« Maiiiis, j’aime Ambre. » Il a la voix qui pleure un peu. Robb, il sait que la téléréalité c’est mal, c’est abrutissant et pourtant, il aime bien la regarder pour se détendre un peu de temps en temps. C’est pas méchant, mais elle est toujours là sa sœur. A veiller pour qu’il ne fasse pas n’importe quoi, comme une maman un peu. Exception faite qu’ils ont près de dix ans d’écart et qu’il est le plus âgé. Léger détail. « Non mais, tu peux pas passer les vacances à t’abrutir devant une émission à la con. En plus, j’dois rentrer à Sydney après demain,  on pourrait faire des trucs tous les deux. » Elle a raison. Comme toujours il dirait. Malheureusement pour eux, les instants fraternels sont bien rares parce que chacun vit à un côté de la planète. Les parents décident. Les enfants subissent. Et Robb se doit donc d’abandonner ses programmes télé à deux balles pour profiter du peu de présence qu’il a avec sa sœur pour faire des activités dont ils se souviendront. « T’as gagné. Dis moi qu’elle est ton souhait et je le réalise. » Il a le sourire confiant. Il fait le malin en se prenant pour le grand génie. Déjà là, il sait qu’elle va trouver le truc le plus impossible à réaliser juste pour l’embêter. « Emmène moi sur le tournage du film que tu vas faire. Je veux voir les décors, je veux vois l’endroit où tu vas travailler. » répondit-elle. « Allez, grimpe sur mon dos grenouille. Je te montre. »

Robb, il a les yeux qui brillent que lorsqu’il est derrière une caméra ou un appareil photo. Il est né pour ça, prendre des images et raconter des histoires. C’est plus qu’une passion, une raison de vivre. Il a trouvé sa voix dirons-nous, le cinéma et depuis maintenant trois ans, il en vit de cette passion. Trop jeune encore pour être le réalisateur de ses propres films, mais son nom qui se répète sur les génériques de fin le pousse de plus en plus chaque jour vers le haut. Robb, il veut être un grand un jour.


.« Tu vas voir. Ça craint de vivre ici. Y’a rien à faire. »
« Je suis sûr que tu déconne. L’Australie, c’est genre la Californie en plus grand. »
« Tu dis ça parce que t’as vu que des photos, tu vis pas là mon grand. »
« Et toi, t’es juste de mauvaise foi. Allez va, on ira voir les kangourous. Je parie que t’en as pas encore vu. »
« Gros, t’es con. Y’en a partout. Tu les vois et après tu pense qu’à un truc te casser. »
« Tu sais, je vais finir par croire que tu veux pas que je vienne. »
« Dis pas ça. »
« Alors arrête de te plaindre. Ça va être géniale de vivre à deux et en plus, le film est une putain d’opportunité. »
« Ouais, je sais. »
« Allez, je vais embarquer. A ce soir grenouille. »