlever les larmes qui avaient humidifier mes joues. Qui pouvais-je bien appeler ? Ma famille de New York ? Ils allaient paniquer et débarquer dans la minute. Jonah ? Même pas en rêve. Je n'avais pas envie de le voir et encore moins de l'entendre dire que ce n'était pas plus mal. Je ne pourrais pas le supporter. « Juste mon agent. Histoire qu'il essaye de rattraper le coup. » Il n'y avait rien à rattraper. Je n'avais signé aucun contrat et les personnes intéressées allaient toutes faire demi-tour. Je glisse ma main sur l'avant bras du jeune homme et tente de l'attirer vers moi. « Austin... » Ma voix se brise alors que je passe mes bras autour des épaules du jeune homme et le serre dans mes bras. Mon corps tremble sous quelques sanglots et je finis par m'écarter, par le repousser, en quelque sorte. « Pourquoi ça m'arrive à moi ? » lançais-je dans un sanglot et un reniflement fort peu féminin. Je glisse mes yeux humides sur mon corps et vois quelques ecchymoses par ci par là. Quelque chose me pique sur le visage. Dès qu'une larme coule, je ressens un petit picotement. « Je ressemble à quoi Austin ? Ça me brûle le visage » Je le regarde droit dans les yeux, comme si j'allais pouvoir me voir dans ses globes oculaires...
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| Austin HemsworthAdministrateur
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∞ je suis: présent(e) | ✽ Dim 4 Mai - 14:34 | |
Je regrette presque d'avoir mentit pour parvenir à venir la voir. Si je n'avais pas été le premier à entrer, je ne serais pas non plus celui qui lui annonce qu'elle a perdu son bébé, quelqu'un se serait chargé de le faire pour moi. C'est une responsabilité trop grande pour le gamin que je suis, je n'aime pas être le messager de ce genre d'annonces catastrophiques. Je veux pourtant être là pour la soutenir, j'ai juste l'impression de ne pas avoir les épaules assez solides pour le faire. Elle mérite mieux que ma présence. « Non, c'est pas possible » Je resserre un peu plus ma main sur la sienne, ignorant quoi répondre. J'aimerais bien lui dire que c'est une de mes sales blagues mais ce n'est pas le cas. Sa main qui glisse sur son ventre ne fait que le confirmer. Même s'il n'était pas encore très arrondis, je suis certain qu'elle peut sentir qu'il n'y a plus rien là dessous. « Je veux pas, je peux pas ! » Je grimace et passe ma main libre sur ses joues pour essuyer ses larmes de mon bout, même si ça n'a aucun intérêt, de nouvelles parsemant son visage dés que je parviens à en effacer une. Je suis stoïque et n'ose même pas la prendre dans mes bras en me souvenant de nos dernières conversations qui ont mal tourner, la dernière étant pire que ce que j'aurais pu imaginer. Je m'en veux tellement pour mon geste mais ce n'est surement pas le moment de lui demander pardon, de ramener son attention à nous quand ses seules pensées sont dirigées vers sa perte.
« Juste mon agent. Histoire qu'il essaye de rattraper le coup. » Je lui fais un signe entendu de la tête. Je ne pense pas qu'il puisse rattraper quoi que ce soit, son dossier médical a été diffusé sur toute la toile, des copies ont sans aucun doute été faites. Tout masquer est tout bonnement impossible. Jules fini par essayer de m'attirer à elle et je n'hésite pas à la prendre dans mes bras, posant ma joue sur le dessus de sa tête en la gardant contre moi. Ce simple signe me fait oublié un instant ma culpabilité, je l'attendais, j'ai l'impression qu'il me donne l'autorisation d'être là pour elle. Ce soulagement est de courte durée puisqu'elle fini par m'éloigner. « Je ressemble à quoi Austin ? Ça me brûle le visage » Elle reporte mon attention sur ses plaies ce qui m'arrache une grimace. J'avais presque oublié l'état dans lequel elle se trouvait et à quel point je déteste la voir aussi vulnérable. « A une guerrière. Ça te donne un petit style d'héroïne, un peu comme Dawson dans le dernier chicago fire. » Je lui adresse un sourire. J'en reviens toujours à l'humour, peu importe la gravité de la situation, parfois j'ai l'impression que je n'ai que ça pour m'exprimer. Je pose mes mains sur ses joues en l’effleurant à peine pour ne pas réveiller la douleur, et vient déposer un baiser sur son front. « T'es toujours aussi belle, quelques égratignures par ci par là, tu ne dois pas t’inquiéter pour ça. » Franchement son apparence physique est le dernier de ces soucis aujourd'hui. Je sais parfaitement qu'en tant que mannequin, ça compte énormément pur elle, que ça peut ruiner sa carrière mais il n'en est rien. Je ne suis pas chirurgien plastique mais ses blessures au visage ne sont pas assez profondes que pour lui laisser d'horrible cicatrice. J'espère juste qu'l en est de même pour son corps mais je ne vais pas lui faire une inspection, ce serait mal venu vu la situation. « Je... J'ai du dire que j'étais le père pour qu'ils m'autorisent à venir te voir. » Je marque une pause en affichant une petite moue. « Je vais dire à ton agent de démentir, ne t'en fais pas... » Et dire que c'était exactement ce que je voulais éviter quand j'ai appris sa grossesse, qu'on puisse d'une manière ou d'une autre m'y associer. Et au final, ces mots sortent de ma bouche. Ou plutôt de celle de Jaelyn. « ... Même si je risque de me faire jeter d'ici si le chef de service l'entend. » Je lui laissais le choix, de me garder près d'elle ou de signaler au médecin que je n'avais rien à faire là. Mon agent finira par démentir de toute façon pour m'éviter l'image du mec qui l'a laissé tombée alors qu'elle était enceinte. Avec le nombre de photos qui traînent avec d'autres filles... ça ferait de moi le pire des connards. Mais pour l'instant, tant que seule la famille est autorisée à la voir, je me moque un peu que la rumeur court les rues tantq ue ça me permet de rester près d'elle.
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| Jules S. Kerr-AndersonAdministratrice
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| ✽ Dim 11 Mai - 16:13 | | « A une guerrière. Ça te donne un petit style d'héroïne, un peu comme Dawson dans le dernier chicago fire. » Je glisse mes yeux sur Austin et tente de lui sourire. Je tente mais je n'y arrive pas. Ce qui est censé ressembler à un rictus n'y ressemble pas, loin de là même. J'ai le cœur brisé et je ne peux pas rire, bien que cette remarque m'aurait fait mourir de rire en temps normal. Le jeune australien a cette facilité à rire de tout, à toujours faire une blague mais là, c'est trop pour moi. Je ne lui en veux pas, loin de là. Je sais très bien qu'Austin est loin d'être douée pour ce genre de choses. Après tout, il est encore très enfantin mais c'est comme ça que j'aime mon meilleur ami. Alors que je suis tentée de me regarder dans l'écran de son portable ou autre, je me l'interdis. Autant attendre que mon corps récupère car je dois être pire que ce qu'il me dit. Je suis presque étonnée de ne pas avoir plus mal que ça mais avec la morphine qui coule dans mes veines, c'est tout à fait normal. Dès qu'ils réduiront les doses ou que je rentrerais à la maison, l'histoire sera totalement différente. Je ne préfère pas y penser et regarde Austin droit dans les yeux. « T'es toujours aussi belle, quelques égratignures par ci par là, tu ne dois pas t’inquiéter pour ça. » Je ne dois pas m'inquiéter pour ça, juste me cacher derrière une burka pour être sûre de ne faire peur à personne et de ne pas voir ma photo en première page demain. Il n'a pas tord, je ne dois pas m'inquiéter de ça. Je ferais mieux de m'inquiéter de mon boulot de mannequin, de ce que je vais devoir entreprendre comme démarche pour ne pas être mise dehors. L'agence ne voudra plus d'un poids comme moi. Tout ce que j'évite depuis des semaines risque d'arriver et je n'aurais plus que mes yeux pour pleurer. Plus de contrats, plus de boulots. Je n'imagine même pas ce que vit mon agent. Son portable ne doit pas cesser de sonner pour retirer tous les pauvres contrats que l'on me proposait. Tout cela me fatigue mais c'est ma vie. Je ne suis bonne qu'à cela quand on y pense : à être belle et aujourd'hui, c'est loin d'être le cas. « Je doute que tu sois objectif mais merci » Il ne faut pas que je me disperse avec toutes ces pensées. Austin est là et nous sommes étonemment proches. Je me demande comment cela a pu arriver. Moi qui était prête à le détester jusqu'à la nuit des temps, voilà que j'étais dans ses bras. Le contact de sa peau me faisait du bien, beaucoup de bien. J'avais l'impression d'être en sécurité alors que ce n'était pas vraiment le cas. Alors que je remontais légèrement la couverture sur moi, je regardais le jeune homme. Il avait beau avoir une mine déconfite, je savais très bien qu'il n'était pas triste pour le sort de ce fœtus, loin de là même. « Je... J'ai du dire que j'étais le père pour qu'ils m'autorisent à venir te voir. Je vais dire à ton agent de démentir, ne t'en fais pas... Même si je risque de me faire jeter d'ici si le chef de service l'entend. » Mon cœur ratta un battement. Il avait fait quoi. J'étais pétrifiée devant ce qu'il venait de me dire. Était-il entrain de se foutre de moi ? Après tout ce qu'il avait dit de moi et de ce bébé, c'était plus que fou qu'il endosse une pseudo paternalité pour venir me voir ! Je ne sais pas si je devais être honorée de son geste ou totalement agacée. « Non mais je rêve... » Je soupira légèrement et tire un peu plus la couverture sur moi. J'ai l'impression d'être trahie et les médicaments n'arrangent rien. Voilà que j'ai la bouche pâteuse. J'attrape la cruche et tente de mettre un peu d'eau dans le verre, en vain. Je n'ai pas récupéré la force de mes muscles pour le moment, l'anesthésiant fait encore son effet. « De toute façon, si mon dossier est sorti, l'Australie toute entière va comprendre qu'il ne peut pas être de toi » J'étais tombée enceinte en février ou début mars alors que je filais le parfait idylle avec Jonah. Je soupira légèrement et tenta à nouveau de me servir de l'eau avant de balancer la cruche en plastique à l'autre bout de la pièce. Elle claqua contre le mur et je regarda Austin. « C'est quand ça t'arrange que tu as un lien avec ce bébé. J'étais contente de te voir et là... » J'étais toujours contente qu'il soit là, mais un peu moins de son mensonge. « Tu la fais pour moi mais franchement Austin ! » Il n'aurait pas pu inventer d'autres mensonges. Tout le monde connaissait notre histoire et il n'aurait pas pu s'inventer comme frère ou cousin, c'était tout bonnement impensable. À ce moment même, j'étais partagée entre deux sentiments : le remercier ou lui en vouloir. Une chose était sûre, j'avais toujours autant soif et plus rien à boire. Je regardais Austin et je sentais mes membres trembler. Il fallait que je me calme et rapidement !
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| Austin HemsworthAdministrateur
∞ messages : 1060 ∞ arrivé(e) le : 15/03/2014 ∞ Grain de sable : 86
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∞ je suis: présent(e) | ✽ Mer 14 Mai - 15:21 | |
« Je doute que tu sois objectif mais merci » je lui adresse un maigre sourire. Miracle, elle accepte un compliment qui sort de ma bouche, peut-être que nos soucis sont enterrés en fin de compte... ou pas. Ce serait trop beau. Et puis je viens de lui avouer la combine pour que je parvienne dans cette chambre et je sais parfaitement qu'elle ne va pas se contenter de me remercier d'être là pour elle, d'avoir menti pour pouvoir l'être. « Non mais je rêve... » J'ai me retiens de sourire. Il n'y a rien de drôle... c'était juste trop prévisible, cette réaction. Je l'observe se débattre avec la cruche mais vu le recul qu'elle vient de prendre, je ne l'aide pas de suite, je ne voudrais pas qu'elle pense que je profite du fait qu'elle est clouée au lit. « De toute façon, si mon dossier est sorti, l'Australie toute entière va comprendre qu'il ne peut pas être de toi » Je grimace. Inutile de me rappeler qu'elle s'envoyait en l'air et vivait le parfait amour avec sa tapette de danseur. Certes tout le monde va comprendre mais je m'en fou, pour l'instant, la pièce n'est pas encore tombée dans leur esprit et on m'autorise à être là. Je sursaute quand elle balance la cruche et doit me mordre la joue pour ne pas lui hurler dessus. Ferme la Austin, ZEN. « C'est quand ça t'arrange que tu as un lien avec ce bébé. J'étais contente de te voir et là... » Ou pas. « Et là quoi ? » J'ai filtré mes paroles jusqu'ici pour ne pas la bousculer mais elle semble en parfait état de se défendre et d'attaquer. Je ne vais pas me contenter de la fermer sous prétexte qu'elle se trouve sur un lit d'hôpital. Mes nerfs lâchent, je ne veux plus entendre parler de ce bébé, de ce mec, de nous. On ressemble à rien, on est pas capable de se parler plus de deux minutes sans que ça tourne mal. Je rêve de faire un retour d'une année dans notre histoire mais c'est impossible. « Tu la fais pour moi mais franchement Austin ! » « Franchement quoi Jules? Qu'est ce que ça change sérieux? Tu préférais te réveiller dans une chambre vide? Parce que la famille... y'a personne! » Non pas que ce soit sa faute, je ne veux pas l'attaquer sur ce sujet mais c'est la réalité. Si je ne suis pas là, personne ne l'est. « Tu crois que Jonah va se ramener maintenant qu'il est débarrasser du gosse? Parce que si c'est ça qui t'inquiète, rassure toi, je ne me tiendrai pas sur sa route. » Je ne vois que ça. C'est la seule personne que je prive de venir en inventant ce mensonge, pour les autres ça ne change rien. S'il revient en rampant et qu'elle se remet avec... non j'ose même pas l'imaginer. Je pousse un long soupire et vais ramasser la cruche que je pose sur la table de nuit, laissant toute l'eau au sol, une infirmière fera son boulot et n'a qu'à s'en charger! « Tu crois que j'en parle quand ça m'arrange... mais devine quoi? Ça ne m'arrange jamais! Tu crois sincèrement que j'ai envie d’avoir un quelconque lien avec quelque chose qui me rappelle que tu t'envoyais en l'air avec un autre? Que t'étais amoureuse d'un autre pour reprendre tes mots? Non j'en ai aucune envie... » Qu'elle aie été avec lui été une chose, qu'elle en aie été amoureuse... J'ai l'impression que ce mot résonne dans mon esprit depuis deux mois, inlassablement. Je pose mes mains dans ma nuque et tente de reprendre mon calme, chose complètement impossible. « Et j'ai aucune envie que qui que ce soit pense que j'étais lié à ce bébé parce que je ne t'aurais jamais laissée tomber comme lui il l'a fait! J'vais pas te faire croire que ça m'aurait fait plaisir, mais t'aurais pas été seule! Alors non je ne voulais pas être lié au bébé hier et je ne veux rien avoir à faire avec cette histoire aujourd’hui, mais c'était la seule solution pour te voir, j'allais faire avec. J'avais tord, pour changer! » Je me tourne vers la fenêtre et un médecin fait son entrée dans la chambre. Je l'écoute parler et le fixe pour ne pas avoir à regarder Jules. Les visites lui seront autorisées dans quelques heures, dés qu'elle sera reposée. J'adresse un sourire qui se veut convainquant au médecin et le regarde sortir de la chambre, bras croisé contre ma poitrine pour me tourner vers elle à nouveau. « J'vais te laisser tranquille, t'as le droit aux visites maintenant. T'as besoin d'autre chose avant qu'je parte? » Sans même attendre sa réponse je lui sers un verre d'eau pour me concentrer sur quelque chose d'autre que son visage que je fui comme la peste. J'attends juste de savoir si elle veut autre chose pur me barrer, moment que j'attends maintenant avec impatience. Mais je ne suis pas résolu à lui tourner le dos sans un mot alors qu'elle est dans un lit d’hôpital, j'attends qu'elle me mette dehors d'elle même.
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| Jules S. Kerr-AndersonAdministratrice
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| ✽ Mer 14 Mai - 17:09 | | Les mots d'Austin font mal. J'ai l'impression qu'il a un couteau qu'il enfonce dans ma poitrine. Une fois, deux fois, trois fois. Je ne supporte plus ses mots mais je ne peux rien dire. Il n'a pas tord. S'il n'était pas là, je me serais retrouvée face à une chambre vide, l'estomac retourné et les larmes qui coulent le long du visage. Au lieu de ça, je suis face à lui, face au seul homme que j'ai envie de voir, de serrer dans mes bras. Mais je lui en veux. Je ne devrais pas. Ça ne doit même pas être son idée ; il n'aurait jamais pensé à tout cela, à mentir de la sorte et à risquer de se mettre cette grossesse non voulue sur le dos. Il n'a même pas réfléchi que, mathématiquement parlant, c'est tout bonnement impossible qu'il soit le père de ce bébé, de ce fœtus décédé. Je déglutis à cette pensée. Il ne faut pas que j'y pense sinon je risque de pleurer pendant des heures, voire même des jours, et je ne peux pas me le permettre. Je sais bien comment les hôpitaix fonctionnent. Le moral un peu bas et ils vous gardent à vitae eternam. Moi ce que je veux c'est rentrer et me mettre au lit pour laisser couler les larmes. « Tu crois que Jonah va se ramener maintenant qu'il est débarrasser du gosse? Parce que si c'est ça qui t'inquiète, rassure toi, je ne me tiendrai pas sur sa route. » Je tourne la tête à toute vitesse et le dévisage. J'en ai presque la tête qui tourne. Mon regard est planté dans le sien. J'ai littéralement envie de lui sauter à la gorge et de l'étrangler. Seulement, j'ai déjà du mal à soulever une carafe d'eau alors l'étrangler risque d'être une mission difficile. « Parce que tu crois que j'ai envie de le voir ? Tu crois franchement que s'il revient, je vais le laisser faire ? Tu me crois aussi conne que ça ? » Question purement rhétorique mais je suis obligée de le demander. Pense-t-il réellement que j'aurais envie de revoir Jonah, de lui reparler, de l'excuser pour ce qu'il a fait ? Sûrement pas, jamais. Je préfère mourir et être écrasé par un troupeau d'éléphant que de faire cette erreur. Ma mère a assez pardonné mon père pour ses erreurs et je ne compte pas faire la même erreur. Sans compter que plus rien ne me relis à Jonah, sauf un trophée qui traine dans la chambre d'amis. L'atmosphère de la pièce est insoutenable. Je cris intérieurement et je commence sérieusement à me sentir mal mais je ne veux pas appeler une infirmière maintenant. Je le regarde ramasser la cruche en plastique et la remettre à sa place. J'ai exagéré sur ce coup et je le sais mais c'est plus fort que moi. Je perds pieds et mes nerfs lâchent en même temps. Si nous étions deux hommes, nous serions sûrement entrain de nous tapper dessus à l'heure actuelle. Mon cœur ratte un battement lorsqu'il appelle le bébé 'quelque chose'. Je déglutis avec difficultés. Il ne fait rien pour arranger son cas et je ne suis pas prête de faire quelque chose pour arranger le mien. Deux têtes brûlées, voilà ce que nous sommes. Nous n'arriverons jamais à discuter calmement. Je fronce les sourcils en l'entendant accentuer un certain mot dans sa phrase. C'est donc ça qui le gène tant que ça ? Que je sois tombée amoureuse de Jonah parce que j'avais le cœur brisé, que j'étais au fond du trou. Je ne sais même pas pourquoi je suis tombée amoureuse de lui. Peut être parce que j'avais besoin de quelqu'un là pour moi et il était. Peut être parce qu'il m'écoutait me plaindre à longueur de journée sans rien dire. Je venais de perdre mon meilleur ami et l'homme dont qui j'étais le plus proche, celui qui savait tout de moi. J'avais, en quelque sorte, fais un transfert sur Jonah. Je ne préfère rien dire. Je n'ai pas à m'expliquer sur ça, pas maintenant. Il faudra bien que je lui explique un jour que tout cela était un concours de circonstance. Un jour, peut être. Je l'écoute parler et le regarde. Je ne sais même plus quoi dire. Ce n'est pas la première fois qu'il me dit qu'il ne veut pas de ce bébé et d'aucun bébé. À vrai dire, je n'en voulais pas non plus et je n'en voudrais pas non plus maintenant. Ces erreurs de début, ce n'est plus pour moi. J'ai assez donné ; « J'avais tord, pour changer! » Je lève les yeux et me retiens de lui dire qu'il fait sa petite fille à ce moment même. Il n'a pas eu tord mais il aurait pu expliquer la situation aux médecins, faire quelque chose d'autre en soit. Alors que je m'arrête à le traiter de drama queen, un médecin arrive et je m'efforce de le regarder lui plutôt qu'Austin qui tourne la tête, tel un gamin. Il est censé être le père de l'enfant mais se fiche bien de tout ce qui se passe dans cette chambre. « Oh. D'accord. Oui je vais me reposer un peu. Et puis, je suis désolée mais la cruche d'eau m'a glissé des mains et j'ai renversé de l'eau partout » Je fais un sourire timide au médecin qui me sourit et m'assure que quelqu'un va venir nettoyer dans quelques minutes. Je le regarde sortir et soupire avant de me remettre correctement dans le lit. « J'vais te laisser tranquille, t'as le droit aux visites maintenant. T'as besoin d'autre chose avant qu'je parte? » Je le regarde et vois qu'il fuit mon visage, mon regard. Je suis à deux doigts de prendre mon verre d'eau et de lui jeter le contenu à la figure mais je me retiens. J'ai trop soif pour gâcher le peu d'eau qu'il reste dans cette cruche d'eau. « Je dois me reposer avant » Appuyais-je sèchement. « Non j'ai besoin de rien. De rien sauf que t'arrêtes d'agir comme un gamin à m'éviter. Allez, je mets fin à ton supplice » lançais-je amèrement alors qu'une infirmière pénètre dans la chambre et nous sourit. Je lui rends son sourire avant de me laisser glisser au fond du lit et de fermer les yeux.
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| Austin HemsworthAdministrateur
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∞ je suis: présent(e) | ✽ Sam 17 Mai - 15:41 | |
« Parce que tu crois que j'ai envie de le voir ? Tu crois franchement que s'il revient, je vais le laisser faire ? Tu me crois aussi conne que ça ? » Je lève les épaules en guise de réponse. Je n'en sais rien! On dit que l'amour rend aveugle et con et elle a dit qu'elle l'aimait... alors qui sait si ce sentiment ne va pas revenir au moment même ou il ré-apparaîtra dans sa vie - s'il le fait un jour. Sa réponse me rassure en quelques sortes mais je ne suis plus sur de rien et honnêtement je n'ai même pas envie d'y réfléchir. Le médecin entre et je réprime un rire lorsqu'elle s'excuse pour la cruche d'eau. Elle est tombée par accident, bien sur. J'écoute le médecin, bien que j'ai déjà obtenu ses informations dans la salle d'attente et qu'il y a peu de changement en une heure, forcément. « Je dois me reposer avant » Je fais oui de la tête, comme elle veut, je dirai aux filles qu'elle ne eut voir personne en sortant de la chambre et je vais quant à moi déguerpir d'ici avant de continuer à m'énerver sans raison. Ce n'est de toute façon pas en ma présence qu'elle va pouvoir se reposer vu comment on s'énerve mutuellement. « Non j'ai besoin de rien. De rien sauf que t'arrêtes d'agir comme un gamin à m'éviter. Allez, je mets fin à ton supplice » Je la fusille du regard et pousse un long soupire. « T'es vraiment trop conne... » Je siffle rageusement entre mes deux mais je suis certain qu'elle m'a entendu, j'en ai juste rien à faire. « Je t'évite? Tu m'expliques ce que je fou là si je t'évite? Parce que personne ne m'a mis une arme sur la tempe pour que je le sois!» Je mords dans mon poing plutôt que d'aller le claquer dans quelque chose. Je suis autant énervé qu'amusé tant ça ne rime à rien. « T'as raison, met fin à mon supplice, j'en ai marre de ne pas savoir quoi faire pour toi ! Tu voulais ton meilleur ami, bah tu vois, c'est lui qui était prêt à mentir si ça lui permettait de te voir et te soutenir ! J'espère que tu as profiter de ton dernier moment avec lui, parce qu'il ne risque pas de revenir de si tôt. » Je parle de moi à la troisième personne parce que la personne qu'elle attend n'existe plus, je viens tout juste de le supprimer. A l'entendre, je n'ai pas le droit d'être jaloux et d'agir comme un connard qui veut juste la sauter mais je n'ai pas le droit de prendre le rôle d'ami qui était celui que j'avais à la base de notre relation non plus. Non parce que le connard qui ne pense qu'à la sauter n'aurait jamais été inventer une connerie du genre juste pour la voir, des filles y'en a d'autres. Des dizaines même. Mais c'était elle que je voulais voir, avec qui je voulais être et j'ai pris sur moi peu importe ce que ça allait me coûter. Grosse erreur. Je n'y perds pas ma réputation mais son amitié. Je ne sais plus quoi faire et je déteste ça, les prises de tête c'est - normalement - très peu pour moi, quand ça arrive je prends la fuite jusqu'à ce que ça se calme... et c'est honnêtement ce qu'il me reste de mieux à faire. Avant de continuer à nous déchirer un peu plus. Je plante mon regard dans le sien, je la maudis tellement à cet instant précis. Elle est la seule qui peut me mettre dans cet état, j'ai beau l'envoyer chier et prétendre que je n'en ai rien à foutre, je reviens toujours. Je m'approche d'elle et l'embrasse sans lui laisser le temps de réagir, m'écartant assez rapidement pour éviter de m'en manger une. C'est mal de profiter du fait qu'elle sait à peine bouger mais je saisis cette occasion, comme si c'était la dernière - et ça l'est surement. Je fais une légère révérence théâtrale pour lui signaler que je me casse et souffle quelques mots avant de définitivement passer la porte sans un regard en arrière. « Repose toi bien. » Je traverse le couloir à vive allure, main dans les poches, et évite volontairement la salle d'attente pour ne pas avoir à parler à Jae ou pire, Aélia. Elles finiront bien par se renseigner d'elles même si elles peuvent ou non la voir.
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| Jules S. Kerr-AndersonAdministratrice
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| ✽ Lun 19 Mai - 9:31 | | For ever and ever. Ces quelques mots pourraient très bien être notre crédo à Austin et moi. Seulement, ce dernier concernerait nos diverses et indénombrables disputes. Le jeune Hemsworth et moi sommes sans arrêt entrain de nous prendre la tête. Que tout aille bien ou non, il n'y a pas une conversation où nous ne sommes pas à deux doigts de nous étrangler. Je déteste cela mais c'est plus fort que moi. J'aurais qu'il soit tout et son contraire en même temps, chose totalement impossible. Je ne peux pas trop lui en demander. Je ne dois pas trop lui en demander. Surtout que je ne suis pas fichue de faire un micro effort. Je préfère lui lancer des pics, lui dire tout ce que je pense, tenter de lui faire du mal au lieu de profiter de lui. Tout a changé depuis Danse avec les stars, depuis Jonah. Comme quoi une seule et unique personne peut apporter tous les problèmes. Je soupire et ne ménage pas mes mots. À mes yeux, il m'évite et ça ne sert à rien qu'il reste là. Après tout, il vient de tourner le dos au médecin et il est censé être le père de ce défunt fœtus ! Non, au lieu de ça, il préfère regarder dehors, là où rien ne se passe. Je ne préfère pas lui porter la moindre et l'inviter à partir. C'est à mon tour de tourner la tête et de jouer à l'andouille. « T'es vraiment trop conne... » Je me retiens de lui dire que j'ai tout entendu mais il serait capable de me dire que c'était fait exprès. La tension est plus que palpable et je n'aime pas ça. Seulement, je n'ai pas envie de m'écraser, pas cette fois, pas encore. À croire qu'Austin et moi sommes engagés dans un combat de boxe depuis des mois. Je finis par le regarder, comme pour le défier de me dire tout ce qu'il a à me dire. Il ne va pas se gêner, j'en suis plus que consciente mais je suis prête à encaisser les coups. Je le regarde droit dans les yeux et le laisse déverser sa colère, sa rage, sa haine. Je ne peux pas lui en vouloir, je l'ai mérité. Je tente de rie montrer, de ne pas montrer que tout cela me touche. Autant qu'il souffre un peu, lui aussi. Enfin vu son débit et ses mots, il a l'air de souffrir. « J'espère que tu as profité de ton dernier moment avec lui, parce qu'il ne risque pas de revenir de si tôt. » Mon regard se noircit et mes sourcils se froncent. Je ne peux pas mentir plus, je ne peux plus faire comme si de rien n'était. J'ai besoin d'Austin, qu'il le veuille ou non, que je le veuille ou non. Mais je n'irais pas le retenir. J'ai bien trop de fierté pour cela, de la fierté mal placé qui risque de me faire perdre l'un des deux hommes les plus importants pour moi. Il ne manquerait plus qu'Aiden me tourne le dos et ce serait la fin du monde. Je ne suis pas en état de réfléchir comme il faut et je n'ai pas envie de réfléchir pour tout dire. C'est tellement plus facile de faire la nouille et de tout mettre sur les médicaments, sur le vide que je ressens à l'intérieur de moi. Je suis sans émotion. À vrai dire, il n'y a que la colère et la rage qui sont présentes en moi et c'est mon meilleur ami qui récolte les pots cassés et les insultes qui vont avec. Je n'aurais jamais agis ainsi avec Aélia, Jaelyn ou bien Aiden. Avec eux, j'aurais fondu aux larmes, on aurait pleuré deux heures dans les bras l'un de l'autre. Je pouvais être très dramatique quand je le voulais. Je vois son regard croiser le mien et ne le lâche pas du regard. Et puis quoi encore. Seulement, il se penche vers moi et m'embrasse. Je n'ai pas le temps de bouger, de me reculer ou de faire quoi que ce soit. Je préfère presque me laisser faire, même si j'ai l'impression que le vol de baiser est son nouveau jeu. Alors qu'il se recule à toute vitesse, je reste la bouche entre ouverte. Il est entrain de se foutre de ma gueule. On se prend la tête et cinq minutes après, il m'embrasse. Il est aussi compliqué qu'une fille pleine d'hormones ! Je le vois ouvrir la porte et entends sa voix. « Repose toi bien. » J'ouvre grand les yeux et le vois partir. « Austin ! » hurlais-je avant de voir la porte se fermer petit à petit. « Austin Tanel Hemsworth ! » Hurlais-je encore plus fort. Comme s'il allait se retourner. Il doit déjà être sur le parking mais j'hurle une dernière fois son prénom. Je tente de me lever, en vain. De toute façon, je n'arrive même pas à bouger les jambes dans le lit alors marcher... Une infirmière arrive et me regarde étrangement. « Il faut que j'aille le retrouver ! » hurlais-je en portant mes mains au niveau des tubes qui se trouvaient dans mes bras. Si elle ne me les enlève pas, je les arracherais sans problèmes, quitte à avoir des bleus en plus. « Il est déjà remonté dans sa voiture mademoiselle » Parce qu'elle l'espionne ? Je la dévisage et la vois tourner autour du lit. « Il faut que vous vous reposiez Mademoiselle Kerr-Anderson » Elle appuie sur un bouton et je tourne les yeux. Le débit du liquide s'intensifie et je m'endors, Austin en tête.
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jaustin ❝ a day without you is like a year without rain ❞ ↪ | | |
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