Ca fait maintenant une semaine que la formation de maître nageur sauveteur a commencé. Bronte s'y est inscrite un peu par hasard. Etre payée pour rester sur la plage, on a connu plus difficile comme métier. Les journées d'apprentissage ne sont pas des plus intéressantes mais elles seraient bien moins supportables sans la compagnie d'Adriel. Elle s'est retrouvée à côté de lui le premier matin et fait toutes les mises en situation avec lui depuis. Très dissipée, elle a tendance à l'empêcher de suivre mais ça n'a pas vraiment l'air de le déranger. Et puis, franchement, quelle idée de les mettre sous les ordres d'un instructeur pareil ? Quand on parle de sauveteurs, on imagine quelqu'un de sexy comme Adriel, pas ce vieux machin. La plupart de leurs camarades prennent tout ça un peu trop au sérieux d'après elle. On est là pour sauver des vies. Oui bon, ils descendent rarement de leur poste de surveillance quand même. On n'est pas dans Alerte à Malibu, les noyades c'est relativement rare dans le coin. Puis, honnêtement, Bronte, elle n'est pas assez équipée pour se retrouver dans cette série.
Il fait frais ce matin, on est aux portes de l'été, ces jeunes gens doivent être prêts pour la belle saison et la prise d'assauts des plages. Ils viennent de finir leur petite course d'échauffement quotidienne et sont, à présent, en train d'écouter les dires de Pete l'instructeur. « Tu crois qu'il s'épile le dos ? » chuchote-t-elle à l'oreille de son compagnon de fortune. Il n'a pas le temps de lui répondre que le chef arrête son monologue et la regarde d'un air désapprobateur. L'aurait-il entendu ? Bronte et sa discrétion naturelle. Elle dépose discrètement sa main dans celle d'Adriel comme pour se protéger de la tempête qui va s'abattre sur elle. Ce geste lui paraît tout naturel, elle n'y pense même pas. « Bronte, Adriel, j'imagine que si vous discutez c'est que vous savez déjà comment faire. » Son ton est plus calme qu'elle ne l'imaginait et ça l'inquiète : quelle punition a-t-il donc en tête ? Elle hausse les épaules et offre un faible sourire innocent mais ça ne prend pas avec lui, elle le sait, elle a déjà essayé à plusieurs reprises. Des gamines dans ton genre, j'en ai vu passé plus d'une, avait-il dit le premier jour. Ni elle, ni son acolyte ne répond. « Dans ce cas, Bronte, à l'eau. Tu es la touriste en train de se noyer. Adriel tu seras le surveillant de plage. » Elle récupère sa main qui était toujours lovée au creux de celle du jeune Hartley et croise les bras d'une façon qui se veut autoritaire mais qui, en réalité, la rend très enfantine. « J'peux pas être le sauveur plutôt ? Franchement c'est un peu sexiste ce... » « Bronte, ça suffit. » Il ne la laisse pas finir. « Mais... » rétorque-t-elle avant de se taire à nouveau. Son regard en dit long : il aura le dernier mot cette fois. Vaincue, elle soupire et ôte son pull sur lequel est écrit Lifeguard. Elle n'a vraiment pas envie d'y aller, l'eau est encore froide. Si elle avait sa planche, elle n'hésiterait pas une seconde mais lorsqu'elle ne veut pas faire quelque chose, elle trouve toutes les excuses possibles pour reculer. Elle se tourne à nouveau vers Pete, prête à demander une combinaison mais face à son visage fermé, elle se ravise. Elle n'a pas le choix. Elle s'étire, se motive. « N'en profite pas pour me tripoter hein. » lance-t-elle malicieusement à son futur sauveur avant de courir à l'eau. Putain c'est froid. Il va falloir apprendre à tenir ta langue petite sotte.
Adriel Hartley
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✽ Dim 23 Mar - 18:43
L'océan s'étirant à perte de vue, son regard s'éternisait encore sur ses magnifiques courbes, l'air rêveur, l'esprit vagabondant. Physiquement, sa présence n'était pas à remettre en cause mais psychologiquement, elle pouvait se voir attribuer toutes les peines du monde. L'océan, ça l'avait toujours fasciné. Ca avait commencé avec les flaques d'eau, pour ensuite rejoindre les ruisseaux, les lacs et les mers. Cette immensité, cette surface parfois translucide, parfois opaque. Et pourtant, l'opportunité se présentait à lui, et tout ce qu'il trouvait à faire, c'était encore rêver tout comme l'enfant dissipé le fait. Vivre à Sydney, c'était comme un rêve, le tout sans les problèmes financiers. Tout était parti de là, cette nécessité camouflée sous des airs d'envie. Autant allier l'utile à l'agréable pas vrai? Ce stage était clairement pour lui un moyen comme un autre de faire rentrer un peu d'argent dans son maigre magot, privé depuis peu des vivres par son charmant père, qui une fois de plus exerçait une pression sur lui comme il le pouvait. Si les menaces ne marchaient pas, l'absence d'argent réussirait peut être? Encore perdu. On ne dresse pas une mule que voulez vous. Pourtant, même si son regard tendait à se perdre à l'horizon, le vent frais ne cessait de lui rappeler la réalité. Ils sont là pour être formés, depuis une semaine environ. Sept jours qu'il a rencontré cette fille et sept jours qu'il se dit que sans elle, le stage n'aurait pas été possible. Un peu comme une drogue, une nécessité, quand on goûte à quelque chose il est difficile de s'en défaire, hé ben Bronte c'était un peu sa drogue de formation. Immobiles face à leur formateur, une seule seconde fut nécessaire à sa charmante camarade pour lui chuchoter des propos désobligeants concernant Pete, détail qui ne semblait alors pas avoir échappé au principal concerné. Monsieur feint l'indifférence et reste sans répondre, en appréciant silencieusement le toucher de la jeune femme. Main dans la main, voilà ce que c'était l'esprit d'équipe. Être tactile, s'était comme une seconde nature chez lui, et percevoir les filles prendre des initiatives à son égard ne lui déplaisait pas. Cependant cet instant aux allures d'idylle n'était qu'un mirage face au regard de leur chef. « Bronte, Adriel, j'imagine que si vous discutez c'est que vous savez déjà comment faire. » Bien sûr qu'ils savaient comment faire, pour qui les prenaient-ils? Ils n'avaient peut être pas encore leur diplôme pour frimer sur les plages mais ils avaient tout le nécessaire pour l'obtenir. « Dans ce cas, Bronte, à l'eau. Tu es la touriste en train de se noyer. Adriel tu seras le surveillant de plage. » Adriel étouffe un sourire qui a toutefois du mal à se camoufler. Après tout, il ne pouvait pas rêver mieux, mademoiselle la sirène des îles allait se jeter à l'eau, cheveux dans le vent avec un regard sauvage, et lui le prince charmant viendrait à sa rescousse. Si Pete pensait initialement leur poser problème avec son petit exercice ridicule, il se mettait les doigts dans le nez. Depuis le début, ils étaient comme les doigts de la main, inséparables, pratiquant le bouche à bouche ensemble, lèvres contre lèvres, bref ils étaient comme Boule et Bill et se connaissaient par coeur anatomiquement, n'ayant presque aucun secret l'un pour l'autre. Autant dire que le feeling était tout de suite bien passé entre les deux. « J'peux pas être le sauveur plutôt ? Franchement c'est un peu sexiste ce... »« Bronte, ça suffit. » Il rigolait intérieurement de la situation. Pauvre Bronte, elle qui tentait éperdument de changer la donne, avec beaucoup trop de mal selon lui. Lui lançant un clin d'oeil qui en disait long, il s'impatientait d'entrer en action. A eux deux ils pourraient redonner un coup de jeune à tout les films les plus épiques. Pete allait en baver de jalousie, mouahaha. La jeune fille enlevait son T-shirt, laissant son corps -de rêve- éblouir l'ensemble du groupe, faisant ainsi tilt dans sa tête. Lui aussi allait devoir faire face au froid et retirer son T-shirt. Sans broncher, il le retirait pour le balancer à terre. « N'en profite pas pour me tripoter hein. » Hein, mais qu'est-ce que ça voulait dire? Lui tripoter? Jamais voyons. Saisir une opportunité telle que celle là serait grossier. Il se contentait alors tout simplement de sourire à ses dire, plaçant furtivement quelques propos. « Il faut un pass spécial maintenant? » Bah oui, autant la titiller un peu. Elle s'élançait alors à l'horizon, entrant rapidement dans l'eau. Vu sa posture, l'eau ne devait pas être bouillante. Maintenant il allait attendre, la faire tranquillement patienter dans l'eau, juste pour l'embêter. Un regard rapide vers Pete lui signifiait alors clairement que son idée n'en valait pas la peine. Tant pis, il trouverait un autre moyen de l'embêter, car après tout, les idées ne manquaient jamais à ses côtés. Tout le monde semblait alors dans l'attente, mais pourquoi? de ce qu'il voyait, elle ne se noyait pas. Inspirant profondément, il prit alors les directives. « C'est quand tu veux beauty, j'attends qu'une seule chose, que tu te noies. » Dis comme ça, ça sonnait réellement faux. Vas-y noies toi, je te regarde du coin de l'oeil. Le pire, c'est que c'était absolument ce qu'il devait faire. Attendre qu'elle simule, car pour lui, il était hors de question de mouiller ses petites fesses tant qu'il n'était pas temps.
Bronte Hemsworth
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La remarque d'Adriel sous-entendant qu'elle soit une fille facile la fait légèrement sourire. Sa raillerie lui plaît. Il ne manque pas de répondant et ça ne lui fait que plus l'apprécier. Elle se tourne brièvement vers lui, un sourcil arqué, elle lui aurait bien offert un magnifique doigt d'honneur mais elle a suffisamment agacé Pete. Pour l'instant. L'eau est bien fraîche au sortir de l'hiver et les vagues pernicieuses, elle regrette presque d'avoir joué la maline. Elle reste proche de la plage, jamais personne ne pourrait se noyer dans de telles conditions. Si bien qu'Adriel en profite pour rajouter une couche. « C'est quand tu veux beauty, j'attends qu'une seule chose, que tu te noies. » Elle lâche un faible soupir puis se met à nager vers les zones plus profondes, elle passe sous une vague, puis une deuxième, elle n'a enfin plus pied. Elle n'est toujours pas bien loin mais c'est tout de même plus plausible. Elle se met alors à secouer ses bras en l'air et crie de la façon la moins convaincante possible : « Au secours, je me noie. Qu'un sexy maitre nageur vienne me sauver... » La jolie blonde a presque envie d'ajouter : pas toi Pete, mais elle se retient, elle en a assez fait et il a l'air d'humeur sadique, elle ne sait pas quel genre d'actes, il pourrait lui faire jouer après celui-ci. Adriel prend un malin plaisir à la faire patienter. Il ne perd rien pour attendre celui-là. « Adriel, arrête tes conneries et viens, bordel ! » crie-t-elle. Elle n'est pas certaine que ce soit ses mots ou une quelconque intervention de leur formateur adoré mais le bel Hartley décide enfin de venir à sa rescousse. Elle le regarde s'avancer vers l'eau et ne perd pas une miette du spectacle : c'est d'abord son corps sculpté qu'elle examine sans la moindre gêne -elle est suffisamment loin pour qu'il ne le remarque pas-, puis c'est l'expression de son visage qui change au contact de l'eau dont elle se délecte. Chacun son tour, Adriel.
En très peu de temps, il est relativement proche d'elle. D'un côté, un sauveteur incapable de nager correctement, ça ne sauve pas grand monde. « J'avais demandé quelqu'un de sexy... » lâche-t-elle en râlant faussement... Elle lui offre ensuite un sourire moqueur. Etrangement, de ceux présents dans l'eau, il n'y a qu'eux qui ne sont pas munis de planche : aucun courageux n'est venu nager si tôt le matin et avec cette température. Il y a une poignée de surfeurs, à leur droite, et Bronte irait bien les rejoindre si elle le pouvait. Elle pourrait en réalité. Adriel pourrait toujours revenir sur le sable sans elle, et prétendre qu'elle s'est réellement faite engloutir dans les profondeurs du terrible océan. Fin tragique. Elle lance un regard en direction de la plage : les autres apprentis sont tournés vers eux, à leur place elle ne porterait aucune attention à ce qu'il se passe mais, eux, attendent peut-être la prochaine idiotie concoctée par les deux dissipés de la classe. Pete, quant à lui, se tient droit comme un i, les bras croisés, il a presque l'air autoritaire ainsi. Il se prépare probablement à leur lister tous les défauts de leur scène, le plus gros étant quand même qu'Adriel est venu sans board ou bouée de sauvetage. Comment pourrait-il la sauver des vagues sans attirail ? Il est musclé d'accord, mais ça ne fait pas tout. Très mauvais point. Elle ne manquera pas de lui rappeler.
Les voilà face à face, soulevés à intervalles irréguliers par les vagues, elle remarque comme pour la première fois les yeux clairs de son acolyte. Elle lui adresse alors un léger sourire d'une timidité étrange, s'approche, puis passe ses bras autour du cou du jeune homme. Ce n'est probablement pas de cette façon que les noyés sont d'ordinaire sauvés, mais qu'importe.
Adriel Hartley
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✽ Sam 29 Mar - 13:41
Le temps s'écoulait lentement et le froid ne s'en faisait que plus ressentir. La sexy touriste faisait trempette dans l'eau tandis que le magnifique sauveteur attendait les doigts de pied en éventail. Un petit cocktail accompagné de quelques rayons de soleil, le tout sur un transat aurait métamorphosé cette situation en petit paradis ambulant. Rêveur, le regard de Pete le ramenait soudainement à la réalité. Non il n'était pas sur une île déserte habitée par des sirènes aux corps brûlants. Non, il était simplement bel et bien présent sur cette foutue plage qui laissait la météo s'emparait de sa beauté, tandis que Pete s'essayait à un assassinat visuel. Au vu de son regard, cela signifiait clairement le départ tant attendu et s'il le pouvait, il aurait bien hurlé du feu de Dieu que Monsieur Hartley devait remuer son popotin immédiatement. C'est qu'en plus, il frôlait la braise en se faisant attendre aussi longtemps. Débutant une marche douce, il tournait le dos à ses chers camarades, pouvant ressentir aisément le regard appuyé de ce cher Pete. Ok, stop les conneries, ce n'était pas un jeu... Enfin peut être que si, mais certainement pas pour Pete l'intrépide. « Au secours, je me noie. Qu'un sexy maitre nageur vienne me sauver... » Sexy? Maître nageur? Ca ne pouvait être que lui non? Il hésitait quand même. « Adriel, arrête tes conneries et viens, bordel ! » Alalala, les femmes, toujours impatientes celles-là. Adoptant alors une cadence plus rythmée, il avait l'impression de réitérer le petit footing matinal dont ils sortaient tout juste. La distance qui le séparait alors de l'océan réduisait à vu d'oeil et rapidement, son corps s'échouait sur l'eau quelque peu glacée. Tachant de ne rien montrer, il tentait éperdument de se convaincre de la dureté de sa peau. C'était un super crocodile, et les crocodiles ne craignaient pas le froid. Se rapprochant alors rapidement vers la demoiselle en détresse, le fond devenait peu à peu inaccessible, mais il savait nagé alors où était le problème? « J'avais demandé quelqu'un de sexy... » Ben oui et il l'était, non? Elle affichait ce petit sourire, celui qu'il appréciait tant, lui répondant alors par un roulement d'oeil comme il savait si bien le faire. « D'accord, d'accord, j'appelle Pete? Il est tellement sexy avec sa pilosité grandiose. » Bah oui si lui ne faisait pas l'affaire, il pouvait toujours trouver une solution, mais son regard faussement gêné lui signifiait clairement que non. Et puis il le savait, elle était raide dingue de lui au fond. Séparés par des vagues et entourés de surfeurs, les spectateurs se trouvant sur la plage devaient bien savourer le spectacle, qui soit dit en passant, n'était point du tout palpitant. Se recevant alors une énorme étoile de mer en pleine face, ses petites tentacules agrippaient son cou, et quelle belle étoile. Boon. Clairement, tout de suite, il n'avait pas envie de faire l’exercice stupide que Pete leur avait confié et le faire rager un peu plus était comme un fruit interdit. « Bon alors Mademoiselle, qu'est-ce que tu dirais si on disparaissait, ni vu ni connu, toi et moi sur une petite plage, sous un cocotier .. le silence et le sable. » Quitte à se prendre des remarques par Pete dans la tronche, que ce soit pour quelque chose non? « A moins que ce ne soit trop pour toi » La charrier, bon sang, mais qu'est-ce que c'était génial.
Bronte Hemsworth
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« D'accord, d'accord, j'appelle Pete? Il est tellement sexy avec sa pilosité grandiose. » Pete n'a pas l'air d'avoir envie de se mouiller et elle n'a pas tellement envie qu'il enlève son pull non plus honnêtement. Le voir en petit maillot de bain une fois a été suffisant. Elle grimace sans retenue à cette image. Non, non, laissons Pete sur la plage. Et puis, ils sont bien tous les deux, là, non ? Elle sait que ça ne va pas durer. Leur instructeur favori va sous peu briser cet agréable instant, elle en est certaine. Il leur pourrira l'existence jusqu'à la fin du stage, jusqu'au test final. Ledit test final n'est, fort heureusement, pas noté par Pete mais par le reste des sauveteurs. Ils ont donc une chance de le passer et elle ne doute pas qu'ils l'auront haut la main. Ils ont beau faire les idiots, ils suivent tout de même les informations capitales. Dans le flot de paroles délivrées, ils arrivent à extirper ce qui est important et c'est bien pour cela qu'ils se permettent de tant chahuter. Le bouche à bouche est acquis, c'est une évidence. Bien que Bee ne refuserait pas une autre session avec son charmant camarade. Elle devrait l'inviter à venir s'entraîner chez elle avant leur examen... La technique de sauvetage est, quant à elle, à revoir mais ce sera pour un autre jour. Une fois qu'elle sort de l'eau, il n'est pas question qu'elle y retourne. Elle se les gèle assez. Surtout là, sans bouger, à simplement barboter.
La proposition d'Adriel est plus qu’alléchante. Evidemment qu'elle rêverait de disparaître avec lui. Faire une pause dans cette formation trop peu excitante malgré le sujet. Eux deux, seuls, sur une plage déserte, ça donne des idées. Echapper à la surveillance de Pete ne va pas être une mince affaire cependant. Apparemment elle ne répond pas assez vite pour l'impatient Hartley puisqu'il se sent obligé d'ajouter un nouveau pic : « A moins que ce ne soit trop pour toi » Trop pour elle ? N'a-t-il pas encore compris qu'elle n'a aucune limite ? Elle penche légèrement la tête avec une moue disant : t'es sérieux ? Ayant toujours les bras autour de son cou, elle délasse faiblement son étreinte et coule innocemment son soi-disant sauveur. Ca lui apprendra à la taquiner sans pudeur. Lorsqu'il remonte à la surface à peine quelques secondes plus tard, elle prend la parole comme si rien ne s'était passé. « Si on nage et contourne les gros rochers on arrive sur Bronte Beach. » Bronte Beach, si ce n'est pas un signe ça. Evidemment il faudra nager une petite demi-heure avec cette houle mais ils sont tous deux de bons nageurs, ça ne leur fait pas peur. Et de l'autre côté, la paix les attend. Et ça, ça n'a pas de prix. Alors qu'elle sonde Adriel du regard, attendant son avis sur son plan des plus basiques, un harmonieux son de sifflet vient briser l'instant. Elle lâche un soupir et se tourne vers la plage. A qui doit-on ce rappel à l'ordre ? C'est sans grande surprise qu'elle voit Pete leur faire de grands gestes comme pour leur ordonner de revenir sur la terre ferme. « Comment on s'y prend pour disparaître ? » demande-t-elle l'air faussement inquiet. Ils n'ont pas un nombre très large de solutions : soit ils battent en retraite et rentrent penauds supporter le reste de la formation, soit ils restent un peu là, à faire rager Pete mais également à se geler, soit ils partent en direction de la liberté. Cette dernière voie remporte le suffrage de Bee, sans aucun doute. « Peut-être que je devrais y aller la première pendant que tu l'occupes et tu pars après m'avoir laissé une bonne longueur d'avance. » propose-t-elle espièglement. En d'autres termes : laisse-moi me sauver pendant que Pete vient te chercher.
Adriel Hartley
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✽ Dim 30 Mar - 10:24
Le courant se faisait vivement ressentir et pourtant, malgré le fond imperceptible, son esprit demeurait relativement serein. Après tout que risquait-il? Certainement pas la noyade, il suffisait de faire l'étoile de mer dans le pire des cas et le tour était joué. Il flottait presque à la surface, ayant en guise de bouée, ses biceps. Exagéré? Sans doute. Toujours était-il qu'ils étaient là, dans cette eau qui hérissait les poils sans retenue, face à face. Ce moment aurait pu être mémorable si le soleil avait été présent, offrant ses plus beaux rayons et si Pete était devenue une mouette. Avec des si on referait le monde et surtout Pete. Le mieux aurait été encore que celui-ci soit métamorphosé en mollusque car le transformer en mouette n'aurait fait que transvaser les problèmes dans un autre corps. Percevoir des cris et des fientes à toute heure, non merci. Mais dans l'instant présent, l'étoile de mer se démontrait beaucoup plus menaçante, exerçant rapidement une pression qui le conduisait tout droit dans les fonds marins. Il aurait pu boire la tasse tel les enfants encore trop naïfs ou encore faire semblant de ne pas remonter à la surface, histoire de lui foutre les chocottes, mais non. Remontant doucement à la surface, l'eau lui dégoulinait sur l'ensemble de son visage. « Si on nage et contourne les gros rochers on arrive sur Bronte Beach. » Et en plus, elle faisait comme si de rien n'était? Affichant un léger sourire sur ses lèvres, ses mains s'acquittaient alors de toute responsabilité. Propulsant de l'eau à son visage, quelques mèches de ses cheveux se retrouvaient mouillées. Et alors, comme désolé, il déclarait innocemment : « La crédibilité ma chère Bronte. Quand on se noie, on boit la tasse. » Hé oui et si ça ne tenait qu'à lui, il lui aurait bien foutu la tête sous l'eau avec amour. Passant une main maladroite dans ses cheveux se trouvant au ras de son crâne, il ne ressentait que difficilement la fatigue contrairement au froid qui lui, ne se faisait pas prier pour être perçu. « Comment on s'y prend pour disparaître ? » Ah oui c'est vrai, leur mission version James Bond de l'océan. Il n'y avait pas trente six miles solutions en réalité. Soit ils jouaient les supers héros en vagabondant à travers les vagues jusqu'à être mort de fatigue ou de froid, soit ils regagnaient la plage et assommaient Pete. La seconde solution le séduisait davantage mais les risques étaient beaucoup plus importants quand on savait que Pete avait une boule de bowling en guise de crâne. « Peut-être que je devrais y aller la première pendant que tu l'occupes et tu pars après m'avoir laissé une bonne longueur d'avance. » Pétoche, c'est le premier mot qui lui venait à l'esprit. Il appréciait jouer le prince charmant mais il aimait aussi les princesses sauvages. Quelle était maligne la petite. Seulement, se débattre de l'emprise de Pete en solitaire ne l'intéressait pas réellement. Se faire gueuler dessus avec un supplément de reproches, c'était vraiment frustrant. « Froussarde j'ai envie de dire moi. J'ai une meilleure idée, encore meilleure que Einstein. » Ou comment se situer au dessus de grands esprits. « T'as qu'à simuler une perte de connaissance ou un truc du genre, un accouchement par exemple. Et là je t'accompagne et on se tire d'ici. » Impossible? Certainement pas. Souriant, il était fier de son idée. « Allez fais pas cette tête, tout le monde sait que tu simules très bien. » Autant allier le tout avec une bonne crise de fou rire non?