Ils étaient à tables, elles avaient toutes les deux seize ans et de nombreux points communs, mais leurs petites différences étaient flagrantes et ce à cause de parents de la jeune Wells. C’était déjà la quatrième remarque qu’ils lui faisaient sans s’en rendre compte et ce n’était certainement pas la dernière. « Tu as laissé pousser tes cheveux, c’est très jolie. » « Merci Madame Wells. » Un petit sourire en guise de remerciement et la mère de Macao continua. « Dommage qu’Artémis ne prends pas plus soin de ses cheveux. » Elle les avait long, elle en prenait soin mais c’est vrai, elle ne faisait pas de brushing tous les jours, la blondinette baissa la tête et joua avec sa nourriture. « Vous savez, j’aime beaucoup les cheveux de Macao ». La mère de l’australienne fronça les sourcils à l’entente du surnom, décidément, elle ne comprenait pas. « Je ne comprends toujours pas pourquoi Artémis insiste autant pour qu’on l’appelle avec ce surnom ridicule, elle a un si joli prénom ». Un grognement de protestation avant que la jeune femme ne pousse son assiette. « On a fini, est-ce qu’on peut monter dans la chambre maintenant ? » Son père hocha positivement la tête et les deux adolescentes montèrent dans l’antre de Macao. Ça avait toujours été comme ça, toujours, sa mère n’sa mère n’était jamais contente, la meilleure amie de la jeune femme était toujours mieux qu’elle, prenait toujours mieux soin de son corps, était toujours plus jolie, s’habillait toujours mieux, au bout d’un moment, Macao finissait pas y croire et ça lui tapait sur les nerfs.

10. Le décompte a commencé. 9. Elle le regarde mais n’ose pas s’approcher. 8. Il caresse le bras d’une jeune femme en riant, la jalousie monte en elle. 7. Elle se décide enfin d’approcher, tant pis pour sa meilleure amie. 6. Elle croise son regard, il lui sourit, ça va être parfait. 5. Plus que la moitié, pourvue qu’il ne le prenne pas mal. 4. Le stress monte de plus en plus, elle trébuche dans ses propres pieds mais se rattrape de justesse, pourvue qu’il ne l’ait pas vu. 3. Elle arrive à sa hauteur, le regard planté dans sur sa nuque. 2. Elle lui caresse le bras, c’est le moment c’est l’instant. 1. Il se retourne et la regarde avec un si beau sourire. 0. Ca y’est, elle lui souhaite la bonne année avec le sourire puis lui montre la branche de gui juste au-dessus de leurs têtes, tradition oblige. Il se penche, elle est déterminée et fonce sur sa bouche et malgré que le frère de sa meilleure amie soit étonné, il presse un peu plus ses lèvres contre celle de la blondinette, serrant sa hanche pour la rapprocher de lui, ils regretteront demain.

Elle était allongée sur son lit alors que sa meilleure amie feuilletait un magazine, étendue sur le sol, les jambes repliées et donc suspendue en l’air, faisant éclater la bulle de chewing-gum qu’elle soufflait et soufflait sans cesse. « Mon frère a téléphoné hier, il a rencontré une fille qui a l’air trop sympa. » Macao se releva, écarquillant les yeux, non, non, non, non, non, non, non, non, il ne pouvait pas avoir rencontré quelqu’un, et leur baiser au nouvel an alors ? « Franchement, elle est trop belle, il m’a filé son instagram » « Montre ! Monte ! Montre ! ». La blondinette montra la photo et Macao cru fondre de honte, cette fille était parfaite, superbe, une peau parfaite, de beaux yeux expressifs, putain elle foutait des complexes. « Ouais bof, elle est pas terrible. » Jalouse, jalouse, tu finiras sur la pelouse. « Franchement, t’es chiante Macao, elle est superbe cette fille, presque tu voudrais autant que moi que mon frère trouve pas de copine. » Putain, il ne fallait pas qu’elle la capte, elle ne devait pas savoir pour le baiser, elle ne devait pas savoir qu’elle était amoureuse de lui. Même les meilleures amies avaient des secrets.